RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Appel urgent pour sauver les universitaires irakiens.




Janvier 2006


Un aspect peu connu de la tragédie qui se déroule en Irak est la liquidation systématique des universitaires du pays. D’après les estimations les plus prudentes, plus de 250 enseignants ont été assassinés et plusieurs centaines d’autres ont disparu. Pendant que des milliers d’entre eux fuient le pays, craignant pour leur vie, non seulement l’Irak subit une grave fuite des cerveaux mais sa classe moyenne laïque - qui a refusé de se laisser coopter par les occupants états-uniens- est décimée, avec de graves conséquences pour l’avenir du pays.

Déjà en juillet 2004, le journaliste chevronné Robert Fisk écrivait, depuis l’Irak : « Le personnel universitaire craint qu’une campagne pour priver l’Irak de ses enseignants universitaires ne soit en cours, campagne qui complèterait la destruction culturelle du pays, qui a commencé quand l’armée américaine est entrée à Bagdad ».

La vague d’assassinats semble n’être ni partisane ni sectaire, elle touche les femmes autant que les hommes, et s’étend à tout le pays. Elle ne fait pas de discrimination entre les compétences : enseignants de géographie, d’histoire, de littérature arabe ainsi que de sciences se trouvent parmi les personnes assassinées. Aucune arrestation n’a été faite en relation avec ces assassinats.

Selon l’Université des Nations Unies, 84% environ des institutions de l’enseignement supérieur ont été incendiées, pillées ou détruites. Le système éducatif irakien était parmi les meilleurs de la région ; l’instruction de sa population était une des ressources les plus importantes du pays.

Cette situation est le miroir de l’occupation dans son ensemble : une catastrophe aux proportions impressionnantes qui se déroule dans un climat d’incurie criminelle. La responsabilité de protéger les citoyens irakiens, y compris les universitaires, incombe en fin de compte aux États-Unis, en tant que puissance occupante, et sur la base de la législation humanitaire internationale.

Le but de cette pétition est de briser le silence.

1. Nous faisons appel aux organisations qui défendent ou cherchent à faire appliquer le droit humanitaire international pour qu’elles mettent ces crimes à leur ordre du jour.

2. Nous demandons qu’une enquête internationale indépendante soit lancée immédiatement concernant ces assassinats extra-judiciaires. Cette enquête devra aussi examiner la question de savoir qui est responsable de cette situation. Nous faisons pour cela appel au rapporteur spécial qui s’occupe des éxécutions sommaires du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme à Genève.

Vous pouvez signer cette pétition en ligne sur : www.petitiononline.com/Iraqacad/petition.html

Cette pétition a été lancée par le BRussells Tribunal et est soutenue par le CEOSI (Espagne), la branche portugaise du World Tribunal on Iraq (WTI), Iraktribunal.de (Allemagne), le comité suédois contre la guerre, l’International Action Center (USA), l’International Association of Middle East Studies (IAMES), l’association allemande d’études du Moyen Orient (DAVO) et l’European Association for Middle Eastern Studies (EURAMES), ainsi que diverses personnalités telles que Noam Chomsky, Howard Zinn, Tony Benn, Harold Pinter, Eduardo Galeano, Hans von Sponeck, John Pilger et Michael Parenti.
Voir les autres signataires :
www.brusselstribunal.org/AcademicsPetitionList.htm


Appel à l’action pour sauver les universitaires irakiens.

1. Nous faisons appel à tous, en particulier aux universitaires et aux étudiants, pour qu’ils nous aident à mettre fin au silence qui entoure le crime actuel consistant en la destruction du système éducatif irakien et qu’ils soutiennent le droit et l’espoir des universitaires irakiens de vivre dans un Irak indépendant, démocratique et libre de toute occupation ou hégémonie étrangère.


Nous recommandons aussi vivement :

2. Que les institutions et organisations académiques se déclarent solidaires de leurs collègues irakiens ;

3. Que les universitaires créent des liens entre les enseignants irakiens, qu’ils soient en exil ou en Irak, et toutes les universités du monde ;

4. Que les organisations étudiantes créent des liens avec les organisations étudiantes irakiennes ;

5. Que les éducateurs mobilisent leurs collègues et concitoyens pour défendre la cause de la sauvegarde de la richesse intellectuelle de l’Irak, en organisant des séminaires, des cours et des forums sur les souffrances des enseignants irakiens.

[Le Brussels Tribunal, en coopération avec d’autres organisations, a commencé à construire un réseau de contacts et à éveiller la conscience publique, et peut fournir des informations et un soutien aux personnes et aux groupes qui veulent se mobiliser sur ce thème. Nous pouvons agir comme intermédiaires et comme pivot pour cette campagne.]

www.brusselstribunal.org/Academics.htm



URL de cet article 3163
   
Boycott d’Israel. Pourquoi ? Comment ?
Nous avons le plaisir de vous proposer cette nouvelle brochure, conçue pour répondre aux questions que l’on peut se poser sur les moyens de mettre fin à l’impunité d’Israël, est à votre disposition. Elle aborde l’ensemble des problèmes qui se posent aux militants, aux sympathisants, et à l’ensemble du public, car les enjeux de la question palestinienne vont bien au-delà de ce que les médias dominants appellent le "conflit israélo-palestinien". Dans le cadre de la campagne internationale (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Le fait de se définir Blanc ne s’est pas construit à travers des séances d’œnologie ou de dégustations de glaces entre amis, mais sur le saccage de la vie, de la liberté, du travail et des terres ; sur la lacération des dos ; l’enchaînement des membres ; l’étranglement des dissidents ; la destruction des familles ; le viol des mères ; la vente des enfants ; et tant d’autres actions destinées avant tout à nous refuser à toi et moi le droit de protéger et de disposer de nos propres corps. »

Ta-Nehisi Coates

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.