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IIè Forum Social Pan-Amazonien

L’Amazonie, terre de tous les enjeux.

Le SIVAM et le Plan Colombie amplifient l’influence des USA en Amazonie. L’estimation a été faite pendant la table ronde " La guerre comme mécanique de gouvernance globale ", qui fait la une dans le Forum Social Pan-Amazonien qui s’est déroulé fin janvier à Belém au Brésil. Près de mille personnes ont rempli le gymnase Altino Pimenta, au centre de la capitale de l’État de Parà , pour accompagner cette discussion.

Les pays amazoniens risquent de perdre le contrôle de leur biodiversité et de leurs ressources énergetiques à cause de la convoitise croissante des pays qui se développent dans la région, notamment les Etats Unis. Cela se manifeste à travers l’influence nord-américaine sur des projets tels que le Système de Surveillance de l’Amazonie (SIVAM), le Plan Colombie et l’Accord Spatial Brésil-USA au sujet de la base d’Alcântara, dans l’État du Maranhão, qui est encore en discussion. C’est l’évaluation faite pendant la table ronde " La guerre comme mécanique de gouvernance globale", à la veille de la clôture des débats du Forum Social Pan-Amazonien à Bélem.

Pour la journaliste et directrice du Réseau Social de Justice et Droits Humains, Maria Luà­sa Mendonça, l’intérêt des USA pour les ressources amazoniennes se manifeste par la croissante montée de leur présence militaire en Amérique Latine. Elle sonne l’alarme : "Derrière la montée de la domination militaire du gouvernement américain il y a des intérêts en jeu dans le domaine des ressources - l’eau, le pétrole et la biodiversité".

Le point de départ de cette escalade a été les attentats du 11 septembre 2001, à New York et Washington. Depuis, le gouvernement de George W. Bush a augmenté le budget du Pentagone de 460 milliards de dollars et a refusé de participer à la Convention internationale contre les armes biologiques.

Selon Maria Luà­sa, la stratégie nord-américaine inclut l’installation de nouvelles bases militaires et le renforcement des bases déjà existantes, l’entraînement de militaires latino-américains, la vente d’armes, l’installation de systèmes de surveillance et d’espionnage et l’influence sur les pouvoirs judiciaires des pays latino-américains.

Au Brésil, affirme la directrice du Réseau Social, l’une des "portes" d’entrée des Etats-Unis en Amazonie serait la base Aérospatiale d’Alcântara. Le très contesté Accord de Sauvegarde Technologique, signé entre les gouvernements des deux pays, prévoit la location de la région aux nord-américains, mais le Brésil serait contraint à plusieurs restrictions avant de pouvoir utiliser les 30 millions de dollars payés annuellement.

Maria Luisa affirme encore que le SIVAM est une autre forme de contrôle articulée par les Etats-Unis et ses alliés. Selon elle, le système de surveillance, qui a entraîné des dépenses de l’ordre de 1,4 milliards de dollars et qui a été mis en place par des entreprises nord-américaines, surveille environ 5,5 millions de kilomètres carrés et garantit des informations sur la région à destination de pays non-amazoniens.

Selon elle, des documents du gouvernement argentin révélent que "l’objectif de l’entraînement de militaires latino-américains, semblable à ce qui s’est passé pendant l’Opération Cabanas, impliquant 1 500 officiers nord-américains, serait de créer un commando militaire unifié pour combattre les guerrillas en Colombie , en plus d’un camp de bataille composé de civils, d’ONGs et d’agresseurs potentiels."

Le Plan Colombie

Selon l’ingénieur Hildebrando Vélez, professeur à l’Université de Colombie et dirigeant de la Confédération des Amis de la Terre, le Plan Colombie, par lequel les USA garantissent une aide économique et militaire au combat contre le trafic de drogue, a encouragé la militarisation en Amazonie et les conflits avec les Forces Armée Révolutionnaire de Colombie, les FARC. Parmi les bases militaires que les Etats-Unis contrôlent, on trouve "Três Esquinas" et "Letà­cia".

Avec le Plan Colombie, élaboré pendant le gouvernement du président Andrés Pastrana, le pays garantit des ressources d’environ 7,5 millions de dollars. Sur le papier, l’objectif serait la lutte pour la paix en Colombie, la délimitation de culture de plantes illicites et la promotion du développement économique. Le gouvernement colombien s’engagerait en mettant 4 millions de dollars et se procurerait 3,5 millions à travers l’aide internationale.

Vélez est convaincu que la présence de Lula dans la région est un facteur qui peut contribuer à la construction de la paix dans la région. "J’espère qu’au Brésil la gauche fera les transformations sociales et atténuera les pressions sociales. Le président Lula, vu son passé de lutte, a la capacité de démontrer qu’il est possible de trouver des nouveaux chemins de lutte, en dehors du conflit armé. Le peuple brésilien a mûri politiquement et il est certain qu’il motivera les autres peuples à chercher la paix", dit-il.

Source : Autres Brésils - www.autresbresils.net

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