RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Nanotechnologies STOP ! Le 1er Juin 2006, toutes et tous à Grenoble, contre l’inauguration de MINATEC !


Après le nucléaire et les OGM,
Si nous ne nous occupons pas des nanotechnologies,
elles s’occuperont de nous !


Sommes-nous résignés à la surveillance permanente, ubiquitaire et sournoise ? A être tracés dans nos achats, nos déplacements, nos activités, nos contacts - dans les moindres aspects de notre vie sociale et quotidienne ? Acceptons-nous une vie sous contrôle électronique via les puces communiquant par radio, les mini-capteurs, les systèmes biométriques, les caméras "intelligentes", les implants sous-cutanés, les poussières de surveillance, les objets espions ?


C’est à Grenoble le 1er juin 2006 que le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et l’Institut national polytechnique de Grenoble (INPG) inaugurent Minatec, "premier pôle européen pour les nanotechnologies". C’est de leurs laboratoires associés dans ce nouveau centre que sortent - et sortiront plus encore - les outils du contrôle technologique.

Sommes-nous prêts à avaler les Organismes Atomiquement Modifiés, les nanoparticules toxiques, l’invasion de camelote électronique aliénante ? Après la vache folle, les OGM, l’amiante, les pesticides, la radioactivité ou AZF, nous savons à quels désastres nous ont conduit les récents sauts technologiques et les changements politiques qui les ont accompagnés. Le développement de l’industrie technologique va de pair avec le renforcement de la misère sociale et la dégradation de la santé (cancers, allergies, stérilité).

Les nanotechnologies développées à Minatec manipulent la matière (le vivant et l’inerte) à l’échelle de l’atome. Comme un jeu de Lego, elles créent de nouveaux matériaux et de nouvelles molécules. A cette échelle, elles réunissent physique nucléaire, biologie moléculaire, chimie et informatique, pour préparer nos fléaux futurs. Elles sont la nouvelle guerre éclair que la techno-industrie mène au vivant.

Les nanotechnologies nous sont imposées comme le furent le nucléaire et les OGM. La manière révèle les maux qu’on en peut redouter ; et surtout la crainte qu’ont leurs promoteurs de nos refus et légitime défiance.

Alors, pourquoi nos décideurs applaudissent-ils à l’inauguration de Minatec ? C’est qu’en 2006, fabriquer et vendre des machines-à -aliéner (téléphonie, portails d’ambiance, domotique), des machines-à -contrôler, et des machines-à -tuer (armes "intelligentes", robots de combat, etc) cela rapporte et crée de l’emploi.

S’il nous reste quelque dignité, quelque conscience politique et historique, le moindre instinct de révolte, refusons Minatec et les nanotechnologies. Au nom du coeur et de la raison, refusons la fuite en avant technologique et la destruction écologique ; la course aux profits et à l’emploi ; le nanomonde totalitaire.


Pourquoi nous manifesterons contre l’inauguration de Minatec à Grenoble le 1er juin 2006


Contre l’invasion des mouchards électroniques.

Puces à radio-fréquence lisible à distance (RFID) dans tous les objets quotidiens et les papiers d’identité, sous la peau des animaux et des hommes ; micro-capteurs disséminés dans l’environnement et sur les personnes ; poussières de surveillance ("smart dust") ; capteurs biométriques ; caméras "intelligentes" : ces outils de surveillance sont conçus dans les laboratoires grenoblois. Bientôt nous ne pourrons plus faire un pas, dire un mot, acheter un produit sans être tracés et fichés. Un monde totalitaire où l’idée même de contestation sera obsolète.


Nous refusons (aussi) les armes du futur.

Les nanotechnologies servent aussi à faire la guerre. La Délégation générale pour l’armement a signé un accord avec le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), qui lui donne accès aux dernières avancées de Minatec, lui permet de choisir des sujets de thèse et d’orienter les recherches. Déjà les chercheurs conçoivent obus "intelligents", micro-drones, textiles camoufleurs et communicants, capteurs chimiques et biologiques, micro-sources d’énergie, armes à visée infrarouge, micro-capsules pour produits toxiques, exo-squelettes, et autres outils de mort.


Nous ne voulons ni des OGM ni des OAM (Organismes atomiquement modifiés.)

Après les manipulations génétiques, les manipulations atomiques : les nanotechnologies s’attaquent à notre alimentation et à l’agriculture. Des chercheurs utilisent les nanoparticules pour introduire de l’ADN étranger dans les cellules de végétaux et produire des protéines aux caractéristiques nouvelles. Les agriculteurs sont bientôt contraints d’utiliser pesticides nano-encapsulés, nanoparticules vétérinaires, capteurs moléculaires, et de pucer leurs animaux. On sait pourtant produire de la nourriture saine avec des méthodes simples. L’industrie une fois de plus s’emploie à nous le faire oublier.


