RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
14 

Zénitude à l’UFR de Lettres et Langues de l’Université de Poitiers

J’y ai enseigné pendant 20 ans. Comment aurais-je réagi à cette initiative incongrue qui met à mal le principe de laïcité ?

Thibault Fayner, maître de conférences en arts du spectacle à l’université de Poitiers, a récemment adressé cette circulaire – en écriture inclusive, naturellement – à tous les collègues de ce qui fut mon UFR, avec l’accord de la Doyen.e actuel.le : 

« J’ai le plaisir de vous annoncer qu’à partir du lundi 14 novembre, une séance hebdomadaire de méditation sera proposée à l’UFR Lettres Langues.

Ces séances se dérouleront de 13h à 13h45, en salle de pratique C313. Elle sont ouvertes toutes et tous (personnels, étudiant.e.s) Merci de prévoir une tenue souple (jogging, par exemple). 

La méditation est proposée par l’équipe du Dojo Soto Zen de Poitiers.

Cette proposition est à l’essai jusqu’aux vacances de décembre. Si cela rencontre votre intérêt, elle sera prolongée au second semestre.

Calendrier des prochaines séances :

  lundi 14 novembre ;

  lundi 21 novembre ;

  lundi 28 novembre ;

  lundi 5 décembre ;

  lundi 12 décembre.

Bonne fin de semaine.

Bien à tout le monde, »

Le problème est que le Dojo en question est une pratique religieuse qui se présente en ces termes :

« Au Dojo Zen Sōtō de Poitiers, la pratique de zazen est quotidienne et on vit comme dans un temple. La séance matinale est suivie d’une cérémonie et d’une soupe de riz prise de façon traditionnelle dans le dojo.

Le maître est présent sur place et des moines et des nonnes y habitent de façon permanente.

Le dojo est ouvert à toute personne en quête d’authenticité, désireuse de découvrir ou d’approfondir cette voie.

​Les enseignements sont donnés par Maître Michel Jigen Fabra, qui a reçu la transmission de Maître Roland Yuno Rech et la certification de l’école Zen Sōtō. »

Je vais peut-être retourner dans ma fac pour y donner un cours de néodruidisme. Avec l’accord de la doyenne, bien sûr...

URL de cet article 38349
   
Même Auteur
Georges Séguy. Résister, de Mauthausen à Mai 68.
Bernard GENSANE
Il n’a jamais été le chouchou des médias. Trop syndicaliste, trop communiste, trop intransigeant à leur goût. Et puis, on ne connaissait même pas l’adresse de son coiffeur ! Seulement, à sept ans, il participe à sa première grève pour obtenir la libération de son professeur qui a pris part aux manifestations antifascistes de Février 34. Huit ans plus tard, à l’âge de quinze ans, il rejoint les rangs de la Résistance comme agent de liaison. Lui et les siens organisent de nombreuses évasions (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

C’est très dur d’être libre lorsqu’on est acheté et vendu sur le marché. Bien sûr, ne leur dites jamais qu’ils ne sont pas libres, parce qu’alors ils vont se mettre à tuer et estropier pour prouver qu’ils le sont. Pour sûr, ils vont vous parler, et parler, et parler encore de droits individuels. Mais lorsqu’ils voient un individu libre, ça leur fout les jetons.

Jack Nicholson, dans le film "Easy Rider"

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.