Je suis entièrement d’accord pour le soutien à Mumia et, comme toujours, je fais suivre l’info.
MAIS (Y-aurait-il deux poids, deux mesures ?) : je suis très étonné de ne rien trouver aussi bien ici que dans l’ensemble des médias sur le cas des 5 anti-terroristes cubains, injustement condamnés et emprisonnés aux USA depuis plus de 8 ans ! Black-out total, chez nous comme ailleurs ! (à part une page dans le NYTimes, il y a 2 ans, financée par la solidarité internationale). Pourtant des gens essayent de faire connaître ce déni de justice ; il a été dénoncé par l’Association Européenne des Juristes Démocrates, des lettres ont été adressées aux élus (nationaux et européens)... sans échos ! Aujourd’hui c’est une lettre à l’adresse du peuple américain qui est offerte à la signature populaire.
En voici le texte, sous le titre :
Campagne européenne de solidarité avec les 5
Signez pour obtenir leur libération
Au peuple des États-Unis et à ses représentants au congrès
Chers amis,
Il y a cinq ans, les événements du 11 septembre nous ont tous émus profondément. Nous partageons la douleur des victimes et de leurs familles. Nous condamnons sans réserve ces actes terroristes. C’est pour ces raisons que nous, citoyens et organisations d’Europe, nous attirons votre attention sur le cas des cinq prisonniers cubains : Gerardo Hernández, Ramón Labañino, René González, Fernando González y Antonio Guerrero.
Le peuple des États-Unis a le droit de se défendre contre le terrorisme, Cuba aussi a ce droit. Par conséquent, nous espérons que vous comprendrez que le peuple cubain partage cette nécessité. On sait que depuis les années soixante, les groupes terroristes anti-cubains agissent à Miami dans le but d’attaquer Cuba. Ces groupes emploient des méthodes diverses parmi lesquelles l’assassinat de civils, l’explosion de bombes et d’autres actes terroristes contre le peuple cubain. Certains citoyens étasuniens ont eux aussi été victimes de leurs actions. Il est logique que Cuba essaie d’éviter la survenue d’actes de cette nature sur son territoire. Par le passé, le FBI s’est opposé à tout type de coopération avec le gouvernement cubain allant dans ce sens. C’est pourquoi, Cuba a envoyé des personnes pour surveiller les activités de ces groupes terroristes et obtenir des informations afin d’éviter des attaques sur son territoire.
Le 12 septembre 1998, cinq Cubains ont été arrêtés par le FBI. Ils ont été condamnés à des peines allant de 15 ans de privation de liberté à deux peines à perpétuité consécutives alors que leur unique délit a été de protéger le peuple cubain contre les atrocités des terroristes. Le procès a été injuste. Le cas a été jugé à Miami où il était impossible de garantir un procès véritablement juste et impartial pour les « Cinq Cubains ».
De hauts officiers étasuniens ont témoigné au cours du procès qu’à aucun moment les Cinq n’ont représenté une menace pour la sécurité nationale des États-Unis. Le gouvernement n’a pas pu présenter de preuves pour soutenir les accusations principales : conspiration pour commettre de l’espionnage et conspiration pour commettre un assassinat. Pour cette dernière, le gouvernement a essayé sans succès de retirer cette accusation et a reconnu par écrit l’impossibilité de la soutenir par des preuves. Malgré cela, les cinq ont été jugés coupables de toutes les charges. Les condamnations sont sévères et le traitement inhumain. Le droit de visite a été refusé à deux des épouses et à la fille de l’un d’entre eux.
Le 27 mai 2005, le Groupe de Travail des Nations Unies sur les Détentions Arbitraires a déclaré que la privation de liberté des cinq Cubains est arbitraire et illégale et a incité le gouvernement des États-Unis à prendre des mesures immédiates pour remédier à cette situation.
Le 9 août 2005, un panel de trois juges du tribunal d’Atlanta a jugé que le procès de Miami n’était pas valide, il a annulé les sentences et ordonné la célébration d’un nouveau procès. Cependant, un an après, l’assemblée plénière de ce tribunal - de toute évidence sous une pression politique extrême - a révoqué cette décision.
Ces juges ont pris leur décision précisément quand à Miami on appelle à en finir avec Cuba comme nation souveraine, quand des arsenaux d’armes destinées à des actions terroristes contre l’île sont saisis, quand des représentants des groupes terroristes font des déclarations publiques dans lesquelles, en toute impunité, ils reconnaissent leurs forfaits et quand des livres d’enfants sur Cuba sont interdits.
Tout au long de ces années, en Europe, des dizaines de milliers de personnes ont signé des pétitions qui exigeaient la libération de Gerardo, Ramón, René, Fernando et Antonio. Nous espérons que ce nouvel effort solidaire permettra au peuple étasunien et à ses représentants élus d’appuyer notre réclamation au gouvernement des États-Unis pour l’immédiate libération des Cinq qui en sont maintenant à 8 ans d’incarcération et dont l’unique délit fut de lutter contre le terrorisme.
Nous espérons que vous soutiendrez notre juste réclamation.
Signez la lettre
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Il s’agit de Justice et d’Humanité, j’espère que vous aurez à coeur de vous joindre à ce mouvement.
Merci de votre attention.