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Evasion au Venezuela : La contre-révolution endogène unifiée.





[La loyauté de l’armée au gouvernement a jusqu’ici empêché l’opposition de réaliser ces sombres projets. L’évasion de Ramo Verde rappelle que ce lien entre l’institution militaire et le gouvernement n’était pas monolithique. Le 19 août, Manuel Rosales, le candidat de l’opposition à l’élection présidentielle, a invité, les Forces Armées Nationales à "garantir une transition pacifique" en cas de victoire de celui-ci. Cette appel aux militaires ne précisait pas, bien sûr, la conduite qu’ils devaient tenir en cas d’échec de l’opposition.]




Lundi 21 août 2006.


Le Centre National des Inculpés Militaires situé à Ramo Verde dans l’Etat du
Miranda qui jouxte Caracas est une prison de haute sécurité militaire où
sont emprisonnés les militaires qui ont commis des fautes graves, allant du
racket ou extorsion à la haute trahison, ainsi que quelques civils accusés
de conspiration contre l’Etat et/ou de haute trahison.

Ce bâtiment de quatre étages est un condensé des secteurs "les plus violents
et les plus radicaux de la contre-révolution". Au deuxième étage, les
compagnons de cellules se connaissent bien. [1] On trouve entre autre, le
lieutenant-colonel Humberto Quintero Aguilar, inculpé en janvier 2005, lors
de l’enquête sur l’enlèvement du responsable des relations extérieures des
Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) à Caracas. [2] Il fut un
des militaires vénézuéliens qui ont rendus possible la violation du
territoire nationale par des policiers colombiens. Militaire membre des
Unités Antiextorsion et Antienlèvement (Gaes) de la Garde Nationale du
Tachira, état frontalier avec la Colombie qui connaît une infiltration
inquiétante de paramilitaires colombiens [3], Mr Quintero Aguilar ne peut
ignorer qui sont ses voisins de chambre. Il s’agit, en effet, de la centaine
de paramilitaires colombiens, arrêtés dans les environs de Caracas le 9 mai
2004 et dont l’objectif de l’incursion était de tuer Hugo Chavez et des
hauts responsables de la Révolution Bolivarienne. [4] Le deuxième étage de
Ramo Verde, compte aussi avec la présence des colonels Jésus et Dario Faria
Rodriguez, ainsi que le capitaine Rafael Angel Faria, précisément inculpés
eux aussi dans l’affaire des paramilitaires de mai 2004.

Le tableau de famille se précise lorsque l’on quitte ce sinistre deuxième
étage pour monter au troisième. Les policiers Henry Vivas et Lazaro Foreno
partagent depuis décembre 2004, la même cellule. On imagine qu’ils ont le
temps de se remémorer leur participation active au coup d’Etat d’avril 2002.
Tout comme les frères Rolando et Otoniel Guevara peuvent méditer avec leur
cousin Juan Bautista Guevara sur leur supposée participation dans
l’assassinat du procureur Danilo Anderson. [5]. Le troisième étage n’a rien
à envier au second puisque se trouvent aussi le capitaine Otto Guevaguer,
chargé du transfert du président Hugo Chavez à Turiamo lors du coup d’Etat
d’avril 2002, et Carlos Ortega, président de la Confédération des
Travailleurs Vénézuéliens (CTV), syndicat acquis à la cause patronal, et fer
de lance des différentes tentatives de putch contre le gouvernement. Ortega,
en fuite depuis l’échec du lock-out patronal de l’hiver 2002-2003 avait
transité par le Costa Rica et Miami, avant d’être arrêté le 1er mars 2005 à 
la sortie d’un casino vénézuélien vulgairement affublé de fausses
moustaches. Il fut condamné à 16 ans de prison au motif de rébellion civile
et instigation à la rébellion, lors du lock-out qui paralysa le pays durant
l’hiver 2002-2003. [6] Sa participation en tant qu’organisateur du coup
d’Etat d’avril 2002, n’avait pas été retenue.

