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Les Zindignés n° 44

« Que nous apprend la Bolivie », demande Paul Ariès, un pays qu’il faut soutenir contre les campagnes de déstabilisation financées par la CIA ?

Selon Thierry Brugvin, le réchauffement climatique est à venir : 2° en 2100 si on est rigoureux, 5° si on laisse faire, 10° en 220 et 20° en 2300. Les riches s’en fichent, ils seront sur Mars.

Jean-Marc Sérékian explique comment Macron entend ubériser la santé. Ce qui ne changera rien à l’obésité infantile, à la mal bouffe, à la pollution des aliments, aux perturbateurs endocriniens, aux « enfants-écrans ».

Á lire un fort dossier sur la « démocratie simplifiée » : crise de représentation partisane, abandon de souveraineté au profit des organisations internationales, fin de la séparation des pouvoirs, une classe dominante devenant pleinement une classe régnante. Bref, ici comme outre-Atlantique, la banque, la finance aux commandes.

« Peut-on croire à l’émancipation », demande Paul Ariès à Yvon Quiniou ? Difficile car l’aliénation peut s’accompagner d’un bonheur relatif. Au message fondamental de Marx sur l’exploitation par le travail, il faut ajouter des approches psychologiques et la croyance dans le profit tiré de la production.

Paul Ariès revient sur son ouvrage Les rêves de la jeune Russie des soviets, une histoire antiproductiviste de l’URSS. On ne le sait pas assez, mais l’URSS bolchévique a, dans un premier temps, beaucoup réfléchi et œuvré sur l’écologie, sur la phytosociologie, sur la biosphère, le déboisement, l’érosion des sols, la protection des “ monuments de la nature ”. Mais, pour Ariès, le projet de domination de la nature permit le rapprochement entre les ingénieurs, les techniciens, les scientifiques et le pouvoir bolchévique.

Pour Joëlle Zask, la démocratie libérale n’a pu se développer qu’au prix de l’exclusion des paysans de l’Histoire. A contrario, il n’y aura de pensée écologique démocratique qu’avec le monde paysan.

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Bernard GENSANE
Mais c’est vrai que des morts Font sur terre un silence Plus fort que le sommeil (Eugène Guillevic, 1947). Gabriel Péri fut de ces martyrs qui nourrirent l’inspiration des meilleurs poètes : Pierre Emmanuel, Nazim Hikmet, ou encore Paul Eluard : Péri est mort pour ce qui nous fait vivre Tutoyons-le sa poitrine est trouée Mais grâce à lui nous nous connaissons mieux Tutoyons-nous son espoir est vivant. Et puis, il y eu, bien sûr, l’immortel « La rose et le réséda » (…)
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"L’un des grands arguments de la guerre israélienne de l’information consiste à demander pourquoi le monde entier s’émeut davantage du sort des Palestiniens que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la raison en serait un fonds incurable d’antisémitisme. Au-delà de ce qu’il y a d’odieux dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez facilement répondre à cette question. On s’en émeut davantage (et ce n’est qu’un supplément d’indignation très relatif, d’ailleurs) parce que, avant que les Etats-Unis n’envahissent l’Irak, c’était le dernier conflit colonial de la planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière d’avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et qu’il y a quelque chose d’insupportable dans le fait de voir des êtres humains subir encore l’arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front principal de cette guerre que l’Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde musulman pour ne pas s’ennuyer quand les Rouges n’ont plus voulu jouer. Parce que l’impunité dont jouit depuis des décennies l’occupant israélien, l’instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l’impression persistante qu’ils en sont victimes en tant qu’Arabes, nourrit un sentiment minant d’injustice."

Mona Chollet

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