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Le premier des « fake news », c’est le « fake news ».

C’est sûr que ça ne pouvait plus durer. C’est sûr qu’il fallait réagir. Alors ils ont réagi en commençant par le plus urgent : le contrôle du vocabulaire. (Rappelez-vous : « celui qui contrôle le vocabulaire contrôle les termes du débat ».)

Voyons voir. Le fake news est une fausse information, ou une information fausse, ou une information qui n’en est pas une, ou une information inventée de toutes pièces, ou un article bidonné, ou... Bref, c’est un mensonge.

Alors, quelle différence entre fake news et désinformation ? Ou entre fake news et mensonge ? Vous aurez du mal à en trouver car il n’y en a pas.

Mais l’emploi d’un terme nouveau – un anglicisme qui plus est, ça fait chic et international - permet de faire croire à un phénomène nouveau, et planétaire, qui appellerait « tout naturellement » à des mesures nouvelles...

Considérant que le terme fake news ne désigne rien de nouveau, tout en prétendant le contraire, il s’ensuit que son emploi constitue en lui-même un... fake news. Le premier des fake news, en quelque sorte.

S’en rendent-ils compte au moins, ou sont-ils juste aussi cons qu’ils en ont l’air ?

Alors quand je vois les « fake journalistes » s’en prendre aux fake news, je me dis que c’est comme si une moitié de leur cerveau s’en prenait à l’autre.

Viktor Dedaj
#balancetonfakejournaliste

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Thierry Deronne, mars 2014

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