Militaires corrompus et fascistes, mercenaires étrangers, policiers
putchistes ; le Centre National des Inculpés Militaires de Ramo Verde peut
donc a juste titre être considéré comme un noyau de la contre-révolution
endogène. Pour l’opposition "démocratique", c’est-à -dire les dirigeants
politico-économiques qui ont le privilège de rester en dehors de Ramo Verde,
le centre pénitentiaire est le goulag ou croupissent injustement les
"prisonniers politiques du régime de Chavez".


Le dimanche 13 août, dans la nuit, le garde de faction autorise Daniel
Ortega
à descendre au deuxième étage pour "jouer au domino" (sic) [7]. A
l’aube, le président de la CTV ainsi que Jesus, Dario et Rafael Faria,
passent les portes du pénitencier en marchant et montent dans une jeep qui
les attendait de l’autre coté.

Ce dimanche matin, le responsable du pointage, un membre de la Garde
Nationale (Gendarmerie) condamné pour vol de voiture et extorsion, a pris du
retard dans son travail. Au lieu de passer à 6 heures du matin comme
d’habitude, il entamera sa tournée ce jour là à 9 heures 30. Il notera dans
son rapport la disparition des quatre évadés et le remettra à 
l’administration pénitentiaire. Ce qui laissera aux fugitifs une distance
non négligeable pour disparaître dans la nature, à défaut de s’envoler pour
Cuba pour fêter les 80 ans de Fidel Castro.


Un message aux forces armées

Comme si la distance entre les fugitifs et les enquêteurs n’était pas assez
grande, l’après midi du dimanche 13 août, Ramo Verde connaîtra une émeute
carcéral, à l’initiative des paramilitaires colombiens qui subitement se
mirent à réclamer de meilleurs conditions de détention, et protestèrent
contre l’annulation temporaire des visites. Cette action conspiratrice aura
deux conséquences : d’une part de ralentir l’enquête sur l’évasion, d’autre
part de contribuer à créer une des matrices d’opinion utilisés par les media
commerciaux pour justifier la fuite des quatre criminels. Comme nous le
verrons par la suite, cette évasion obéit à une logique qui inclut les
secteurs politiques, économiques et militaires de l’opposition, tant à 
l’intérieur du pénitencier qu’à l’extérieur.

Pour ce qui est de l’intérieur du centre carcéral, l’évasion n’aurait été
possible sans la complicité et la corruption de certains militaires en
faction à Ramo Verde. Beaucoup d’argent a donc été investit dans
l’organisation de l’évasion. La question qui surgit immédiatement est de
savoir qui a payé, où plutôt, qui était en mesure de bouger des fonds de
cette importance. Sans empiéter sur l’enquête en cours, il nous est libre
ici de suspecter que ces fonds peuvent provenir de l’oligarchie
vénézuélienne, ou encore de leurs alliés de Washington. Quoi qu’il en soit,
les murs de Ramo Verde paraissent une frontière bien poreuse, dont l’évasion
n’est que le révélateur d’une certaine promiscuité entre l’intérieur et
l’extérieur.

14 militaires, dont un lieutenant et un capitaine, ont été mis en examen
pour participation supposé dans la fuite des Faria et de Carlos Ortega.
Cette mise à nu de la persistance de courants contre-révolutionnaires au
sein des Forces Armées Nationales est un message d’une ampleur considérable
au Ministre de la Défense, et qui intervient dans un contexte particulier.

En effet, le dimanche 6 août 2006, dans son allocution dominicale, le
président Hugo Chavez invitait, en direct, le Ministre de l’Intérieur et le
chef de la police judiciaire à démissionner s’ils n’arrivaient pas à 
résoudre le problème de l’insécurité dans le pays. Or pour l’exécutif, le
problème de l’insécurité urbaine, est inséparable de l’ingérence des
paramilitaires dans les états frontaliers avec la Colombie, ainsi que des
actes de meurtres sur gages qui en sont une des conséquences. Le 19 juillet
dernier, les Ministres de la Défense et de l’Intérieur et la Justice, ainsi
que le gouverneur de l’Etat du Tachira se réunirent pour intervenir dans le
cas de la sécurité des citoyens de cet Etat, menacée par les paramilitaires.

