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Jacques Marseille au service de l’UIMM, Le Plan B.








Le Plan B, décembre 2007.


Fonctionnaire militant du moins d’État, chroniqueur antisyndical au Point et débatteur sarkozyste sur Europe 1, Jacques Marseille est aussi l’historiographe officiel des porteurs de valises de l’industrie métallurgique.


(...) La réalité est un peu différente : contrairement à la CGPF (l’ancêtre du Medef), l’UIMM n’est pas dissoute durant la guerre. Dès la fin de l’été 1940, elle exprime au ministre de la Production industrielle et du Travail, René Belin, son empressement à se remettre au travail dans toutes les zones. Puis collabore avec le pouvoir pétainiste, dont elle sera la courroie de transmission industrielle. Le régime de Vichy et les dirigeants nazis ne sont pas ingrats : en février 1941, Jean Fay, vice-président de l’UIMM, fait partie des « personnalités dirigeantes de l’économie française » à qui les autorités allemandes (sur instruction de Goering) veulent épargner une réquisition de logement(1). De tout cela, le livre de l’UIMM ne souffle mot. Marseille et ses collabo(rateur)s se contentent de souligner le rôle technique de l’union patronale dans la remise en route de la production et l’organisation du travail. Les auteurs se gardent d’évoquer les conséquences de la charte du travail promue par le président de l’UIMM Jacques Lenté, qui dissout les syndicats et interdit la grève. Pas une ligne non plus sur la surexploitation dans les usines et les mines pendant l’Occupation. Le terme « collaboration », qui résume l’attitude de l’UIMM jusqu’à l’écroulement du régime, n’apparaît d’ailleurs pas une seule fois dans ce chapitre. Sans doute aurait-il vexé les commanditaires de l’ouvrage. (...)


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UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac, Medef : Le plus grand scandale de ce début de siècle éclate, par Gérard Filoche.






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« Le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie bourgeoise, mais son évolution en temps de crise. »

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