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Mouvement ouvrier et cinéma d’horreur. Aux origines : du gothique au romantisme

Le gothique désigne à l’origine des vestiges architecturaux de l’époque médiévale anglaise [1]. Un temps oublié et moqué, il devient au cours du XVIIIème siècle de plus en plus apprécié, notamment par les artistes et certains membres de la haute société qui trouvent de la mélancolie dans les ruines. En même temps que cette recherche d’architecture médiévale anglaise se développe une redécouverte des romans de chevalerie. Ces histoires, à l’instar des légendes de la Table ronde, font souvent appel au fantastique, à la tradition et aux nobles élans de l’âme. Elles sont peu en adéquation avec les idées des Lumières et la vénération pour l’art grec de l’époque. Tout naturellement, ce mouvement de retour sur le passé anglais se fait en antagonisme avec le mouvement philosophique en cours en Europe, qui se moque des clichés et des croyances ridicules d’un autre siècle. Pour les Lumières, ces histoires sont surfaites et pleines d’idioties. Les œuvres réalistes et à portée pédagogique sont préférées car il est d’avis qu’elles permettent davantage l’avènement d’un monde de raison. Paradoxalement, les grands noms de la littérature gothique ne vouent pas une haine à la littérature raisonnable, mais ils la trouvent trop limitante en termes d’imagination et ne laisse les lecteurs que face à une énième vision d’eux-mêmes.

La première grande œuvre du roman gothique s’appelle Le château d’Otrante de Horace Walpole (1764). Ce dernier était un grand amateur d’architecture gothique, et avant de rédiger son ouvrage, la maison qu’il avait fait construire à Strawberry Hill était déjà dans cette veine architecturale. L’histoire se déroule dans le château d’un comte, Manfred, dont le fils vient de mourir de la suite d’une chute d’un casque géant tombé du ciel. En effet, l’un des ancêtres de Manfred a obtenu le château par la ruse et, depuis, une malédiction poursuit la famille. En raison de certaines implications politiques, Manfred décide d’épouser Isabella, la fiancée de son fils. Mais les évènements seront perturbés par une série d’incidents étranges comme l’apparition de membres surdimensionnés, des fantômes et du sang. Les plans machiavéliques de Manfred pour éviter la malédiction familiale seront ruinés par lui-même lorsqu’il assassinera par mégarde sa propre fille.

L’auteur du Château commence à écrire son œuvre au moment où sa famille subit des problèmes politiques et qu’il a besoin de s’évader. Etant donné que le genre (le fantastique) n’est pas forcément très bien vu, il décide de le publier en faisant croire à un manuscrit trouvé dans une vieille bibliothèque datant du XVIème siècle.

Utilisant les superstitions, nous retrouvons avec ce roman certains éléments caractéristiques des œuvres ultérieures de la littérature gothique : les personnages sont très caractérisés, il y a les tenants du bon droit un peu fade, le personnage diabolique et manipulateur, le château qui devient le centre de vie des protagonistes et le symbole de la toute-puissance du détenteur de celui-ci, une malédiction, l’utilisation de personnage ordinaire pour s’identifier dans une histoire extraordinaire. Walpole voulait avec son roman laisser les forces créatives libres d’explorer le domaine de l’imagination.

Cependant, le livre ne connut pas un énorme succès à sa publication, sauf dans quelques cercles restreint de l’aristocratie anglaise. A l’époque, l’œuvre de Walpole était encore trop en avance sur son temps pour trouver un public large.

Vers 1780, de plus en plus de personnes s’intéressent au gothique en Angleterre. Le genre va se développer dans le roman, au prix d’histoires plus stéréotypées et d’un fantastique amoindri, à coup de château, de fantômes réels ou non et de romance facile. L’angliciste historien Maurice Levy [2] remarque que les lecteurs sont majoritairement féminins (mais de la bourgeoisie et de l’aristocratie anglaise), ce qu’il explique par le fait que le comportement féminin est plus proche de frissonner facilement et d’être en proie à la rêverie (avis que l’auteur de l’article ne partage pas). Mais surtout, probablement qu’étant donné le fait que les femmes de ces classes ne travaillaient pas et, pour certaines, avaient des domestiques, elles avaient le temps de lire et la volonté de trouver quelques lectures pour les sortir de leur quotidien.

Anne Radcliffe prendra le relais de Walpole, notamment avec Les Mystères d’Udolphe (1794), mais, contrairement à celui-ci, le fantastique finit par être expliqué rationnellement en fin d’ouvrage, sauf rare exception. On retrouve cependant les énormes demeures, lieux de tous les dangers qui enferment les personnages et des mystères provocant la peur. Ses romans vont avoir du succès auprès du lectorat. Son succès peut aussi s’expliquer par la nature de ses histoires, extrêmement moralisatrices, faisant toujours jouer le bon absolu contre le mal absolu, tout en se moquant du catholicisme considéré comme barbare, ceci dans le but de magnifier l’anglicanisme. Cela ne pouvait que valider ces lectures auprès d’un certain public soucieux de garder les convenances sociales.