L’évasion de Ramo Verde, pénitencier ou sont incarcérés plus de cents
paramilitaires, met le Ministre de la Défense dans une situation
inconfortable. Même s’il parait improbable que le président fasse à ce grand
défenseur de la Révolution Bolivarienne une remarque comme celle faite à la
251e émission de Aló Presidente, ça a pour conséquence de jeter un trouble
dans les relations que peut avoir Baduel avec son homologue de l’Intérieur
et de la Justice. Les relations entre les deux corps de sécurité de l’Etat
(policeS-Garde National) ne manqueront pas de résonner á cette évènement.

D’autant plus, à l’inverse des polices régionales et municipales (il
n’existe pas de police nationale au Venezuela) qui ne bénéficient pas de la
confiance de la population, l’armée jouit d’une réputation beaucoup plus
favorable. La participation de la majorité des Forces Armées Nationales à la
défense de la démocratie lors des divers événements insurrectionnelles qu’à 
connus le Venezuela entretient le symbole d’une armée du peuple, ou plutôt
comme aime à le rappeler le président Chavez, de "citoyens en armes".
L’évasion de Ramo Verde vient rappeler que l’armée et la Garde Nationale
sont encore loin d’être épuré de ses secteurs corrompus et
contre-révolutionnaires. A cela s’ajoute aussi, la division entre militaires
nationalistes, qui appuie le gouvernement par rejet d’une ingérence
étrangère notamment étasunienne dans les affaires du pays ; et la partie
socialiste de l’armée. A mesure que croit dans le discours officiel
l’avancée vers le socialisme du XXIe siècle et où se réalisent dans les
faits des expériences de pouvoir populaire, d’autogestion ouvrière, et de
participation citoyenne à la défense nationale, il va être intéressant de
mesurer l’évolution des secteurs nationalistes
et leur tolérance au modèle
socialiste internationaliste prôné par l’Exécutif.


Réactions solidaires de l’opposition

La fuite des prisonniers de Ramo Verde a engendré une couverture médiatique
par les média commerciaux plutôt étonnante lorsque l’on sait que ces mêmes
media dénoncent la fin de la liberté d’expression au pays de Bolivar.

Pour Alfonso Moleiro dans El Nacional, "Carlos Ortega, un des symboles de la
rébellion civile de l’année 2002, a effectué une spectaculaire fuite de son
lieu de réclusion dans la prison de Ramo Verde. Un succès inespéré qui met
en doute l’autorité et l’efficience de l’Exécutif au moment d’appliquer ses
contrôles, et qui permet le retour à la vie à un dirigeant politique qui
était condamné à l’oubli". [8] En une phrase sont nié le coup d’Etat
médiatico-militaire d’Avril 2002 et le coup d’Etat économique de décembre
2002. Si l’on passe sur le fait que l’auteur de ces lignes n’espérait pas
"ce succès", on retiendra par contre la cible de ces attaques : l’Exécutif,
c’est-à -dire Chavez, qui n’est pas responsables directement du système
carcérale du Venezuela.

El Mundo va se faire l’écho des protestations des paramilitaires de l’après
midi du 13 août pour justifier l’évasion. L’article écrit par Sofia Nederr
et Gisela Rodriguez [9] est une véritable liste des plaintes des prisonniers
de Ramo Verde (mauvais traitement, pression psychologique, mauvais
fonctionnement du service médical). Qu’importe que Carlos Ortega allait
dispensé des cours de Sciences Politiques-on imagine le chapitre sur le
marxisme.—aux prisonniers au sein de la mission Sucre, qu’importe que ce
même prisonnier fut autorisé à descendre à l’étage des paramilitaires à 
minuit pour "jouer aux dominos", les auteurs de cet article, en conclusion,
nous informent que "pour les avocats des évadés, le moyen utilisé est
légitime du point de vue humain, au vu du manque de garantie judiciaire." El
Mundo
qui ne s’intéresse au sort des prisonniers que lorsque ceux-ci sont
clairement identifiés à l’extrême droite prône dans ces lignes un véritable
appel à l’évasion qui tranche avec son habituelle ligne sécuritaire.

