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Peuples zapatistes : « Si nous rêvons tout seul, ce n’est qu’un rêve, mais si nous rêvons ensemble, nous pouvons le faire réalité », par Murielle Coppin.








Rencontre internationale des peuples zapatistes avec les peuples du monde.


Narco News Bulletin, Chiapas, Mexique, 2 août 2007.


Les dirigeants et membres de Via Campesina ont remercié les compañeros zapatistes de leur avoir donner la parole au cours de la Rencontre internationale des peuples zapatistes avec les peuples du monde.


(...)Dans un monde foisonnant de tant de richesses culturelles, de tant de langues, de tant d’écosystèmes, de tant de couleurs de peau, les paysans du monde globalisé sont attrapés á l’intérieur d’un même mécanisme qui les empêchent de survivre de l’activité la plus ancienne de l’humanité : l’agriculture. Les dix années de politiques néo-libérales qui voient comme marchandise tout ce que donne la terre et les millions de dollars injectés dans leurs procédés ont laissé sans vie les terres et sans terres les paysans. (...)

Les organisations paysannes cherchent toutes á s’unir avec d’autres secteurs de la société afin d’acquérir plus de poids. C’est pourquoi « des citadins préoccupés de la qualité de leur alimentation » rejoignent leurs luttes (Emmanuel, Canada), des pêcheurs artisans et des habitants des quartiers marginaux (Thaïlande), des avocats amis (Brésil). Ensuite ils rejoignent á niveau international la Via Campesina pour promouvoir des relations économiques dans l’égalité, la parité des genres, la justice sociale, la préservation et la conquête des ressources naturelles au sein d’un monde globalisé et néo-libéral.

Dans ce contexte, des délégués de Via Campesina ont remercié l’invitation des zapatistes á la Rencontre et ont dit avoir beaucoup appris du peuple zapatiste. « Je retourne dans mon pays avec beaucoup de connaissances que je vais partager avec mon organisation et que nous allons appliquer ». Soraia Soriano a souligné que « les zapatistes ont été une forteresse pour nous. Ils affrontent mille défis. Ils sont un exemple constant qu’une forme de vie différente est possible...nous nous ressemblons beaucoup, nous avons le même ennemi et plus ou moins les mêmes idées. Nous avons beaucoup d’amis á travers le monde...c’est notre force. »

Malgré les similitudes et le fait d’avoir le même ennemi, la grande différence entre les organisations de Via Campesina et l’organisation des zapatistes réside dans la relation avec le gouvernement. Bien que toutes se disent autonomes et indépendantes des partis politiques, les zapatistes sont les seuls á construire une autonomie totale dans tous ses aspects - organisation, santé, éducation, commerce soutenable, etc. -. Ce sont les seuls qui ont complètement renoncé au dialogue avec le gouvernement pour exiger leurs revendications. Ce sont les seuls qui ont réalisé eux-mêmes ces revendications non accomplies par le gouvernement traître. Au contraire, les organisation adhérentes de Via Campesina cherchent á faire pression sur leurs gouvernements. Ainsi le syndicat paysan du Canada tente d’être reconnu légalement comme syndicat pour pouvoir avoir une influence sur les politiques alimentaires. De la même manière, l’organisation de Thaïlande tente de demander justice au gouvernement avec « les pieds nus et les mains vides ». Soriana dit á ce titre : « Nous voulons que le gouvernement prennent la responsabilité de nous donner des logements, des routes, de l’eau potable, de l’électricité, etc. car il en a les moyens. Il doit répondre á nos besoins ». Mais en même temps elle a reconnu que ce n’est pas toujours le cas et qu’ils se voient obligés de s’organiser par eux-mêmes. (...)

- Lire l’ article www.narconews.com

- Lire aussi : Début de la Deuxième rencontre Zapatiste avec les peuples du monde, par
Murielle Coppin et Juan Trujillo.


Des dizaines d’articles sur Oaxaca, le Chiapas sur Narco News (L’Autre Journalisme avec l’Autre Campagne).




Forum Souveraineté Alimentaire - Délaration de Nyéléni : Pourquoi nous battons-nous ?


Mexique : maïs et infamies, par Silvia Ribeiro.

Les nécrocombustibles, par Frei Betto.


Mexique : une aussi longue ingérence US, par Comaguer.






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