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Jeannette Guyot

Je suis tombé tout à fait par hasard sur la vie (et la mort) de Jeannette Guyot, décédée le 10 avril 2016 à l’âge de 97 ans : une grande dame, une authentique héroïne de la Résistance. Seule la presse britannique (le Times, le Telegraph qui lui a consacré une pleine page) a évoqué son décès en temps opportun. Quelques médias français (Le Monde, Le Point) ont repris l’information en provenance d’outre-Manche.

Native de Chalon-sur-Saône, Jeannette Guyot a rejoint la résistance par le biais du réseau Amarante, rattaché au Bureau central de renseignement et d’action. Sa tâche est de faire passer des agents en zone sud. Elle rencontre ensuite le colonel Rémy auprès de qui elle continue ses activités de passeuse. Elle est arrêtée en février 1942. Elle subit dans les prisons de Chalon-sur-Saône et d’Autun des interrogatoires musclés. Elle nie toute activité de résistance et les Allemands la remettent en liberté. Suite à la trahison d’un des membres du réseau, elle se réfugie à Lyon. Elle rejoint le groupe Phratrie dont les missions consistent en des actions de sabotage, et à aider les aviateurs abattus à regagner le Royaume-Uni.

La Gestapo étant sur ses traces, elle est exfiltrée vers l’Angleterre le 13 mai 1943 où elle retrouve le colonel Rémy. Avec 120 volontaires, elle est affectée à l’école de Praewood House où elle est formée aux techniques du renseignement militaire par L’Intelligence Service et l’Office of Strategic Service. Il s’agit de collecter un maximum de renseignements pour préparer le débarquement de Normandie.

Le 8 février 1944, Jeannette Guyot, promue lieutenant, est parachutée près de Loches. À Paris, Jeannette Guyot cache l’opérateur radio de son équipe au « Café de l’Électricité », située à Montmartre, à deux pas d’un bureau de la Gestapo. Jeannette Guyot accomplit sa mission et envoie des renseignements de la plus haute importance à Londres.

Après la libération de Paris, Jeannette Guyot retrouve un emploi de bureau à la nouvelle « Direction générale des études et recherches » (DGER). Elle apprend la déportation en Allemagne de ses parents. Son père n’en reviendra pas.

En juin 1945, Jeannette Guyot quitte le monde du renseignement. Elle n’a jamais évoqué publiquement son action au sein de la France Libre alors qu’elle fut la seule résistante française décorée par trois pays : Chevalier de la Légion d’honneur, Croix de Guerre avec palmes, British George Medal, Officier de l’Ordre de l’Empire britannique (OBE), Distinguished Service Cross (États-Unis), pour son « héroïsme extraordinaire lors d’opérations militaires. »

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