En fait, on perçoit ici que la dénonciation des conditions d’emprisonnement
faite par le colonel évadé Jesus Faria dans une vidéo envoyée à sa famille,
conjuguée à l’opportune émeute des paramilitaire du dimanche après midi,
sont en fait à la base de la création d’une matrice d’opinion pour justifier
l’évasion. Cette matrice a été reprise par tous les media d’opposition,
jusqu’à ce que le procureur général de la république menace de sanctions
toutes apologie publique de l’évasion.

De la même manière, les partis politiques et associations d’opposition ainsi
que la CTV ont tous loué l’action des fugitifs. Pour Felipe Mujica, du mal
nommé Mouvement vers le Socialisme (MAS), "chaque prisonnier politique, dans
les conditions d’injustice qui existe, aura toujours cette possibilité de
s’enfuir." Victor Bolivar, président d’Action Démocratique, affirmait quand
à lui : "Carlos [Ortega] a pris une décision harmonieuse avec ce que doit
faire une personne lorsqu’on lui viole ses droits comme prisonnier politique
sans aucun élément qui justifie sa détention et sa condamnation. Il a fait
selon moi, ce qu’il avait à faire comme prisonnier politique"Pedro Moreno,
cadre de la CTV, demandait au gouvernement de "garantir la vie de Carlos
Ortega", laissant entendre par là que la fuite était orchestré par le
gouvernement dans l’idée de l’assassiner. Il fut appuyé dans ce sens par
l’avocat de Carlos Ortega qui a déclaré que "rien ne démontrait qu’ils
s’étaient enfuis, l’appréciation technique qu’ont donné les autorités a été
de dire qu’ils n’étaient plus dans la prison, et donc qu’ils se sont
enfuis". Joli renversement de rôle. Quant on veut tuer son chien bolivarien,
on l’accuse d’avoir la rage.

Une manifestation de soutien aux fugitifs, fut même organisé, place
Altamira, lieu de rassemblement de l’opposition.

Cette solidarité de l’opposition "démocratique" avec ses secteurs "radicaux"
culmina avec la promesse de Manuel Rosales, candidat de l’opposition à 
l’élection présidentielle du 3 décembre, de "libérer sans conditions tous
les prisonniers politiques du pays".


La contre-révolution unifiée

En fait, il n’y a rien d’étonnant à cette couverture médiatique et de telles
réactions politiques. Les mêmes journaux, et les mêmes hommes politiques ont
soutenus les tentatives illégales de déstabilisation du gouvernement
vénézuélien démocratiquement élu ; qu’ils soient à juste titre condamnés ou
mis en examen, ou non . Le terme d’opposition "radicale" qui suppose
l’existence d’une opposition "démocratique" n’a pas lieu d’être, même s’il
demeure entretenu aussi par certains media et officiels chavistes. [10]

L’idée d’une opposition "démocratique" vient du fait qu’après avoir échoué
dans différentes tentatives de renversement du gouvernement, l’opposition, à 
qui il a toujours manqué le soutien massif du peuple et de l’armée, a
utilisé et perdu, en août 2004, la carte constitutionnelle qui lui restait.
 [11] Cependant, la nouvelle image que tente de se donner cette opposition ne
résiste pas à la nature de son véritable dessein, comme on a pu le voir
durant les élections parlementaires de décembre 2004. [12] La loyauté de
l’armée au gouvernement a jusqu’ici empêché l’opposition de réaliser ces
sombres projets. L’évasion de Ramo Verde rappelle que ce lien entre
l’institution militaire et le gouvernement n’était pas monolithique. Le 19
août, Manuel Rosales, le candidat de l’opposition à l’élection
présidentielle, a invité, les Forces Armées Nationales à "garantir une
transition pacifique" en cas de victoire de celui-ci. Cette appel aux
militaires ne précisait pas, bien sûr, la conduite qu’ils devaient tenir en
cas d’échec de l’opposition.