Nous ne voulons pas de l’homme-machine

Nous refusons le projet des "technologies convergentes" (biotech, nanotech, informatique et sciences cognitives) qui prétend créer une race d’hommes "améliorés" à l’aide d’implants et de prothèses électroniques, et qui aboutira beaucoup plus sûrement à l’automatisation de l’espèce humaine : des robots.


Nous refusons la gadgetterie électronique

Outre les nanomatériaux et les nanoparticules, l’industrie compte sur les "objets communicants" pour doper ses ventes. Stylos, frigos, vêtements, électro-ménager, téléphones : tous les objets seront connectés. On appelle ça "l’intelligence ambiante". Un concept marketing pour nous faire consommer toujours plus de gadgets inutiles, polluants à fabriquer et à éliminer. Vous n’en avez pas besoin ? Si, répondent les "sociologues des usages" à l’IDEAS Lab de Minatec, payés pour nous faire gober la pacotille nano-fashion.


Nous refusons le règne du CEA-Minatec sur la région grenobloise.

Pour attirer à Grenoble les chercheurs, créateurs de start-up, ingénieurs, convoités par nos élus, la ville et ses habitants sont priés de s’adapter. Destruction des vieux quartiers pour construire des résidences de standing, éviction des classes populaires, explosion du prix des logements, urbanisation massive, politique de prestige. D’après un élu ravi, "C’est la tyrannie de la réussite, les pauvres cèdent la place aux riches".

Les collectivités - c’est-à -dire nous - financent l’investissement (115 M€ de fonds publics sur les 193 de Minatec) pour le profit des entreprises privées. Ils décident pour nous, nous payons pour eux.


Contre les nanoparticules, "amiante bis".

Faites inhaler des nanotubes de carbone à des rats : leurs poumons ressemblent à ceux des victimes de l’amiante. Faites nager des perches dans un bain de fullerènes : elles développent de multiples anomalies cellulaires. Les nanoparticules sont déjà dans les crèmes solaires, les verres auto-nettoyants ou certains pneus. Des toxicologues ont montré que leur petite taille leur permet de circuler partout dans le corps, à travers la peau, le sang ou la barrière de protection du cerveau. A votre avis, pourquoi les assureurs refusent-ils d’assurer les risques sanitaires et environnementaux des nano ?


Nous refusons la dictature du système technicien.

"Les nanotechnologies vont révolutionner nos vies", promettent chercheurs et industriels, comme ils l’ont déjà fait pour les OGM et le nucléaire. Sommes-nous jamais consultés ? Si révolution il y a, elle se fera contre nous. Pour exemple : Minatec, initié par le CEA en 1998 et approuvé par la Métro en 2000, a été décidé dans le secret des réunions du techno-gratin, sans jamais consulter les Grenoblois. Ce n’est qu’en juin 2005, pour répondre à la contestation, que la Métro a organisé un talk show "Science et Démocratie" destiné à nous faire accepter des décisions déjà prises.

Fermez Minatec.


Grenoble, février 2006

Opposition Grenobloise aux Nécrotechnologies

http://ogn.ouvaton.org


Contre-information importante sur OGM médicamenteux après le reportage de France 2 mettant en scène un enfant atteint de mucoviscidose face aux faucheurs.


« Kyoto mon amour », par Daniel Tanuro.

OMC et Agriculture : ruine et exode rural pour des millions de paysans du Sud, par Meena Raman.

Croissance productiviste, plus dure sera la chute, par François Iselin.



URL de cet article 3316
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Le Joueur. Jérôme Kerviel seul contre tous
Paul-Eric BLANRUE
Chris Laffaille, journaliste à Paris-Match, et moi venons d’écrire un livre consacré à Jérôme Kerviel : Le Joueur, Jérôme Kerviel seul contre tous (Scali, 2008). Il s’agit de la première enquête de l’intérieur sur cette incroyable gabegie, qui coûté 5 milliards d’euros à la Société générale (Socgen). Pourquoi un livre sur cette affaire ? Parce que les grands médias ne sont pas parvenus à faire leur job, et notamment à interviewer certaines personnes dont nous avons réussi à obtenir le témoignage. Qui donc ? Des (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Pour moi, un réactionnaire c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui trouve que c’est dans l’ordre naturel des choses. Un conservateur, c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui pense qu’on n’y peut rien. Un progressiste, c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui trouve que c’est injuste. Un communiste, c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui est prêt à faire pour eux ce qu’il ferait pour ses propres enfants.

Ibrahim,
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.