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Brésil : la file d’attente unique est la seule option pour le Covid-19

Le médecin Gonzalo Vecina Neto a préconisé l’instauration d’une seule file d’attente aux hôpitaux publics et privés pour les soins des patients atteints de Covid-19.

Selon ses propres termes : "Ça fera mal, mais il faut le faire. Sinon, les Brésiliens pauvres mourront et les Brésiliens riches se sauveront. Ça n’a pas de sens".

Vecina, ancien directeur de l’Agence de surveillance de la santé et ancien directeur de l’hôpital syro-libanais (São Paulo NDT), a autorité pour dire cela. La file d’attente unique n’est pas seulement son idée. Elle a été proposée début avril par des groupes d’étude des universités fédérales de São Paulo et de Rio.

Mercredi (29), le président du Conseil national de la santé, Fernando Zasso Pigatto, a envoyé au ministre Nelson Teich et aux secrétaires d’État à la santé sa recommandation n° 26, afin qu’ils assument la coordination "de l’allocation des ressources existantes en matière de soins de santé, y compris les lits d’hôpitaux appartenant au réseau privé, en demandant leur utilisation lorsque cela est nécessaire, et en réglementant l’accès en fonction des priorités sanitaires de chaque cas".

Pourquoi ? Parce que le réseau privé compte 15 898 lits d’unités de soins intensifs, dont 50 % sont inutilisés, et que le réseau public en compte 14 876 et est à deux doigts de s’effondrer.

L’ancien ministre Luiz Henrique Mandetta (ancien directeur d’Unimed – plan de santé privé NDT) n’a jamais abordé le sujet. Son successeur, Nelson Teich (dont la nomination a été promue par des agents de la baronnie médicale) ne l’a pas fait non plus. Après la recommandation du conseil, quatre guildes médicales privées sont sorties du silence pour en condamner l’idée, et ont présenté quatre propositions alternatives. L’une d’elles, le test de la population, est risible (dans l’état actuel de la pandémie NDT) et deux autres arrivent trop retard (la construction d’hôpitaux de campagne et la publication d’appels d’offres pour la location de lits et de services). La quatrième est une bonne idée : la revitalisation des lits publics. Elle aurait pu être proposée en mars.

Depuis le début de l’épidémie, les barons de la médecine privée sont restés dans un silence viral. Ils ont vécu dans le monde enchanté de la santé des griffes à la mode, embauchant des médecins de renom comme s’ils étaient des joueurs de football, inaugurant des hôpitaux qui incluent des hôtels de luxe et recevant les patients milliardaires des assurances maladie privées. Puis vint le Covid-19, et ils ont découvert qu’ils vivaient dans un pays qui compte 40 millions d’invisibles et 12 millions de chômeurs.

Si le virus avait été combattu avec l’énergie de la Nouvelle-Zélande, le silence aurait été efficace. Comme cela était impossible, on s’est réveillé au Brésil avec 90 000 personnes infectées et plus de 6 000 morts.

L’Agence nationale de la santé a proposé aux régimes de santé privés d’accéder à un fonds spécial s’ils acceptaient de soigner (jusqu’en juillet) des patients sans ressource. Il n’en a pas été question. Sur les 780 plans de santé, seuls 9 ont accepté.

Le Covid-19 a jeté le système de santé brésilien dans le piège de ce navire dont le nom ne doit pas être prononcé (avec Leonardo DiCaprio dans le film). Le transatlantique avait 2 200 passagers, mais seulement 1 200 personnes pouvaient prendre place dans ses canots de sauvetage. 34% des passagers de première classe ont survécu.

En troisième classe, seulement 12%.

»» http://www.tijolaco.net/blog/o-viruas-nao-tem-classe-suas-vitimas-sim/
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