Le patronat et trois syndicats sont parvenus à un accord le 16 octobre 2015 pour sauvegarder les régimes complémentaires. Salariés et retraités en première ligne.
Et que contenait cet accord ?
Extraits du site NOTRE TEMPS
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Qu’est-ce donc qui explique le "revirement" de Laurent BERGER ?
Qu’est-ce qui explique que ce qu’il a accepté en 2015 il le refuse avec force publicité en 2019 ?
La réponse évidente c’est la puissance du mouvement social.
En 2015 les choses ont pu se faire en catimini et Laurent BERGER en bon gestionnaire du système, sous la dictée du MEDEF a pu valider pour les régimes complémentaires concernant des millions d’assujettis, l’allongement de l’âge pour percevoir sa pension à taux plein, sans quoi eh bien c’était, c’est la décote, le malus.
Aujourd’hui c’est beaucoup plus compliqué de justifier une telle attitude parce qu’il y a un puissant mouvement populaire articulé autour des syndicats qui luttent, mouvement qui a mi les projecteurs sur les intentions des uns et des autres, sur les enjeux, sur la nature des propositions et leurs conséquences, qui a provoqué un peu à l’instar de ce qui s’est passé en 2005 avec le traité constitutionnel européen un immense débat sur les retraites, leur financement, l’architecture du système actuel et celle que propose le pouvoir macronien.
Pour la CFDT et Laurent BERGER donc il s’agit de ne pas trop apparaître comme le valet de Macron et de pouvoir justifier auprès de ses adhérents leur absence du combat de masse engagé.
Nous ne disons pas cela pour se complaire dans de vaines polémiques.>
NON !
Mais il nous faut être lucides et ne pas entretenir des illusions !
Car contrairement à la mise en scène médiatique L. BERGER ne rejoint pas le front syndical de lutte.
Il demande simplement de revenir MOMENTANÉMENT sur la clause de l’âge pivot de 64 ans pour immédiatement s’engager dans des négociations entérinant de fait l’approbation de la contre-réforme scélérate.
Et le mardi 17 la CFDT ne manifestera pas avec la CGT, la FSU, SUD ... mais à part en tentant de se regrouper avec l’UNSA, la CFTC et le syndicat FAGE filiale étudiante de la CFDT.
Les manoeuvres pour combattre et isoler le mouvement de lutte, affaiblir le soutien populaire majoritaire ne vont donc pas cesser.
Et le scénario le plus probable c’est le " retour " de la CFDT à la table des négociations comme le pouvoir l’y invite gentiment.
Pas pour exiger le RETRAIT de la contre-réforme ! NON !
Mais pour mettre en scène l’efficacité supposée du syndicalisme de collaboration, alors que TOUT dépend du mouvement populaire et syndical en cours et en trompant l’opinion et celle des militants de ces organisations frayer la voie à la contre-offensive du pouvoir.
Il n’est donc absolument pas exclu que le pouvoir et la CFDT se "rabibochent" rapidement pour tenter de faire passer la contre-réforme !
Restons donc lucides !
C’est la puissance du mouvement en cours qui les a TOUS contraint à se positionner, a bousculé leur calendrier leur a ôté la maîtrise des horloges et c’est le renforcement de ce mouvement qui est la clé de la possibilité d’une victoire et du RETRAIT du projet de contre-réforme.
Préparons donc pour MARDI prochain les plus importantes grèves et les plus puissantes manifestations depuis le démarrage du 5/12 !