La mystification Assange : qu’est-ce cet homme a révélé que nous ne connaissions déjà pas ? Que les GI éclatent de rire à chaque fois qu’ils descendent un vieil Irakien ou une fillette afghane ? En effet, c’est vraiment nouveau. Les États-Unis ensanglantent la planète depuis 1945 et nous sommes tous aux premières loges pour assister, quotidiennement, par médias interposés, à leurs boucheries au nom de la démocratie et des Droits de l’Homme ; nul besoin de fouiller les millions de pages disponibles sur Wikileaks pour découvrir ce que l’on sait déjà, depuis longtemps. Il nous a juste montré les coulisses d’un théâtre sanglant dont on ne connaît que trop bien la scène, hélas.
Un peu à l’instar de Snowden, Assange est d ’abord victime de sa vanité. On veut la gloire, son nom dans les journaux, très bien, mais lorsque l’on s’attaque frontalement aux USA, ce n’est jamais sans conséquences. Il aurait dû resté dans l’ombre (les technologies modernes le permettent sans aucun problème), on peut être efficace tout en demeurant anonyme. Après tout, Deep Throat (Watergate) serait toujours inconnu s’il n’avait lui-même décidé, après trois décennies de silence, de sortir de l’anonymat.
Cela étant dit, de telles personnes et de telles organisations restent nécessaires, mais la discrétion reste de mise, sans quoi…
Vivre en France ? Pourquoi pas, son épouse s’y trouve déjà.