Au même moment, la littérature allemande fantastique (ou d’inspiration fantastique) connait une explosion. En effet, il existe de nombreux contes allemands à propos de diverses créatures maléfiques de son folklore. L’Allemagne fut aussi la patrie de l’occultisme et de la Goétie, c’est-à-dire l’art de l’invocation de démons. Malheureusement, fort de cette inspiration ésotérique, c’était le lieu de tous les magouilleurs se faisant passer pour des détenteurs de forces obscurs pour mieux détrousser les pigeons. Maurice Lévy l’évoque dans son ouvrage :

« La confrérie des Rose-Croix, la Franc-Maçonnerie, l’Illuminisme, et bon nombre d’autres doctrines théosophiques et cabalistiques, avaient eu l’Allemagne pour berceau. L’imagination populaire n’en avait le plus souvent retenu que les aspects les plus spectaculaires : scènes d’initiation par le fer et par le feu, rassemblements nocturnes d’hommes revêtus de cagoules, tribunaux secrets siégeant au plus profond des forêts ou dans les ruines de quelque monastère, et prononçant d’implacables sentences. Il n’en fallait pas davantage pour investir ces « Invisibles » – car tels ils prétendaient être – de pouvoirs occultes et discrétionnaires. Une telle crédulité allait susciter, par tout le pays, de grands imposteurs qui, s’aidant de moyens appropriés, et ne reculant pas devant les mises en scènes les plus compliquées, berneraient avec profit leurs compatriotes. » [3]

La littérature allemande se fera une joie de parler très souvent de ces arnaqueurs, qui se retrouveront dans le jeune cinéma allemand. Le théâtre allemand en plein expansion était aussi reconnu pour être moins prude sur la représentation des crimes odieux visant à créer l’épouvante.

Des influences anglaises et allemandes, nous revenons avec Le Moine (1796) de Matthew Gregory Lewis au fantastique pur et dur, avec quelques éléments plus licencieux de tentation de la chair, d’horreurs bien réelles et de pactes diaboliques. Ce récit montre un ecclésiastique tenté par une jeune personne amatrice des forces occultes, qui tentera lui-même de corrompre une autre jeune fille, avant de finir jeté du haut d’une falaise par le diable en personne, non sans lui avoir révélé que la jeune fille convoitée, qu’il a violée et tuée, était sa propre sœur. Ce roman fera polémique à l’époque, tout d’abord pour ses scènes érotiques explicites, mais surtout pour la présence du diable, alors que le tabou voulait qu’on ne le représente pas dans la fiction.

Ensuite vint Charles Robert Mathurin avec son Melmoth (1820), lui aussi dans la veine fantastique, narrant une série d’histoires liées par un seul et même personnage énigmatique ayant fait un pacte avec le Diable pour vivre des années de plus, mais qui doit trouver une âme charitable pour reprendre son pacte afin d’aller au Paradis.

Si on parle de l’aspect de classe du roman gothique, il faut d’abord se rappeler que Walpole, Radcliff et Lewis sont des aristocrates et qu’ils naviguent dans les plus hautes sphères de la société. Leur idée n’était guère de se mélanger à la populace, ni que leurs œuvres soient appréciées par le bas peuple. Á noter que les romans gothiques ne se finançaient pas tout seul, et que dans les financeurs on trouvait grand nombre de membres de l’aristocratie et de la bourgeoisie anglaise. Toujours dans le livre de Maurice Levy, nous trouvons une liste – qui « n’a rien d’exceptionnel » selon son auteur – des souscripteurs à une histoire gothique du nom de Mort Castle, a Gothic Story (1798) :

« Son Altesse Royale la Princesse de Galles, 2 exemplaires.

Son Altesse Royale la Duchesse d’York, 2 exemplaires.

Son Altesse Royale le Duc d’York, 2 exemplaires.

Sa Grâce la Duchesse de Rutland.

Sa Grâce la Duchesse de Devonshire, 2 exemplaires.

La Très Honorable Marquise de Devonshire.

La Très Noble Marquise de Townshend.

La Très Noble Marquise de Salisbury.

La Très Noble Marquise de Hertford.

La Très Honorable Comtesse de Harrington.

La Très Honorable Comtesse de Chesterfield.

La Très Honorable Comtesse de Chatham.

La Très Honorable Comtesse de Spencer.

La Très Honorable Comtesse de Dalkieth.