Le lien existant entre les paramilitaires facilitant l’évasion, certains
membres corrompus de l’armée, une partie de l’oligarchie vénézuélienne qui a
pu financé l’évasion, avec la classe politique et médiatique de l’opposition
vénézuélienne qui ont manifesté un soutien totale à l’opération de Ramo
Verde montre bien l’union de la contre-révolution endogène. A ce titre, il
est plus que probable que la prochaine élection présidentielle soit le
théâtre d’opérations de déstabilisation programmées par cette opposition
.

Le 12 août, le président Hugo Chavez, durant son discours d’investiture
comme candidat à l’élection présidentielle, a rappelé qu’il était "le
candidat de la révolution opposé aux candidats de la contre-révolution". On
ne saurait être plus clair, même si l’on pourrait rajouter que Hugo Chavez
sera aussi le candidat de la Démocratie.

Romain Migus



Les Etats-Unis désignent un "chef" des opérations d’espionnage contre Cuba et Venezuela, par Maxim Kniazkov.


Venezuela : « Le communisme de Chávez est en train de nous tuer ! », par Ernesto J. Navarro et Romain Migus.

Venezuela : L’assassinat d’Hugo Chávez, par Greg Palast.

Le Venezuela dans la ligne de mire de Washington, par Salim Lamrani.




 illustration : Tomy


[1El Mundo, 14 aout 2006, p.2

[2Le 13 décembre 2005, le responsable des relations extérieures des FARC,
Rodrigo Granda, était enlevé en plein centre de Caracas par des policiers
colombiens du DAS (police politique) aidés par des membres des polices
vénézuéliennes, violant par là la souveraineté territoriale du Venezuela
. Un
des buts de l’opération était d’accuser le gouvernement bolivarien de
collusion avec les FARC. Granda, par sa responsabilité voyageait beaucoup,
et n’était pas "en poste" à Caracas.

[5Le 30 novembre 2004, Danilo Anderson, le procureur vénézuélien qui
enquêtait sur les responsables du coup d’Etat du 11 avril 2002, qui destitua
le président Hugo Chavez durant 48h, a été assassiné à la voiture piégée.

[7El Universal, 15 août 2006, p.I-2

[8Alfonso Moleiro, "Opinan que la fuga de Otorga es sà­ntoma de debilidad
estatal", El Nacional,15 août 2006, p. A-2

[9Sofia Nederr et Gisela Rodriguez, "Evadidos de Ramo Verde habà­an
denunciado abusos", El Mundo, 14 août 2006, p.2

[10Le candidat unitaire retenu par les différends partis et organisation de
l’opposition, Manuel Rosales, n’a-t-il pas signé l’investiture de l’éphémère
dictateur Pedro Carmona, le 12 avril 2002 ?

[11L’article 72 de la Constitution Bolivarienne prévoit la possibilité de
convoquer un referendum révocatoire des élus à la moitié de leur mandat. Le
15 août 2004, l’opposition a échoué dans sa tentative de révoquer par les
urnes le président Hugo Chavez, réunissant seulement 40% du corps électoral
vénézuélien.
Constitution bolivarienne disponible sur le site du Cercle Bolivarien de
Paris :http://cbparis.free.fr.


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« Je pense que l’un des grands défis des Occidentaux, c’est d’être capables de mettre le curseur sur des forces politiques que l’on va considérer comme fréquentables, ou dont on va accepter qu’elles font partie de ce lot de forces politiques parmi lesquelles les Syriennes et les Syriens choisiront, le jour venu. Et je pense que oui, l’ex-Front al-Nosra [Al-Qaeda en Syrie - NDR] devrait faire partie des forces politiques considérées comme fréquentables »

François Burgat sur RFI le 9 août 2016.

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