Défaillances d’entreprises : le rythme s’accélère.
13 09 2007
Selon les chiffres d’Euler Hermes Sfac, les défaillances d’entreprises ont augmenté de 7,4% en août sur un an. La remontée des défaillances affecte principalement la construction.
Les entreprises françaises traversent une mauvaise passe : les faillites "sont en hausse de 7,4% - soit 50.522 entreprises - en cumul 12 mois par rapport à leur niveau atteint en août 2006 et de 10,2% sur les 8 premiers mois 2007 comparés à 2006", indique Euler Hermes Sfac dans un communiqué. Cette hausse est due principalement aux très petites entreprises (TPE), dont le chiffre d’affaires est inférieur à 500.000 euros, et au secteur de la construction.
Cette augmentation de la sinistralité tient sans doute au ralentissement de l’activité observé au cours du premier semestre mais c’est aussi la conséquence du nombre croissant d’entreprises créées. En effet, statistiquement le risque de disparition d’une entreprise est plus fréquent dans les cinq premières années suivant sa création.
La Franche-Comté, affectée notamment par la crise de la filière automobile, enregistre la plus forte hausse des défaillances d’entreprises avec une progression de 28,6%, très supérieure à la moyenne nationale. A l’inverse, quatre régions affichent une baisse de leurs sinistralité. Il s’agit du Nord Pas de Calais, de l’Auvergne, de la Picardie, et de la Corse.
Selon Philippe Brossard, "l’année 2007 devrait être marquée par une progression des défaillances d’environ 5%". Pour le directeur de recherche de Euler Hermes Sfac, dans un contexte de faible accroissement de l’activité et de resserrement monétaire, "la situation financière de nombreuses sociétés risque de se dégrader".
latribune.fr