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USA : Le cas Cindy Sheehan par Richard Hétu.




La Presse, Richard Hétu, 5 février 2006.


Cindy Sheehan, mère d’un soldat tué en Irak, a frappé l’imagination du monde en campant aux portes du ranch texan du président George W. Bush, en août dernier. C’était sa façon de protester contre une guerre fondée sur des " mensonges ".

Le mouvement antiguerre venait de se trouver un symbole puissant aux États-Unis, tout juste au moment où la majorité de la population lâchait l’administration Bush sur l’Irak. Depuis, Cindy Sheehan poursuit son combat singulier, suscitant des réactions allant de l’admiration à la haine, en passant par le doute. Il y a une semaine, la lutte pacifiste de Cindy Sheehan l’a conduite à Caracas, où elle est montée sur scène aux côtés du président Hugo Chavez.

Comme le chef d’État vénézuélien, la militante américaine a condamné l’" impérialisme " des États-Unis et le " terrorisme " de George W. Bush.

Passant un bras autour du cou de Cindy Sheehan, Hugo Chavez a annoncé à la foule du Forum social mondial que l’Américaine retournera en avril camper devant le ranch de " Monsieur Danger " (Bush). C’est là qu’elle devrait souligner le deuxième anniversaire de la mort de son fils. Et la foule de scander : " Cindy ! Cindy ! Chavez ! "

La mère de Casey Sheehan a le don d’attirer la publicité. Deux jours après son passage à Caracas, elle a été interpellée dans l’enceinte du Congrès, peu avant le début du discours annuel du président sur l’état de l’Union. La police lui a passé les menottes et l’a détenue pendant quatre heures, l’accusant de " conduite abusive ". Son crime ? Elle portait un t-shirt sur lequel était imprimé un message faisant référence au nombre de soldats américains tués en Irak : " 2245 morts. Encore combien de plus ?

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Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

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