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les etats-unis travaillent avec un génocidaire argentin

20-02-2008

Une investigation exclusive de Página/12 a déterminé la résidence de Roberto Bravo a déterminé, lieutenant de l’Armée, principal impliqué dans le massacre de Trelew (1) et seul fugitif. Il a une entreprise à Miami qui offre des services aux Forces Armées des États-Unis. Marié avec une nord-américaine, il a obtenu la citoyenneté de ce pays.

Le lieutenant Roberto Guillermo Bravo, fugitif de la Justice depuis dix jours, accusés de fusiller les prisonniers du pénal de Trelew en 1972, réside en Floride, États-Unis, comme a pu le confirmer ce journal. Bravo est un prospère entrepreneur qui il y a un mois a mis en vente une de ses maisons. Sa capture internationale sera demandé aujourd’hui.

Le principal imputé pour le Massacre de Trelew, Roberto Guillermo Bravo, avec lieu de résidence inconnu dans les trente dernières années et fugitif de la Justice depuis dix jours, vit aux États-Unis et est propriétaire de RGB Group Inc., entreprise qui porte ses initiales, facture des millions de dollars et pourvoit des services médicaux aux forces militaires et de sécurité nord-américaines. Déjà en 1974 les survivants des exécutions dans la Base Aéronavale Zar ont identifié Bravo comme un des bourreaux qui parcourait les cachots pour leur donner les coups de grâce. Il y a plus d’un mois, quand le juge fédéral Hugo Sastre n’avait pas encore livré d’ordres d’arrestation, le militaire à la retraite a mis en vente sa maison à Tampa, côte ouest de la Floride. Pour une raison que la société immobilière n’explique pas, son prix est déjà descendu de 215 000 à 167 900 dollars. Durant toute la semaine dernière, Página/12 a essayé sans succès d’être été mis en contact avec Bravo dans RGB Group. Bien que le lieutenant entrepreneur était là  : un de ses employés a informé qu’ il "entre et sort tout le temps". Aujourd’hui le juge fédéral Hugo Sastre demandera à Interpol sa capture internationale. (...)

AU SERVICE DES ETATS-UNIS

"RGB Group Inc. est une prestataire de services de Haute Technologie pour compagnie et institutions dans les domaines de Sécurité Nationale et de Santé. Dès 1990 nous avons construit une prestigieuse réputation basée sur une expérience intense et précieuse, et dans le soutien de notre excellent personnel. Nous avons formé une compagnie qui pourvoit à nos clients des services de la plus grande qualité, au prix le plus raisonnable", explique l’entreprise sur son site Web (2). L’entreprise prête des services dans plus de trente Etats et parmi "nos satisfaits clients" se détachent le Département de Défense, l’Armée, la Force Aérienne, l’Armée de mer, les Marines (troupes d’élite de cette force), le Bureau Fédéral des Prisons (service pénitentiaire) et la Garde Côtière. La maison centrale de RGB fonctionne au 4141 de l’avenue Miami.

Selon une interview publiée par l’Opinion Digitale, section affaires, l’entreprise emploie plus de 600 personnes. Comme clé de son succès, l’entrepreneur Bravo souligne qu’il cherche des employés "disposés à travailler pour accomplir des projets et non des horaires" et qui en plus d’être bien rémunérés doivent "sentir l’orgueil de travailler pour la compagnie". C’est la clé qui lui a permis d’atteindre un "rythme fort et constant" de croissance. Dans une autre interview, dans le Business Journal de South Florida, Bravo célèbre son inclusion à partir de 1998 dans un programme de gouvernement ("Small Business Administration’s") qui lui a permis, pour la seule année 2000, de gagner six millions de dollars avec des contrats avec l’État. Durant toute la semaine dernière, Página/12 a essayé sans succès d’être mis en relation avec Bravo. Avant de connaître le motif de l’appel, un employé de son entreprise a informé qu’il "entre et sort tout le temps". Mis au courant du fait que la raison de l’appel était une consultation "pour une cause judiciaire réouverte en Argentine", ils ont pris note de la demande d’interview mais ils n’ont jamais répondu.

1- Le 22 août 1972, 19 militants des organisations armées ERP, FAR et Montoneros ont été fusillés à l’intérieur de la base militaire Amiral Zar par le personnel de la Marine. Seulement trois ont survécu. Une semaine auparavant, ils avaient essayé de s’échapper du pénal de Rawson, provoquant un dur coup politique à la dictature que conduisait le président de facto Alejandro Agustà­n Lanusse.

2- http://www.rgbgroup.com/beauty/index_esp.html

Pagina/12, 19 février 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/elpais/1-99181-2008-02-19.html

http://www.pagina12.com.ar/diario/elpais/subnotas/99181-31364-2008-02-19.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

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