Argentine
Il y a quelques semaines les PASO- primaires ouvertes, simultanées et obligatoires- donnaient un net avantage au Frente de Todos, regroupant des péronistes, et des forces allant du centre-gauche à l’extrême-gauche. Alberto Fernandez avait recueilli 47,65% des voix alors que le président actuel de l’Argentine, l’ultralibéral Mauricio Macri n’avait obtenu que 32,05% des voix.
Le mandat de ce président aura, en effet, été marqué par un retour d’une crise économique puissante, et la situation ne va pas en s’améliorant. Bien au contraire : la pauvreté est à son plus haut niveau depuis 2001, le prix du pain a été multiplié par trois en deux ans, et le chômage touche 10% de la population. Les chiffres sont tellement alarmants que les députés ont du voer en urgence un projet de loi, déposé par l’opposition mais voté à l’unanimité, pour éradiquer la famine. Une famine qui touche près de 30% des Argentins et 50% des enfants.
Si l’on en croit les résultats des primaires d’août, le duo formé par Alberto Fernandez et l’ancienne présidente Cristina Kirchner devrait, logiquement, l’emporter. Cette victoire, si elle a bien lieu, sonnerait comme le début d’une nouvelle vague progressiste et démocratique en Amérique latine. Clin d’œil de l’histoire c’est aussi par ce pays qu’il y a quelques années la vague conservatrice avait débuté.
Uruguay
Comme pour son voisin argentin, le petit pays du sud de l’Amérique du Sud votera le 27 octobre prochain. Pour l’instant les sondages annoncent des scores serrés entre Daniel Martinez, candidat du Frente amplio (FA- front large, organisation qui regroupe vingt-et-un partis politiques dont le Parti démocrate chrétien, le Parti communiste d’Uruguay ou encore le Mouvement de participation populaire) et le Parti national.
Depuis 2004 le FA gouverne l’Uruguay avec les mandats successifs de Tabaré Vasquez (2005-2010 et 2015-2019) et Pepe Mujica (2010-2015). Pourtant, malgré des résultats notables et significatifs dans plusieurs domaines (qui seront détaillés dans un futur article), la coalition semble disposer d’un avantage bien moindre cette fois. En cause la baisse de popularité du président et les derniers chiffres économiques qui ne pèsent pas forcément en faveur du FA : une inflation de 7,8% en 2018 et un taux de chômage de 8,1%, malgré une croissance positive de 2,1%.
Bolivie
Une semaine avant les scrutins qui se tiendront en Argentine et en Uruguay, la Bolivie sera appelée aux urnes, elle aussi. Le chef de l’état Evo Morales du Mouvement vers le socialisme (MAS) brigue un quatrième mandat consécutif. Avec lui à sa tête la Bolivie affiche des progrès considérables en matière économique et sociale. Sous sa présidence le pays andin a ainsi multiplié par trois son PIB par habitant et diminué l’extrême-pauvreté de 38% à 15%.
Malgré une suspension de la campagne annoncée par le candidat socialiste, et suivi par les autres candidats, suite aux incendies qui ont ravagé l’Amazonie, n’épargnant pas la Bolivie, Evo Morales reste en bonne position pour être de nouveau réélu. La croissance de 4,3% en 2018 et un taux de chômage très bas (3,2% en 2018 contre 4,5% en 2017), signes de la bonne santé de l’économie bolivienne, devraient grandement l’aider.
Les Nouvelles Libres