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Après le blé, le maïs explose, au suivant...





RFI, 9 novembre 2006.


Le maïs a repris la course au sommet entamée la semaine dernière à la bourse de Chicago. Hier, la céréale flirtait à nouveau avec le record atteint vendredi, le contrat décembre a pris 14 cents au cours de la séance, au delà des 342,25 cents le boisseau, soit le plus haut niveau depuis dix ans. Les dernières estimations sur le niveau de la production américaine sont publiées aujourd’hui, tout le monde s’attend à une révision à la baisse des récoltes 2006, ce qui explique la nervosité des marchés. Ce n’est pas tant le défaut de l’offre causé par la sécheresse qui taraude le négoce mais la pression toujours plus forte de la demande.

Avec une production de 244 millions de tonnes il y a quelques années seulement les Américains couvraient amplement leurs besoins intérieurs ainsi que ceux du marché mondial où ils sont les premiers exportateurs, mais aujourd’hui une production équivalente, soit ce à quoi on s’attend pour cette campagne, ne suffit plus pour calmer la gourmandise des amateurs de pop corn et surtout pour alimenter la filière des biocarburants qui repose essentiellement sur le maïs aux Etats-Unis. La production d’éthanol absorbera cette année 20% de la production, cela correspond en gros au volume traditionnellement exporté par le nouveau monde vers les pays où l’on compte sur le maïs américain pour nourrir le bétail. Car l’élevage est l’autre activité très dépendante de la céréale, le maïs entre dans la composition de l’assiette quotidienne des bovins. Et si le développement des biocarburants relève d’un choix politique, celui de l’élevage découle plus crûment de l’accroissement de la population mondiale et de son niveau de vie. Plus riches, les ménages consomment plus de viandes, donc par extension plus de maïs.

Les demandes des pays importateurs sont en hausse de 35% cette année, atteignant leur plus haut niveau depuis 1995. L’année prochaine, la Chine, qui est encore exportatrice cette année devrait importer la céréale, selon Rodolphe Roche, gérant du fonds Schroders, car la Chine, comme les Etats-Unis a besoin de maïs pour le bétail et l’éthanol. Ses premiers clients, le Japon ou la Corée du Sud auront bien du mal à s’approvisionner sur le marché mondial où il n’y a que l’Argentine capable de mettre des volumes importants sur le marché, mais toutefois encore bien loin derrière les Etats-Unis. Les pays demandeurs n’auront alors d’autre choix que de se tourner vers des substituts, comme l’orge, l’avoine, le sorgho ou encore le soja. En clair le déficit de maïs va faire grimper les cours de l’ensemble des céréales.

Dominique Baillard


 Source : RFI www.rfi.fr



L’insécurité alimentaire s’aggrave en Afrique, par Barry Mason.


Le véritable coût d’une salade : vous payez 99 cts, l’Afrique paye 50 litres d’eau potable, par J. Laurance.

Croissance productiviste, plus dure sera la chute, par François Iselin.




 Photo : Grain http://grain.org


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Cuba est une île
Danielle BLEITRACH, Jacques-François BONALDI, Viktor DEDAJ
Présentation de l’éditeur " Cuba est une île. Comment l’aborder ? S’agit-il de procéder à des sondages dans ses eaux alentours de La Havane, là où gisent toujours les épaves des galions naufragés ? Ou encore, aux côtés de l’apôtre José Marti, tirerons-nous une barque sur la petite plage d’Oriente, et de là le suivrons -nous dans la guerre d’indépendance ? Alors, est-ce qu’il l’a gagnée ? C’est compliqué ! L’écriture hésite, se veut pédagogique pour exposer les conséquences de la nomenclature (…)
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"De toutes les ironies exprimées par la politique étrangère américaine, notre position vis-à -vis de Cuba est la plus paradoxale. Une forte dégradation de la situation économique a provoqué une poussée du nombre de Cubains entrant illégalement aux Etats-Unis.

Nous faisons tout ce que nous pouvons pour détériorer la situation économique et ainsi accroître le flux. Nous encourageons également cet exode en accordant aux Cubains, qui arrivent illégalement ou qui s’approchent par voie de mer, un statut de résident et une assistance pour s’installer.

Dans le même temps, nous n’avons pas respecté les quotas de visas pour les Cubains désireux d’immigrer aux Etats-Unis [...] quand Castro tente d’empêcher des cubains malheureux de quitter leur pays infortuné, nous l’accusons de violer des droits de l’homme. Mais quand il menace d’ouvrir grand les portes si nous continuons à accueillir sans limites des cubains sans visas - y compris ceux qui ont commis des actes de violence pour aboutir à leurs fins - nous brandissons des menaces imprécises mais aux conséquences terribles. "

Jay Taylor, responsable de la section des intérêts américains à Cuba entre 1987 et 1990, in "Playing into Castro’s hands", the Guardian, Londres, 9 août 1994.

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