La Très Honorable Comtesse de Fauconberg.

La Très Honorable Comtesse de Jersey.

La Vicomtesse Dudley et Ward.

La Très Honorable Lady Melbourne.

La Très Honorable Lady Elisabeth Palk.

La Très Honorable Lady Horatio Seymour.

La Très Honorable Lady Caroline Beauclerk.

La Très Honorable Lady Almeria Carpenter.

La Très Honorable Miss Keppel.

Le Très Noble Marquis de Lorn.

Le Très Honorable Comte de Courteney, 2 exemplaires.

Le Très Honorable Comte Rivers. [4] »

Les prolétaires n’étaient pas les destinataires de ces œuvres, que ce soit dans la tête des écrivains que dans la distribution par les éditeurs. Et d’ailleurs, les couturières ou les ouvrier ne comprenaient pas forcément ces histoires et préféraient à tout prendre des romans réalistes. D’ailleurs, et c’est purement mon point de vue non sourcé, pour faire preuve d’autant d’imagination dans une période qui allait bientôt connaître la révolution industrielle, je pense qu’il fallait en avoir le temps, en avoir l’éducation (parce que si les contes et les superstitions peuvent se retrouver chez tout le monde, les connaissances sur les romans de chevalerie, la manière d’agencer une histoire fantastique pour la garder vraisemblable, demande d’avoir une certaine culture littéraire) et être bien né en ce qui concerne la fortune, c’est-à-dire ne pas avoir à être obligé d’aller vendre sa force de travail pour vivre. Et encore, le roman gothique commence un peu avant la Révolution industrielle, où la vie n’était déjà pas rose, mais cela s’accentuera par la suite, que tous ceux qui ont lu La situation ouvrière de la classe ouvrière en Angleterre d’Engels et le Capital de Marx connaissent. Et d’ailleurs le fait que ces romans ne sont pas destinés « aux petites gens » se ressent même dans les personnages principaux : aristocrates, personnes ayant des titres nobiliaires à récupérer, princesse.

En même temps vers la fin du XVIIIème-début du XIXème, le roman gothique se vendait très bien auprès des classes possédantes anglaises, l’écriture d’un roman pouvant facilement nourrir une famille. Comment ? En publiant beaucoup de livres, en recopiant tout simplement les mêmes intrigues (fantôme, château, kidnapping) jusqu’à la nausée.

Quelques-uns, à l’instar de Sade, interprètent le roman gothique anglais comme une réaction à la Révolution française et au bouleversement qu’elle engendre, d’où le besoin de se réfugier dans une période où les classes et les hiérarchies sociales étaient bien respectées. Toutefois, le roman gothique serait surtout à rattacher à la Révolution Anglaise de 1688, aussi bien en terme religieux que politique, car les ruines gothiques sont avant tout les ruines de l’Ancien Régime anglais, donc elles consacrent le règne de la monarchie constitutionnelle sur les tyrannies du passé. Ainsi, selon Maurice Lévy, on pourrait voir le gothique comme exposant les tyrannies du passé pré-révolution anglaise :

« On comprend dès lors que les évènements du Continent aient suractivé le « marché de l’horreur » et accéléré le rythme de production du roman “ gothique ” dans les dernières années du siècle : c’était, de la part de la société anglaise, non pas l’approbation des thèses révolutionnaires, mais une réaction de défense face à l’agression idéologique venue de France, une régression à une époque antérieure de son propre passé national, une fixation au seul type de révolution dont elle eût fait l’expérience et où elle se sentit à l’aise. »

Le romantisme est un mouvement culturel d’origine anglais et allemand – via le mouvement Sturm und Drang – qui se diffusa en Europe au XIXème siècle. S’exprimant dans tous les arts, il s’agissait d’une réaction du sentiment contre la raison, exaltant le mystère et le fantastique, cherchant l’évasion dans le rêve, le morbide et le sublime, le passé ou la mélancolie. Globalement, il s’agissait d’arrêter de croire qu’on pouvait changer le monde pour préférer une sorte de rébellion individuelle, quand bien même celle-ci prendrait un caractère désespéré. Lorsqu’on regarde la classe sociale adepte du romantisme, on constate qu’il s’agit de l’aristocratie, ayant perdu ou en voie de perdre son pouvoir. Là où avant on cherchait l’émancipation de l’homme par l’émancipation de tous les hommes, ici on organise un culte à l’individualité et aux sentiments les plus profonds de la personne. Les romantiques développent le thème du génie artistique, qui n’est plus animé par la raison, mais par une sorte de force intérieure brisant carcans et conventions. Mais l’éloge du passé permet surtout de ne pas parler du présent, dans le sens d’un réel changement. On aurait pu croire que le romantisme dépolitisait les individus par principe, mais en réalité nombreux de ses auteurs s’affirmeront politiquement pour des causes nobles, à l’instar de Lord Byron dans la rébellion grecque ou Victor Hugo dans ses combats politiques. Simplement, nonobstant la diversité des auteurs et leur trajectoire biographique, la révolte est une fin en soi car s’il y a constat d’injustice cela ne signifie pas penser pouvoir réaliser ses idéaux dans le monde réel, ce qui aboutit à une sorte d’immaturité politique [5]. Parallèlement, le romantisme sera l’occasion d’une sorte d’affirmation nationale en allant chercher des origines artistiques jusqu’au Moyen-Âge.

