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Après 40 années d’emprisonnement, Georges Ibrahim Abdallah sera-t-il enfin libre ?

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Au fil des ans, des députés de gauche et des organisations de défense des droits de l’homme, telles que la Ligue des droits de l’homme (LDH) et même un ex-chef des services de renseignement français, ont demandé sa libération.

Un tribunal français a ordonné vendredi la libération de Georges Abdallah, le révolutionnaire libanais emprisonné en France, qui est détenu depuis 40 ans.

Le tribunal a décidé que M. Abdallah, qui a été arrêté pour la première fois en 1984 et condamné en 1987, serait libéré le 6 décembre, à condition qu’il quitte la France.

Il convient de noter que le parquet antiterroriste français a annoncé qu’il ferait appel de la décision.

« Dans une décision datée de ce jour, le tribunal a accordé à Georges Ibrahim Abdallah une libération conditionnelle à compter du 6 décembre, sous réserve qu’il quitte le territoire français et qu’il n’y réapparaisse pas », ont déclaré les procureurs.

Le plus ancien prisonnier d’Europe

Abdallah, ancien membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a déjà purgé 40 ans de prison, ce qui fait de lui le plus ancien prisonnier politique d’Europe.

Il a fondé le groupe marxiste-léniniste des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), qui a revendiqué quatre attentats en France dans les années 1980.

Le révolutionnaire libanais a été accusé d’avoir participé aux meurtres de l’attaché militaire étasunien Charles Robert Ray et du diplomate israélien Yacov Barsimantov en 1982 et a été condamné sur la base de ces accusations.

Abdallah n’a jamais répondu à la liste des accusations et a estimé que le système judiciaire français sortait « honteusement » l’action de la résistance de son contexte.

Lors de son procès pour l’assassinat présumé des diplomates, Abdallah a été condamné à la prison à perpétuité, une peine nettement plus sévère que les dix ans demandés par les procureurs. Son avocat, Jacques Verges, a qualifié cette sentence de « déclaration de guerre ».

Aujourd’hui âgé de 73 ans, M. Abdallah affirme qu’il est un « combattant » qui défend les droits des Palestiniens, et non un « criminel ». C’est la onzième fois qu’il tente d’obtenir une libération conditionnelle.

Il a eu droit à une libération conditionnelle en 1999, mais toutes les demandes précédentes ont été rejetées, sauf en 2013, lorsque sa libération a été conditionnée à son expulsion de France. Mais le ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls, a refusé d’appliquer cet ordre, maintenant Abdallah en prison.

Ingérence des États-Unis dans l’affaire Abdallah

Les États-Unis se sont toujours opposés à la libération d’Abdallah, alors que les autorités libanaises ont à plusieurs reprises appelé à cette libération.

Un document de Wikileaks sur les fuites de courriels de l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a révélé qu’entre le 10 et le 14 janvier 2023, elle a envoyé un courriel à l’ancien ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, disant que « bien que le gouvernement français n’ait aucune autorité légale pour renverser la décision de la Cour d’appel du 10 janvier, nous espérons que les fonctionnaires français pourraient trouver une autre base pour contester la légalité de la décision ».

Contrairement aux décisions précédentes, la dernière décision de la Cour ne nécessite pas l’autorisation du gouvernement, a déclaré à l’AFP l’avocat d’Abdallah, Jean-Louis Chalanset, qui a qualifié le résultat de « victoire juridique et politique ».

Au fil des ans, des députés de gauche et des organisations de défense des droits de l’homme, telles que la Ligue des droits de l’homme (LDH) et même un ex-chef des services de renseignement français, ont réclamé sa libération.

Le cas d’Abdallah a recueilli un soutien important de la part des organisations de gauche et communistes en France. Le mois dernier, Annie Ernaux, lauréate du prix Nobel de littérature 2022, a dénoncé sa détention prolongée comme une « honte pour la France », dans un article publié par le journal communiste L’Humanité.

Georges Abdallah : « Les prisonniers sont le reflet de la résistance du peuple palestinien »

Le révolutionnaire libanais a envoyé un message à l’occasion de la Journée des prisonniers palestiniens le 20 avril, affirmant que la célébration de cette journée vise avant tout à « confirmer haut et fort nos devoirs envers les prisonniers », ainsi qu’à « inscrire leur libération dans la dynamique générale de nos luttes en cours ».

Abdallah avait alors déclaré que cette journée visait également à « encourager les forces révolutionnaires vives et leurs avant-gardes résistantes à prendre toutes les mesures nécessaires pour exprimer concrètement notre détermination inébranlable à libérer nos camarades des griffes de leurs geôliers ».

Il soulignait que des milliers de prisonniers emprisonnés depuis de nombreuses années, et certains depuis plusieurs décennies, « aujourd’hui, plus que jamais, le reflet de la résistance du peuple palestinien sous ses diverses formes » contre l’occupation israélienne.

En outre, Abdallah soulignait que le gouvernement israélien actuel, « plus que tout autre gouvernement précédent, ne peut qu’intensifier la répression et tenter d’étendre la destruction de tout ce qui est palestinien », en particulier de tous ceux qui se joignent à la volonté collective de la Résistance.

Il soulignait enfin que les héros de la lutte révolutionnaire, en particulier ceux qui ont incarné la volonté collective de la Résistance (en référence aux prisonniers), sont « les cibles privilégiées des politiques d’extermination que les fascistes de tous bords s’empressent de mettre en œuvre, d’autant plus que le génocide en cours facilite les choses ».

Dans ce contexte, Georges Ibrahim Abdallah a appelé les mouvements internationaux de solidarité avec les Palestiniens à tenir compte de cette réalité, expliquant que nous avons « affaire à un génocide qui se déroule devant tout le monde, et non dans les recoins cachés de camps [de détention] secrets », et dont sont témoins des centaines de millions de personnes dans le monde pour la première fois dans

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Sur les eaux noires du fleuve.
Maurice LEMOINE
Plus de six décennies de conflit armé affectent la Colombie, pays considéré, d’un point de vue formel, comme une démocratie. Aux guérillas nées en réaction à la violence structurelle et à l’injustice sociale a répondu une épouvantable répression. En cette année 2002, le gouvernement a rompu les négociations avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie. Ces terribles FARC viennent d’enlever Ingrid Betancourt. L’élection présidentielle se profile, dont est favori un dur, un certain à (…)
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« La démocratie et les droits de l’homme ne nous intéressent que très peu. Nous utilisons simplement ces mots pour cacher nos véritables motifs. Si la démocratie et les droits de l’homme nous importaient, nos ennemis seraient l’Indonésie, la Turquie, le Pérou ou la Colombie, par exemple. Parce que la situation à Cuba, comparée à celle de ces pays-là et de la plupart des pays du monde, est paradisiaque »

Wayne Smith, ancien chef de la Section des Intérêts Américains à La Havane (SINA) sous l’administration Reagan

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