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Syrie – Afrin et la Ghouta orientale

Les mercenaires takfiris des Turcs ont presque encerclé la ville kurde d’Afrin. L’approvisionnement en eau de la ville est coupé. Elle tombera dans quelques jours.

C’est la conséquence directe des énormes erreurs d’appréciation des YPG Kurdes qui contrôlaient la région d’Afrin. Ils avaient reçu une offre claire des gouvernements syrien et russe : rendez l’administration de la région au gouvernement légitime syrien, et l’armée syrienne viendra vous défendre.

Ils ont rejeté cette offre à plusieurs reprises. Ils pensaient pouvoir résister à l’attaque d’un ennemi supérieur en nombre et disposant d’un soutien aérien et d’une grosse artillerie. Le Hezbollah en est capable, mais les Kurdes ne sont pas le Hezbollah. Leur réseau de défense était médiocre avec des bunkers facilement repérables (vidéo) depuis le ciel et la terre, et qui n’avaient pas de source d’eau, ni rien. Ces fortifications médiévales, construites au fil du temps, sont tombées en quelques heures. Il n’y avait apparemment pas de position arrière vers laquelle se rabattre. Les Kurdes des YPG ont fait preuve d’un certain amateurisme en matière de tactiques militaires. L’annonce de renforts en provenance de l’est de la Syrie n’a rien changé. Maintenant, leur « canton » va tomber aux mains de forces très hostiles. Pourront-ils jamais le récupérer ?

Au même moment, les États-Unis s’apprêtent à donner Manbij, tenue par les Kurdes, aux Turcs.

En 2016, le PKK kurde avait tenté de maintenir des centres urbains « autonomes » dans l’est de la Turquie. L’armée turque a simplement pilonné ces zones jusqu’à ce qu’il ne reste que des ruines. A la fin de l’insurrection, les Kurdes avaient subi des pertes catastrophiques, énormément de combattants kurdes étaient morts. Les tentatives kurdes d’étendre leur territoire en Irak en s’appropriant les champs pétrolifères de Kirkouk ont complètement échoué. Maintenant, Afrin est perdue aussi.

Pourquoi les gens pensent-ils que les Kurdes méritent d’avoir un État à eux ? Leurs dirigeants sont corrompus et ne savent pas gouverner. Ils s’accrochent à des objectifs illusoires et ignorent les réalités de la vie. Les Kurdes apprendront-ils jamais ?

L’Armée arabe syrienne a déjà coupé en deux la Ghouta orientale, près de Damas, en attendant de la couper en trois.

Environ 70 % de toute la zone de la Ghouta orientale que les Takfiris contrôlent depuis six ans est maintenant libéré. L’armée syrienne va continuer à reprendre les parties rurales, puis elle maintiendra sous le feu les zones urbanisées (Harasta, Douma, Arbin, Jobar) jusqu’ à ce que les différents groupes takfiris acceptent de se rendre ou d’être acheminés vers le gouvernorat d’Idleb. Jeter ces mercenaires saoudiens et turcs à bas de leur faux trône « révolutionnaire » constitue une nouvelle grande victoire pour le peuple syrien. Les négociations sur les transferts battent leur plein. A Idleb, ils peuvent rejoindre la guerre des Takfiris contre les Takfiris qui oppose les coupeurs de têtes soutenus par les Turcs aux amateurs de pendaison alignés sur Al-Qaïda.

Y a-t-il un accord entre la Syrie, la Russie, l’Iran et la Turquie sur une sorte d’ « échange » entre la Ghouta orientale et Afrin ? Les différents acteurs sont très discrets sur la question, ce qui me laisse penser qu’il y en a un.

La reprise de la Ghouta orientale va libérer le grand nombre de soldats syriens qui étaient nécessaires à l’encerclement de la zone. Ces troupes pourront alors avancer vers le sud et libérer la ville de Deraa et tout le territoire qui s’étend jusqu’ à la frontière jordanienne. Il est très important, d’un point de vue économique de libérer l’autoroute qui mène de Damas à Amman, et le poste frontalier qu’il traverse.

Moon of Alabama

Traduction : Dominique Muselet

»» http://www.moonofalabama.org/2018/03/syria-the-fall-of-two-cities.html
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En finir avec l’eurolibéralisme - Bernard Cassen (dir.) - Mille et Une Nuits, 2008.
Bernard GENSANE
Il s’agit là d’un court ouvrage collectif, très dense, publié suite à un colloque organisé par Mémoire des luttes et la revue Utopie critique à l’université Paris 8 en juin 2008, sous la direction de Bernard Cassen, fondateur et ancien président d’ATTAC, à qui, on s’en souvient, le "non" au référendum de 2005 doit beaucoup. La thèse centrale de cet ouvrage est que l’« Europe » est, et a toujours été, une machine à libéraliser, au-dessus des peuples, contre les peuples. Dans "La fracture (…)
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(...) quelqu’un a dit il y a vingt ans : "vous pouvez croire tout ce qu’on raconte sur cet homme, sauf qu’il est mort".

(...) Ce lieu sera pour toujours un témoignage de lutte, un appel à l’humanisme. Il sera aussi un hommage permanent à une génération qui voulait transformer le monde, et à l’esprit rebelle et inventif d’un artiste qui contribua à forger cette génération et en même temps en est un de ses symboles les plus authentiques.

Les années 60 étaient bien plus qu’une période dans un siècle qui touche à sa fin. Avant toute chose, elles ont été une attitude face à la vie qui a profondément influencé la culture, la société et la politique, et a qui a traversé toutes les frontières. Un élan novateur s’est levé, victorieux, pour submerger toute la décennie, mais il était né bien avant cette époque et ne s’est pas arrêté depuis. (...)

Avec une animosité obstinée, certains dénigrent encore cette époque - ceux qui savent que pour tuer l’histoire, il faut d’abord lui arracher le moment le plus lumineux et le plus prometteur. C’est ainsi que sont les choses, et c’est ainsi qu’elles ont toujours été : pour ou contre les années 60.

Ricardo Alarcon,
président de l’Assemblée Nationale de Cuba
Allocution lors de l’inauguration de la statue de John Lennon à la Havane, Décembre 2000

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