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Au Kurdistan, la désillusion de l’ eldorado pétrolier, Boris Mabillaud.








Le courrier, mercredi 6 Juin 2007.


Au Kurdistan, où l’or noir se cache sous chaque caillou, les réseaux mafieux prospèrent, les marchands ambulants vendent des bidons d’essence volée. A l’image de l’Irak, le revenu de milliers de barils de brut se volatilise chaque jour. Un énorme manque à gagner pour la région.


(...) L’Irak exporte presque toute sa production et, selon la nouvelle constitution irakienne, les revenus de l’exportation du pétrole sont ensuite redistribués aux différentes communautés qui forment le pays. Le Kurdistan reçoit ainsi 17% du produit des ventes mais, ironie du sort, il se voit contraint d’acheter du pétrole au Kazakhstan et à l’Azerbaïdjan pour satisfaire la demande.
En fait, le Kurdistan, le reste de l’Irak aussi, vend d’un côté, pour racheter de l’autre, et perdre de l’argent. La mésentente entre les différentes communautés accentue encore ce paradoxe. Entre Bagdad et Erbil, le torchon brûle, et le différend sur le pétrole constitue la principale pomme de discorde. (...)

Les récentes découvertes ont bouleversé la donne. Jusqu’alors, on croyait que le Kurdistan sans Kirkuk n’aurait aucune ressource. Depuis, on sait que même sans Kirkuk, les réserves pétrolifères actuelles pourraient faire du Kurdistan la sixième puissance pétrolière du monde, s’il devenait indépendant.

De quoi inquiéter les voisins de l’Irak, mais aussi les autorités de Bagdad, qui tôt ou tard auront besoin d’argent pour financer la reconstruction. Bagdad veut reprendre en mains les richesses du sous-sol irakien, dans tout l’Irak. En avril, un projet d’amendement de la loi a remis en cause la possibilité pour la région autonome du Kurdistan de disposer de son pétrole. Tout devrait désormais passer par la compagnie nationale irakienne (SOMO). Du même coup, cela remettrait en question l’indépendance économique du Kurdistan.

Inacceptable aux yeux des Kurdes, qui ont renvoyé le projet de loi et refusé de le signer. Le ministre des ressources naturelles, Ashti Hawrami, pousse une grosse colère : « Ces modifications de la loi sur le pétrole sont totalement anticonstitutionnelles, elles ne seront jamais votées par le KRG au parlement fédéral. » Si elle devait passer, cette nouvelle loi annulerait les contrats signés ces deux dernières années entre le KRG et les consortiums étrangers. Les compagnies étrangères impliquées refusent de s’exprimer mais leur inquiétude ne fait aucun doute. (...)

- Lire l’ article : www.lecourrier.ch




Irak : après quatre années d’occupation, la santé est tout simplement catastrophique, par Bert De Belder.


Le pétrole de l’Irak : volé ou bradé, par Fadhil Al Badrani.

Butin de guerre : la loi qui légalise la rapine des ressources irakiennes prochainement approuvée par Bagdad, par Stefano Chiarini.






 Carte : Les Kurdes, un peuple divisé
Philippe Rekacewicz, www.monde-diplomatique.fr


URL de cet article 5147
   
Georges Séguy. Résister, de Mauthausen à Mai 68.
Bernard GENSANE
Il n’a jamais été le chouchou des médias. Trop syndicaliste, trop communiste, trop intransigeant à leur goût. Et puis, on ne connaissait même pas l’adresse de son coiffeur ! Seulement, à sept ans, il participe à sa première grève pour obtenir la libération de son professeur qui a pris part aux manifestations antifascistes de Février 34. Huit ans plus tard, à l’âge de quinze ans, il rejoint les rangs de la Résistance comme agent de liaison. Lui et les siens organisent de nombreuses évasions (…)
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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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