RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Traité européen : les leçons oubliées, Philippe Bach.








www.nousvoulonsunreferendum.eu






Le Courrier, jeudi 20 décembre 2007


Un traité constitutionnel bis. Jeudi dernier, les vingt-sept Etats membres de l’Union européenne ont signé à Lisbonne un nouveau traité européen remplaçant la Constitution enterrée le 29 mai 2005 à la suite du vote négatif des Français, puis des Néerlandais.

Ce nouvel accord devrait faciliter les processus de décision dans une Europe de plus en plus élargie. Son entrée en vigueur est prévue pour 2009. Et c’est là que le bât blesse : alors que la Constitution européenne a été soumise au référendum, les pays membres ont décidé de court-circuiter un peuple qui, décidément, n’y comprend rien. Il n’y aura plus de votation sur cet enjeu fondamental qui avait profondément divisé les Français, la ligne de crête traversant également les partis. Une ratification, via un parlement qu’on devine docile et une opposition socialiste moribonde et consentante, suffira.

Cette opération douteuse pose un double problème. Tout d’abord, elle illustre une nouvelle fois que les institutions sont souvent structurées à l’image de l’idéologie dominante et qu’on n’inverse pas si facilement le cours de choses. Car le traité de Lisbonne contient son pesant de dispositions néolibérales : Banque centrale indépendante en charge d’une politique purement monétariste, sacro-saint principe d’une concurrence non faussée, et même application de ce principe au service public. L’école et la santé ont du souci à se faire. Enfin, la soumission de la politique de défense à l’OTAN augure mal de l’avenir. S’en dégage la perspective d’une Europe guerrière et impérialiste.

Deuxième constatation : cette opération s’est faite dans un consensus médiatique inquiétant. La pensée unique a pesé de tout son poids. C’est un concert de louanges qui a salué ce putsch démocratique. Les éditorialistes se sont transformés en pédagogues patelins pour le bon peuple ignare. Une illustration de ce que les médias ne sont pas seulement le reflet de cette pensée dominante, mais qu’ils participent plus activement qu’ils ne le pensent à sa construction et à son installation dans le champ du réél.

Résultat : la tentative de construire un nouveau front de refus a tout simplement été ignorée par les médias de référence, qui n’ont tiré aucune leçon du désaveu populaire de 2005 et qui s’indignent ensuite d’être vilipendés par les mouvements sociaux.

Philippe Bach


 Source : Le Courrier www.lecourrier.ch




Anne-Marie Le Pourhiet : « L’Europe de Sarkozy est antidémocratique », par Silvia Cattori.



Traité européen simplifié : abstention des socialistes = trahison ! par Denis Collin.



Sarkozy : Les députés et les citoyens qui réclament un référendum sur le traité européen n’ont « aucune chance » de l’obtenir, par Sébastien Crépel.



Non à cette Europe-là , le 4 février comme le 29 mai, Raoul Marc Jennar.






URL de cet article 5859
   
Un autre regard sur le 11 septembre
David Ray GRIFFIN
« En s’appuyant sur des milliers de sources, cette critique détaillée, loin de partir d’idées préconçues ou d’exprimer une opinion réactionnaire, soulève assez de questions précises et dérangeantes pour étayer une demande de nouvelle enquête plus convaincante que jamais. » - Publishers Weekly Présentation de l’auteur David Ray Griffin est professeur émérite de philosophie des religions et de théologie à la Claremont School of Theology et à la Claremont Graduate University. Il est (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération. »

phrase prononcée par De Gaulle à Moscou en 1966.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.