Réseau Voltaire, 24 avril 2007.
La manipulation des démocraties européennes.
Commettre des attentats contre des civils de manière à créer un climat de peur, puis les imputer à ses adversaires politiques pour les discréditer est une vieille recette des services secrets anglo-saxons. Ce procédé de déstabilisation, adapté à la globalisation, est toujours d’actualité. A l’initiative du Réseau Voltaire, cinquante experts issus d’une douzaine de pays se sont réunis à Paris pour étudier les similitudes entre la « stratégie de la tension », initiée durant la Guerre froide, et la « guerre contre le terrorisme », déclenchée dans la foulée des attentats du 11 septembre. (...)
Cependant, il ne tarda pas à dépasser sa mission originelle pour prévenir toute influence communiste dans les démocraties occidentales. Il se spécialisa alors dans le trucage des élections, l’assassinat politique et les attentats [2]. Cela s’est notamment produit en Italie, où deux de ces exactions ont particulièrement marqué les esprits : l’assassinat du Premier ministre Aldo Moro en mai 1978, ainsi que l’attentat de la gare de Bologne en mai 1980 [3], dans les deux cas, attribués aux Brigades rouges. Loin de s’arrêter aux frontières italiennes, l’action du stay-behind s’est étendue à tous les États membres de l’OTAN, y compris la France (à l’exception bien sûr des États-Unis, du Canada, et du Royaume-Uni) [4]. Bien souvent, dans l’ignorance des gouvernements des États où il opérait.(...)
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