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De l’homophobie dans les communautés noires américaines, par Bell Hooks.








Mélanine, mardi 22 mai 2007.


J’étais récemment chez mes parents pour une réunion de famille, quand j’ai entendu mes nièces et neveux, tous adolescents, exprimer leur haine des homosexuels. Ils affirmaient qu’ils ne pourraient jamais aimer une ou une homosexuel/le. Je leur ai répondu "Vous aimez déjà des gens qui sont gays, alors arrêtez de dire n’importe quoi !" Ils voulaient savoir qui. J’ai ajouté : "Ce n’est pas important. S’ils voulaient que vous le sachiez, ils vous le diraient. Mais vous feriez bien de réflechir aux conneries que vous racontez et de vous demander d’où elles viennent." (...)

Les communautés noires sont perçues comme plus homophobes que les autres parce qu’il existe chez l’individu dans ces communautés une tendance à exprimer verbalement ses sentiments anti-gay. J"ai parlé à un hétéro noir dans une communauté noire en Californie qui a reconnu que bien qu’il fasse souvent des blagues se moquant ou méprisant les homos, et ce visant à renforcer une certaine camaraderie en groupe réduit, dans sa vie privée il est le soutien principal de sa soeur homosexuelle. Ce type de comportement contradictoire semble très répandu dans les communautés noires. Cela suggère une ambivalence au sujet de la sexualité en général, à l’égard du sexe comme sujet de conversation, et sur l’ambivalence des sentiments et attitudes entourant l’homosexualité. Des structures variées de dépendances économiques et émotionelles créent des distances entre attitudes et actions. Une distinction doit cependant être effectuée entre les noirs exprimant ouvertement leurs préjugés contre les homosexuels et les blancs homophobes qui ne font jamais aucun commentaire contre les homos mais qui ont le pouvoir d’exploiter et opprimer les homos dans le cadre du logement, de l’emploi, etc. Les deux groupes se renforcent et se perpétuent l’un l’autre et, bien que l’on ne puisse ignorer ou sous-estimer ce fait, la vérité reste que la menace la plus dangereuse à l’égard des droits des homos n’émane pas des communautés noires. (...)

- Lire l’ article http://melanine.org

- Lire aussi : En guise d’introduction : à propos de bell hooks, du féminisme, des noirs, des gays et de la France, par Lapeg.






Le statut des gays à Cuba : mythes et réalité, par Larry R. Oberg.

Cuba pourrait devenir le premier pays d’Amérique Latine à reconnaître des droits égaux aux couples de même sexe, par PCQ.






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Présentation de l’éditeur « 93 ans. La fin n’est plus bien loin. Quelle chance de pouvoir en profiter pour rappeler ce qui a servi de socle à mon engagement politique : le programme élaboré il y a soixante-six ans par le Conseil National de la Résistance ! » Quelle chance de pouvoir nous nourrir de l’expérience de ce grand résistant, réchappé des camps de Buchenwald et de Dora, co-rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948, élevé à la dignité d’Ambassadeur de (…)
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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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