Dans sa déclaration du 12 octobre 2002, l’USP avait condamné l’ensemble des
violences politico - militaires en Côte d’Ivoire et exhorté toutes les
parties au conflit à opter résolument pour les négociations en vue de
rétablir une paix durable en Côte d’Ivoire.
Malheureusement la période du cessez- le- feu signé entre les deux parties
a beaucoup plus servi á la course aux armements qu’aux efforts sincères en
faveur de la paix.
Aujourd’hui du côté des forces en rébellion, l’on a enregistré une
multiplication de camps d’entraînements á un moment où le régime de Gbagbo
s’attelle a l’achat de matériels de guerre et au renforcement de ses
troupes par des mercenaires blancs ou noirs anglophones.
C’est dans ce climat de pause pour préparer la guerre et non la paix,,
contrairement á l’aspiration des populations, que l’armée de Mr Gbagbo a
attaqué les positions rebelles de vavoua et de ses environs, le mercredi 27
novembre 2002.
Profitant de cette occasion, une autre rébellion bicéphale, composée
essentiellement des ressortissants de l’extrême ouest ivoirien, s’est
emparée de toutes les grandes villes de l’ouest avant d’afficher sa
terrifiante mission : Venger le general Guei, assassiné par les troupes de
Gbagbo.
Si l’on peut chercher á relever les différences entre la rébellion du MPCI
et la dernière en date, il demeure constant que toutes ces rebellions
visent la destruction de Mr Gbagbo et son régime.
L’USP, premier parti politique ivoirien crée en exil, condamne avec
dernière énergie le recours à la force, aux armes et à la vengeance comme
moyen de résolution du conflit qui ne cesse d’endeuiller nos populations et
lance une fois de plus un appel à Mr Gbagbo Laurent pour mettre en place,
et de façon pressante, un gouvernement de transition chargé de réécrire une
nouvelle constitution, de la soumettre au referendum et de s’entendre sur
une date consensuelle pour de nouvelles élections, et cela avant la
prolifération des armées ou des rebellions de régions, chose difficile à
combattre quand on veut demeurer le président de toute la Côte d’Ivoire.
L’USP voudrait indiquer á tous, que le plus grand homme ivoirien ,dont le
nom restera á jamais marqué dans le grand livre d’or du continent sera
celui qui aura réussi à mourir á l’immédiateté des choses en dépassant ses
interêt personnels pour faire triompher la paix, la fraternité et l’unité
entre tous les fils et filles de la Côte d’Ivoire tout en réconciliant la
Côte d’Ivoire avec ses voisins, et non celui qui aura réussi á gagner cette
guerre fratricide.
A tous les ivoiriens, l’USP voudrait assurer que la paix est encore
possible, si nous nous y mettons tous sans soutenir les uns contre les
autres, tout en faisant confiance a la justice nationale et internationale
pour que réparation soit faite et que justice soit rendue dans une Côte
d’Ivoire meurtrie où les mères et pères ne cessent de pleurer leurs enfants
depuis l’instauration de l’ivoirité.
Nous demandons au chef de l’Etat de comprendre qu’il n’y a rien de plus
malheureux que de passer la moitie de sa vie á se battre pour un idéal
glorieux et de finir ses jours en un vulgaire chef de guerre ou un bourreau
de son propre peuple, c’est en cela que l’USP prie le chef d’état de faire
triompher les grandes valeurs qui l’ont autrefois conduit á être l’ami de
l’ensemble des populations pour que cette nouvelle année nous ouvre les
pages d’une Côte d’Ivoire unie, unifiée et paisible où le musulman du nord
et le chrétien du sud jeûneront ensemble en vue de vaincre l’ennemi commun :
la pauvreté et la misère.
Par ailleurs, l, USP, reste ouverte á toutes les parties en vue de
discuter, d’échanger pour la recherche des solutions pacifiques du conflit.
Pour l’Union Socialiste du Peuple de Côte D’Ivoire ( USP)
Le Secrétariat Général
MR Henri Tohou
Secretaire General
Fait á Londres le 28 Novembre 2002
Contact :
People’s Socialist parti
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London SW46YB, UK
Fax : 02085339097
Tel. 02076220323
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