Nom de code « Opération Hôtel ». Des milliers d’heures d’enregistrement vidéo, des Gigaoctets de rapports et de courriers confidentiels, autant d’éléments étayant l’accusation d’espionnage qui visait Julian Assange lors de son asile à l’ambassade d’Equateur à Londres.
Livrés à la justice espagnole par trois anciens employés d’une entreprise de sécurité, ces documents pourraient bousculer l’Histoire. Selon ces trois lanceurs d’alerte, les commanditaires de « l’opération Hôtel » n’étaient autres que les services de renseignement américains. Depuis avril 2019, Julian Assange est incarcéré dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans la banlieue londonienne. La justice des États-Unis reproche au fondateur de Wikileaks d’avoir mis en danger des sources des services étasuniens par la divulgation de centaines de milliers de documents diplomatiques secrets et réclame son extradition. Reportées à cause de la crise du coronavirus, les audiences devraient reprendre en septembre. S’il est jugé aux Etats-Unis, Julian Assange risque jusque 175 ans de prison.
Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c’est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience.
Karl Marx