D’autre part la bourde onfraysque au sujet de Giaccobi n’est pas commise par Bréville comme indiqué mais au seul... B. Gensane.
Rendez à César...etc
Trier le bon grain... etc
Voici ce que Bréville et Le Monde Diplomatique pointent, in extenso :
1/ Le général de Gaulle ne veut pas "rassembler" parce que ce serait "le propre du gaullisme". Son gouvernement, qui tire sa légitimité de la Résistance, se doit d’inclure les diverses forces qui ont participé à la libération du pays. Ainsi de Gaulle ne "récupère" pas les communistes : leur présence s’impose compte tenu de leur rôle dans la lutte contre l’Occupation, de leur part dans l’élaboration du programme du Conseil National de la Résistance et de leur poids politique au sortir du conflit. Le PCF, qui remporte 26% des suffrages* aux élections législatives d’octobre 1945 est alors le 1er parti de France.**
2/ Le PCF compte 5 ministres (sur 21) dans le gouvernement formé par de Gaulle en novembre 1945. Lesquels ? Onfray n’en sait rien. Donc il invente.Il raconte ce qui l’arrange. Il est ainsi erroné d’affirmer que les communistes ont été écartés du domaine de la défense : certes, de Gaulle occupe lui-même le poste de ministre de la défense nationale, mais il a sous sa tutelle un communiste, Charles Tillon, ministre de l’armement.
3/ La réalité est exactement l’inverse (à "l’économie ?non"). Presque tous les ministères liés à l’économie sont occupés par des communistes. Maurice Thorez, ministre d’Etat, est chargé de la fonction publque ; Ambroise Croizat est ministre du travail ; Marcel Paul ministre de la production industrielle ; et François Billoux ministre de l’économie nationale...
4/ il n’existe pas de ministère de la culture en 1945, celui-ci ne fur créé qu’en 1959 et en 65 ans aucun communiste ne l’a jamais occupé.
5/ le ministère de l’éducation n’est pas attribué à un communiste mais à un radical, Paul Giaccobi. Et il n’existe pas, en 1945, de ministère des universités et de la recherche, la France comptant alors très peu d’étudiants (97000). Quant au ministère de l’information ("journalsme"), l se trouve aux mains d’un gaulliste, Anfré Malraux. Bref, tout est faux. Mais les lecteurs de Paris Match n’en sauront rien : l’hebdo n’a jamais publié le moindre rectificatif, et l’article est toujours en ligne à l’heure où nous mettons sous presse.
https://www.monde-diplomatique.fr/2024/09/A/67556