Appel à la mobilisation des intermittents du spectacle
et de tous les précaires jeudi 19 décembre à 18h30 devant le siège du Medef,
31 av. Pierre Ier de Serbie, Paris 16e, M°Iéna
Intermittents, chômeurs, précaires, contre le Medef : passons à l’offensive !
Aujourd’hui, il y a urgence. La logique des politiques menées depuis dix ans de grignotage du régime intermittent porte ses fruits.
Aujourd’hui le Medef nous impose une renégociation de la convention d’assurance chômage et pour les intermittents, c’est la fin des annexes spécifiques 8 et 10 et le passage annoncé dans l’annexe des intérimaires (annexe 4).
Un rapport commandé par le ministère du travail et le ministère de la culture sur l’état des comptes de l’Unedic vient d’être rendu public ; il vient à point nommé - à la veille de l’ouverture des négociations entre les "partenaires sociaux" - renforcer les vues du Medef en annonçant un déficit faramineux des caisses spectacle. Ce rapport préconise notamment la dégressivité systématique des allocations chômage, l’augmentation concrète du seuil d’ouverture des droits pour être indemnisé et la baisse des taux d’indemnisation, la suppression des congés de formation, maladie et maternité, une redéfinition des annexes 8 et 10 jusque là définies selon les secteurs d’activité (spectacle vivant et cinéma, audiovisuel) - selon le statut social et professionnel : artistes et réalisateurs d’un côté, techniciens de l’autre.La CNT Spectacle Région parisienne dénonce les mesures scélérates préconisées par ce rapport et l’exclusion à terme de la moitié (au bas mot) des professionnels du spectacle du régime intermittent.
La CNT Spectacle Région parisienne appelle les intermittents du spectacle, les chômeurs et tous les précaires à se mobiliser pour refuser la logique libérale de précarisation qui est en oeuvre.
Après la très faible participation aux élections prud’hommales (32,7%), les "partenaires sociaux" ne représentent plus qu’eux-mêmes, mais ils négocient à notre place depuis quarante ans des statuts et des conditions de vie toujours plus précaires. Cette situation ne peut plus durer, il est temps que les salariés se réapproprient la gestion de l’Unedic.
La CNT Spectacle Région parisienne revendique :
– un revenu décent garanti pour tous
– une réduction et une meilleure répartition du temps de travail
– une véritable transparence de la gestion de l’Unedic
– l’annulation du doublement des cotisations Assedic
– la taxation des bénéfices des entreprises investis en bourse et leur
reversement à l’assurance chômage
– l’extension du régime intermittent amélioré à tous les précaires
Confédération Nationale du Travail
Fédération des syndicats de la communication, de la culture et du spectacle,
Secteur spectacle 33, rue des Vignoles 75020 Paris
spectacle.rp@cnt-f.org