Si le romantisme nait au XVIIIème siècle, comme le gothique, il ne connait vraiment sa grande diffusion qu’au XIXème, ce qui n’a rien du hasard, car se développant après la Révolution française et le début d’organisation des masses. Il fallait à la bourgeoisie cesser de porter un message de changement révolutionnaire et devenir réactionnaire. Et le romantisme venait lui apporter cela via une remise au centre de l’individu, de préférence bien né, au détriment de toute avancée collective. A la même période, nous assistons aux débuts de la philosophie irrationaliste contemporaine dénoncée par Georg Lukacs dans son ouvrage La destruction de la raison, par une bourgeoisie, voire par une survivance de l’aristocratie, contre les aspects les plus progressistes des Lumières susceptibles de faire agir le prolétariat naissant. C’est la philosophie de gens comme Schelling, Schopenhauer et Nietzsche.

La littérature gothique anglaise, avec une touche de l’influence romantique, se poursuivra au cours du siècle de la Révolution industrielle. Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley (1818) relate la création par un jeune savant, Victor Frankenstein, d’une créature faite à partir de bout de cadavres, dont le malheur est d’être doté d’intelligence et de sensibilité rendant cruelle son aspect physique, ce qui l’amènera vers une sombre vengeance contre son créateur. L’histoire se présente avec un narrateur omniscient, tour à tour le créateur et sa créature. Le roman vient d’un séjour en Suisse de l’autrice avec son amant Percy Bysshe Shelley et Lord Byron. Ce dernier proposa que chacun rédige une histoire d’épouvante pour passer le temps. Inspirée entre autres par Lewis, l’auteur du Moine, Shelley a créé l’une des plus célèbres œuvres littéraires d’horreur du début XIXème. Carmilla (1872) de Sheridan Le Fanu est un roman court qui exploitera un thème déjà évoqué en littérature, mais appelé à un grand succès futur : le vampirisme. Et dans le cas présent, celui-ci fleurte déjà avec l’érotisme, à travers cette histoire d’amour lesbien. Dracula (1897) de Bram Stoker est sans doute le plus célèbre livre sur les vampires. Présenté sous la forme épistolaire, le roman nous raconte la menace du comte de Transylvanie pour corrompre tout sur son passage, mais qui rencontre sur son chemin un groupe de personnes tentant de l’arrêter malgré son aspect quasi-omniscient. Du côté de l’Amérique, un auteur comme Edgar Allan Poe marque son influence durable dans le domaine de l’épouvante à travers ses histoires policières et fantastiques, à l’instar de La Chute de la maison Usher, Le Masque de la mort rouge, Le Chat noir, Double assassinat dans la rue Morgue [6] ou son poème Le Corbeau. Son œuvre inspirera beaucoup le cinéma étasunien.

[1] Le roman « gothique » anglais 1764-1824 de Maurice Levy. C’est l’objet du chapitre premier.

[2] Dans son livre Le roman « gothique » anglais 1764-1824.

[3] Page 308 de Le roman « gothique » anglais 1764-1824, op.cit.
[4] Page 460 du livre.

[5] Dans le sens où elle se contente de contester sans proposer d’alternative.

[6] Cette nouvelle est bien plus policière qu’horrifique. Toutefois je la mets volontairement dans la liste car malgré tout elle comporte un crime horrible et un assassin animal.

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« Cremada » de Maïté Pinero
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Prix Odette Coste des Vendanges littéraires 2017 Maïté Pinero est née à Ille-sur-Têt. Journaliste, elle a été correspondante de presse en Amérique Latine dans les années quatre-vingts. Elle a couvert la révolution sandiniste au Nicaragua, les guérillas au Salvador et en Colombie, la chute des dictatures chiliennes et haïtiennes. Elle a écrit plusieurs romans et recueils de nouvelles dont « Le trouble des eaux » (Julliard, 1995). Les huit nouvelles de « Cremada », rééditées par Philippe (…)
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Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse :
renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement.

H. Krazucki
ancien secrétaire général de la CGT

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