Au cours du journal de 13 heures du 6 décembre 2002, vous avez parlé de l’opération menée par l’armée israélienne dans la bande de Gaza -territoire palestinien- au cours de laquelle des Palestiniens ont été tués, des maisons détruites.
Vous avez interrogé à ce propos votre correspondante à Jérusalem, Danièle Tabor, qui a présenté les informations dont elle disposait : la version israélienne de l’événement.
S’agissant d’une action menée par une armée d’occupation dans un territoire sur lequel elle n’a, en droit international, aucune autorité, il aurait été intéressant d’entendre votre correspondant(e) dans les territoires occupés. Il (elle) aurait pu interroger les acteurs, témoins et victimes de cette opération meurtrière. Peut-être aurait-il (elle) pu également faire part de la destruction, toujours par l’armée israélienne, toujours dans la bande de Gaza, de 537 tonnes de biens alimentaires qui devaient être distribués par l’ONU à 41 300 Palestiniens. L’information y aurait gagné en crédibilité.
Partout où il y a des guerres, des journalistes sont présent(e)s, souvent au risque de leur vie. Est-ce possible qu’il n’y en ait pas dans cette région où vivre semble être devenu impossible ?
Avez-vous des correspondant(e)s en Cisjordanie et à Gaza ? Sinon, pourquoi n’en avez-vous pas ? Est-ce un choix de votre part ou une impossibilité et laquelle ?
Il est important que vos auditeurs et auditrices, dont je fais partie, connaissent votre réponse afin qu’ils puissent mieux comprendre l’information que vous leur apportez.
Vous en remerciant par avance, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, mes salutations distinguées.
Communiqué de Françoise de St. Ouen l’Aumône, le 6 décembre 2002