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Un salarié de BNP Paribas se suicide dans son agence

Conseiller en patrimoine , l’homme s’est donné la mort quelques jours après une réunion avec sa hiérarchie.

« Ne m’attends pas. Occupe-toi des enfants pour le goûter et les devoirs. » C’est ainsi que Daniel, 45 ans, marié et père de deux enfants, dit adieu à sa femme, avant de partir à son travail, pour s’y suicider. Conseiller en patrimoine financier dans une agence BNP Paribas de Villefranche-de-Rouergue, dans l’Aveyron, il a mis fin à ses jours fin janvier à l’intérieur même de l’agence. Ses collègues ont retrouvé son corps le lundi 21 janvier, à l’ouverture de l’agence.

Quelques jours plus tôt, il avait eu une réunion avec sa direction qui s’était mal passée. Selon sa femme et la CGT, il lui aurait été reproché de ne pas avoir atteint son objectif de vente de produits financiers. « Il connaît très bien ses clients. Il disait que ça aurait été les ’entuber’ », explique sa femme sur France Info, à propos des produits financiers qu’on lui demandait de vendre. La direction aurait évoqué sa mutation, selon la CGT. L’épouse du salarié a déposé plainte contre X, et va se porter partie civile.

« Je ne vois pas d’avenir »

Il a laissé deux lettres à sa femme. L’une pour elle, l’autre pour ses enfants. Et une troisième, découverte par les gendarmes sous son clavier d’ordinateur destinée à sa direction : « J’ai aimé mon métier et je ne sais rien faire d’autre. Je ne vois pas d’avenir. J’ai toujours respecté mes clients en essayant de rester le plus correct avec eux. De ce côté-là au moins on ne peut rien me reprocher ».

La direction se dit « choquée et attristée », et indique « mettre tout en oeuvre pour essayer de comprendre », et « collaborer aux procédures en cours ».

Le secrétaire général de la CGT des banques et assurances, Patrick Lichaud , dénonce « une pression de plus en plus forte sur les salariés du secteur. Il s’agit pour les banques d’avoir des taux de rentabilité de plus en plus importants ». Le syndicat estime que « toute la vérité doit être faite sur les causes du décès pour que de tels faits ne se reproduisent pas ».

Laure Daussy (lefigaro.fr) avec AFP et France info

ARTICLE ORIGINAL :
http://www.lefigaro.fr/actualites/2...

Rédaction : ne pas hésiter à lire les commentaires des lecteurs du Figaro sur cet article.


COMMUNIQUE DU SYNDICAT UGICT-CGT BNP PARIBAS Ile de France

Pourquoi Daniel est-il mort ?

Notre Collègue Daniel, Conseiller en Patrimoine Financier, s’est donné la mort le lundi 21 janvier dans son Agence BNP PARIBAS, à l’âge de 45 ans. Il laisse une veuve et deux enfants en proie à un immense chagrin.

Quelques jours auparavant il avait été convoqué à un entretien avec la Direction de son Groupe. Selon ses proches il lui aurait été indiqué qu’il n’avait pas atteint certains de ses objectifs, en particulier en matière de placement de produits financiers. Il aurait objecté que la conjoncture boursière lui commandait d’être prudent en la matière. La Direction aurait évoqué sa mutation.

Voici un extrait de ce qu’il écrivait dans sa dernière lettre :

« Je suis parvenu au fond d’un trou et je n’en vois pas la fin.

J’ai aimé mon métier et je ne sais rien faire d’autre. Je ne vois pas d’avenir.

Je suis broyé, laminé, humilié, fatigué, etc.

J’ai toujours respecté mes clients en essayant de rester le plus correct avec eux. De ce côté-là au moins on ne peut rien me reprocher. »

Funeste ironie, Daniel se sera suicidé le jour où les bourses mondiales s’écroulaient. Daniel aura été un bon banquier soucieux des intérêts de ses clients et qui aura préservé leur épargne. Mais sans doute aura-t-il été considéré comme un mauvais commercial qui n’aura pas apporté à la Banque toutes les commissions qu’elle attendait.
Toute la vérité doit être faite sur les causes du décès de notre collègue pour que de tels faits ne se reproduisent pas.

C’est pourquoi nous avons reçu mandat de la Fédération CGT des Syndicats du Personnel de la Banque et de l’Assurance pour, le moment venu, nous porter partie civile dans la plainte contre X qui a été déposée. De même, si cela s’avérait nécessaire, nous interviendrions volontairement dans toute autre procédure.

Nous assurons la famille et les collègues de Daniel de notre entière solidarité.

Paris le 29 février 2008

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