Le Monde, 27 décembre 2005.
Pour une croissance plus dynamique, les Français doivent-ils s’endetter plus ? Pour la Banque de France, qui, de manière générale, n’aime pas la dette - qu’il s’agisse de celle des Etats ou de celle des particuliers - cela ne fait pas de doute. La réponse est non.
Dans son dernier bulletin mensuel, publié lundi 26 décembre, elle s’alarme que l’endettement des Français ait dépassé, à la mi-2005, le niveau sans précédent de 62 % de leur revenu disponible, contre près de 40 % en Italie et 100 % en Allemagne. Soit une augmentation, en l’espace de dix ans, de plus de 13 points, dont 5 points depuis fin 2003.
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" Bercy est très favorable à la poursuite de cet endettement des ménages, avec l’idée saugrenue que l’on aurait une marge de manoeuvre pour endetter nos ménages", regrette un dirigeant de la Banque de France, où l’on pointe que le nombre de dossiers présentés aux commissions de surendettement a plus que doublé entre 1995 et 2002, et qu’il a encore progressé de plus de 30 % entre 2002 et 2004.
Dans son bulletin mensuel, l’institut d’émission se félicite de "l’absence, en France, d’un dispositif juridique d’hypothèque rechargeable", qui permet à un propriétaire endetté, au fur et à mesure qu’il rembourse son emprunt immobilier, de contracter de nouveaux emprunts, assis sur la valeur de son bien et non pas sur ses revenus. Ce mécanisme, s’il devait voir le jour en France, affirme la Banque de France, aurait "un effet significatif sur la distribution du crédit, notamment en direction de populations qui en sont actuellement écartées".
Or, c’est justement ce que compte faire le gouvernement : il travaille à la mise en place, au printemps 2006, d’un prêt hypothécaire rechargeable (Le Monde du 27 décembre). "On s’expose à des chocs, en cas de retournement des prix de l’immobilier ou de hausse des taux d’intérêt", craint-on à la Banque de France, qui cite l’exemple de la Hollande, où "l’éclatement de la bulle immobilière est à l’origine des mauvaises performances de la croissance ces dernières années".
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– Lire l’ article www.lemonde.fr/web
Bulle immobilière : "Les prix immobiliers vont baisser de 30 à 40% sur une période de 4 à 5 ans", 2 janvier 2005.
( Feu Persan - Le directeur de la CIA demande à la Turquie de se tenir prête à une attaque contre l’Iran, Chris Floyd, Kurt Nimmo. )
Immobilier : Bulle, Krach, Boum !
Unedic : un nouveau recul des droits des chômeurs, par Jean-Jacques Chavigné, 29 décembre 2005.