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La grosse dette qui monte ...





7 avril 2006.


Cette année encore, la dette publique française s’est accrue. Et pas qu’un peu : son augmentation est de 6,5%, soit 70 milliards d’euros. Au total, elle s’élève à 1138,4 milliards d’euros.

La dette publique représente à présent 66,8% du produit intérieur brut (PIB), censé mesurer la richesse produite chaque année dans le pays. Or, selon les fameux "critères de Maastricht", la dette publique des signataires du traité n’était pas censée dépasser 60% de ce PIB... Comme on le voit, la référence aux critères de Maastricht, couramment invoquée par les différents gouvernements pour justifier leurs mesures contre la population laborieuse, devient toute relative pour chaque bourgeoisie nationale lorsque ses intérêts sont en jeu.

La presse -y compris patronale-n’est pas avare de larmes de crocodile sur la montée quasi continuelle de la dette publique depuis trente ans, évoquant le "fardeau" que les générations actuelles seraient en train de léguer à leurs enfants. Mais cette présentation tendancieuse est là pour occulter le fait que dans les générations actuelles, tout comme dans les générations futures, il y a ceux qui supportent le poids de la dette... et ceux qui en récoltent les fruits. Tout cela n’est pas un conflit d’intérêts entre générations, c’est un conflit entre classes sociales.

Car, parallèlement au montant de la dette, le poids du paiement des intérêts dans le budget de l’État ne cesse de s’alourdir, au point de représenter le deuxième poste de dépenses, derrière celui de l’Éducation nationale. Depuis dix ans, le paiement des seuls intérêts de la dette, indépendamment donc de tout remboursement des emprunts, engloutit environ 15%, soit un sixième du montant des impôts !

Ainsi, 40 milliards d’euros transitent chaque année des finances publiques vers les caisses des banques, des entreprises ou des individus qui détiennent des bons du Trésor. C’est deux fois le budget de la recherche et de l’enseignement supérieur, et plus de sept fois les sommes consacrées à l’ensemble des érémistes.

Depuis trente ans, les États ont sans cesse réduit les impôts des classes possédantes. Ils ont préféré leur demander leur argent, mais sous forme de prêts... qui, eux, ont l’avantage de produire des intérêts. Ainsi, côté pile, l’État taxe de moins en moins les riches ; et, côté face, il les finance de plus en plus. Dans tous les pays développés, la dette publique est un moyen d’enrichissement de première importance pour le capital privé, qui à la différence des investissements productifs, toujours hasardeux, représente un placement rentable et garanti... Ensuite c’est aux populations qu’on présente la facture, en expliquant qu’il n’y a plus assez d’argent pour la santé, pour l’éducation ou les services sociaux.

A la fois cause et conséquence du pourrissement du système économique capitaliste, la dette publique est une des manifestations les plus criantes de son caractère parasitaire.

Jean RAYNARD , Lutte Ouvrière n°1966 du 7 avril 2006.


 Source : www.lutte-ouvriere-journal.org


Thierry Breton double la dette publique, par Jean-Jacques Chavigné.


Et toujours les retraites, par Michel Husson.

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