RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

2 octobre 2007 2 Bolivie : l’ assassin du Che...

2 octobre 2007
2
Bolivie : l’ assasin du Che retrouve la vue grace ... aux médecins cubains ! par Hector Arturo.

Che Guevara, icono inmortal, Ben Heine.

Septembre 2007.

C’ est l’heure des brasiers et on ne doit voir que la lumière.
José Martà­ [1]

Le Che gagne un nouveau combat

Lisez bien ce nom : Mario Terán. Demain personne ne s’en souviendra, comme cela lui est déjà arrivé il y a quatre décades, quand on l’a transformé en simple nouvelle. Mais maintenant, je vous demande pour un instant seulement, de bien enregistrer ce nom dans vos mémoires, pour que personne n’oublie et que tous nous jugions.

Le fils de ce monsieur s’est présenté au journal « le Devoir » de Santa Cruz, en Bolivie, pour demander la publication d’une note de remerciement aux médecins cubains qui avaient rendu la vue à son vieux père, après l’ avoir opéré de la cataracte, grâce à l’Operación Milagro, un vrai miracle. [2]

Le père de ce bolivien reconnaissant est Mario Terán. A nous qui sommes plus âgés, il se peut que ce nom nous dise quelque chose. Les jeunes n’en ont peut-être jamais entendu parler.

Mario Terán était le sous-officier qui a assassiné le Commandant Ernesto Che Guevara, le 9 octobre 1967, dans la petite école de la Higuera.

En recevant l’ordre de ses chefs, il a dû avoir recours à l’alcool pour se donner du courage et pouvoir l’exécuter. Lui-même a raconté ensuite à la presse qu’il tremblait comme une feuille devant cet homme qu’il vit à ce moment-là « grand, très grand, énorme ».

Le Che, blessé et désarmé, assis sur le sol de terre de cette humble petite école, le voyant hésitant et craintif, eut tout le courage qu’il manquait à son assassin pour ouvrir sa chemise vert olive râpée, découvrir sa poitrine et lui crier : « Ne tremble plus et tire ici, car tu vas tuer un homme... »

Le sous-officier Mario Terán, en accomplissant les ordres des généraux René Barrientos et Alfred Ovando, de la Maison Blanche et de la CIA, a tiré sans savoir que les blessures mortelles ouvraient des trous près de ce coeur pour que celui-ci continue de marquer l’heure des brasiers.

Che n’a pas fermé les yeux après sa mort, pour continuer à accuser son assassin.

Aujourd’hui, Mario Terán n’a pas eu à payer un seul centime pour son opération de la cataracte faite par des médecins cubains dans un hôpital offert par Cuba et inauguré par le président Evo Morales, à Santa Cruz.

Vieux maintenant, il pourra apprécier de nouveau les couleurs du ciel et de la forêt, jouir du sourire de ses petits-enfants et assister à des matchs de foot-ball. Mais il ne sera certainement jamais capable de voir la différence entre les idées qui l’ont amené à assassiner un homme de sang froid et celles de cet homme qui ordonnait aux médecins de sa guérilla de prendre soin de leurs compagnons d’armes aussi bien que des soldats ennemis blessés, comme ils le firent toujours en Bolivie, tout comme ils l’avaient fait auparavant dans les montagnes de la Sierra Maestra, sur ordres stricts du Commandant en Chef Fidel Castro.

Souvenez-vous bien de ce nom : Mario Terán, un homme élevé dans l’idée de tuer qui retrouve la vue grâce aux médecins partisans des idées de sa victime.

Quatre décades après que Mario Terán a tenté, avec son crime, de détruire un rêve et une idée, le Che gagne un nouveau combat. Et il poursuit sa campagne...

Hector ARTURO

 Tiré du journal Granma

 Note et traduction : Gloria González Justo

 Transmis par Cuba Solidarity Project

Des médecins cubains ont rendu la vue à l’homme qui tua le "Che", par Philippe Zygel.

URL de cet article 35302
   
Même Thème
« Cuba mi amor », un roman sur le Che de Kristian Marciniak (Rebelion)
Leyde E. Rodri­guez HERNANDEZ
Publié chez Publibook, une maison d’édition française, le roman de Kristian Marciniak : « Cuba mi amor » circule dans Paris ces jours-ci. Dans un message personnel adressé au chroniqueur de ce papier, l’auteur avoue que Cuba a été le pays qui lui a apporté, de toute sa vie, le plus de bonheur, les plus grandes joies et les plus belles émotions, et entre autres l’orgueil d’avoir connu et travaillé aux côtés du Che, au Ministère de l’Industrie. Le roman « Cuba mi amor » est un livre (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Je ne pense plus que les journalistes devraient bénéficier d’une immunité particulière lorsqu’ils se trompent à ce point, à chaque fois, et que des gens meurent dans le processus. Je préfère les appeler "combattants des médias" et je pense que c’est une description juste et précise du rôle qu’ils jouent dans les guerres aujourd’hui.

Sharmine Narwani

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.