A Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon

Nous avons porté ensemble la si belle campagne des présidentielles.

Nous savons tout ce que le PCF lui apporta et n’oublions pas l’impulsion que lui donna Jean-Luc Mélenchon.

Nous n’avons pas oublié non plus que c’est le PCF qui promut la stratégie féconde de « Front de gauche ». Le souvenir reste vivant des foules mobilisées par le Front, de l’espoir enfin possible, d’une alternative en marche. Et puis patatras ! Le Front n’a pas su, ou pu, ou voulu se structurer en bas, ne plus être un simple cartel d’appareils, essentiellement électoral et parisien.

L’heure ne me paraît pas être aujourd’hui à se rejeter mutuellement la responsabilité de l’échec, à brûler ce que nous avions commencé à édifier.

L’alternative a besoin de Jean Luc Mélenchon de même que d’un parti de classe, riche d’une histoire de luttes, porteur de valeurs de partage, de solidarité, de justice sociale... Et au-delà des millions de femmes et d’hommes que le capitalisme étouffe, mutile, détruit.

L’alternative ne peut être socialo-dépendante mais ouverte, en termes de bloc social, aux électeurs socialistes, et à tous les autres, qui ne se retrouvent plus dans les options néolibérales du parti et du gouvernement. Bref, passer d’un « Front de gauche » à un Front d’unité populaire, le plus large possible.

Cela suppose que le PCF et le Parti de gauche « mettent tout sur la table », crèvent les abcès, et reconstruisent une confiance et une fraternité fortes, chacun restant soi-même. Au petit jeu de ping-pong haineux, le risque est grand de naufrager ensemble.

Jean Luc Mélenchon mène une campagne courageuse, au contenu politique radical, dont on peut discuter tel ou tel aspect, mais qui marque des points. Le PCF milite pour rassembler les forces victimes de la crise, de l’austérité, et pour dépasser le système actuel. Le mouvement social inédit, vigoureux, que nous vivons, et qui peut gagner, exige d’urgence qu’on lui ouvre un horizon politique de rupture avec le système.

Nous sommes des milliers, encartés ou pas, communistes, mélenchonistes, simples militants de la transformation sociale, à souhaiter qu’au plus vite le PCF et le Parti de gauche fassent chacun un pas l’un vers l’autre. La situation exige sans plus tarder, de lire la page et de la tourner.

Jean ORTIZ

militant communiste

Maître de Conférences (retraité) Université de PAU

COMMENTAIRES  

31/05/2016 02:43 par vila

entierement d’accord

31/05/2016 08:55 par Forgeot Christian

Entièrement d’accord avec Jean ....
Il est temps à l’heure ou la lutte de classe s’exprime avec la plus grande vigueur dans notre pays ou comme l’on disait .. "S’aiguise"
A l’heure ou la haine de classe du MEDEF et des plumitifs a son service a l’égard des salariés qui osent relever la tète avec la CGT atteint un degré rarement atteint sauf lors de la période la plus noire de notre histoire
Il est grand temps d’en finir avec ces jeux de cours de récréation consistant a savoir qui a la plus grande......
Oui il faut poursuivre le travail fait en 2012 il n’y a pas d’autre possibilité si l’on veux offrir une alternative politique au mouvement social en cour ...
Oui JLM doit etre candidat et porteur de l’espoir et de réponse COLLECTIVE ou les communistes doivent prendre toute leur place .
Adhérent a la JC depuis 1962 Et au PCF depuis 1966 J’ai signé l’appel a ce que JLM soit celui qui NOUS représente en 2017. Même si j’ai des points de désaccord .......
Nécessaire cependant de corriger les erreurs commises notamment pour les législatives on mesure mieux aujourd’hui l’importance de maintenir la mobilisation pour ces élections ....(posons nous la question si on avait eux seulement 6 OU 7 députés de plus ......)

31/05/2016 09:53 par CN46400

@ Jean Ortiz

Dans d’autres circonstance tu aurais raison, sauf qu’en 2017, dans le ticket du 2° tour, une place est déjà prise par Mme Le Pen. Et l’autre le sera par la droite si nous ne parvenons pas à déconnecter une bonne partie de l’électorat du PS des "hollandistes". Mélanchon (30 ans de PS pourtant), plutôt que de se contenter de convaincre les convaincus de la "gauche de la gauche" serait bien placé, et bien inspiré, s’il attaquait ce chantier. Et ce n’est pas en multipliant les postures néo-bonapartistes, que le résultat final sera au rendez-vous. Troisième, même devant Hollande, c’est peut-être bon pour son égo, mais désastreux pour les prolos....Hors, le rôle d’un coco c’est surtout, encore, et d’abord, d’unir les prolétaires contre la bourgeoisie !

31/05/2016 17:25 par Louis St O

Je suis entièrement d’accord, mais pour cela, je pense qu’il n’y a que deux solutions :
1- JL Mélenchon arrête "la France insoumise",arrête l’application "jlm2017.fr" et donc la construction du nouveau programme qui remplacera "l’Humain d’abord" et ce présente aux primaires "Socialistes".
2- P Laurent sort de la primaire socialiste et rejoint "la France insoumise", accepte pour les élections législatives, que les personnes qui se présenteront seront élues dans les assemblées citoyennes, et surtout au premier tour de ces élections qu’il s n’y aient pas de compromis avec les "socialistes".
Que pensez vous qu’ils vont faire ???

01/06/2016 12:19 par Exposito Albert

Nous sommes nombreux au PCF à agir pour que la sagesse l’emporte et que nous empruntions la voie proposée par notre camarade Jean Ortiz,. La réunion de notre congrès national dans quelques jours va le montrer, mais la question de savoir si nous serons majoritaires reste pour l’instant posée. AE

02/06/2016 17:48 par AUBERT

2017 ne doit pas être la farce de 1930...

Celui qui connait l’histoire sait que la situation actuelle renvoie à la période des années 30 tant sur le fond d’une crise systémique du capitalisme mondialisé, que de l’incapacité politique volontaire à prendre les mesures en faveur des peuples qui subissent, engendrant des guerres meurtrières (Moyen et proche orient), et la monté de l’extrême droite en Europe, dont la matrice Autrichienne actuelle renvoie là aussi à la Matrice de l’Histoire. Marx écrit

"L’Histoire ne se répète pas elle bégaie" (répétition en pire), aspect qu’il confirme en précisant : "

« Hegel remarque quelque part que tous les grands faits et les grands personnages de l’histoire universelle adviennent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. »

2017 ne doit donc pas être la farce de 1930...

Ayant longuement étudié l’Histoire de l’Humanité, et sachant combien le capitalisme se nourrit de l’ignorance et de la méconnaissance du passé, il précisera encore :

« Celui qui ne connait pas l’Histoire est condamné à la revivre ».

Celui qui connait l’histoire sait aussi qu’en 1934, le Parti communiste est affaibli. Mais c’est l’appel de Maurice THOREZ pour le "front populaire", qui déclenche le mouvement politique qu’on appelle désormais le "front populaire". C’est cette dynamique politique qui déboucha sur un victoire politique et propulsa les mouvements sociaux.

Adhérent de la jeunesse communiste à 14 ans (Manosque) puis au Parti à 16 ans après avoir lu le manifeste, j’ai tout au long des ces années de jeunesse était formés à ce que Etienne FAJON a écrit : "L’Union est un combat".

Dans une situation actuelle dramatique où les médias jouent la "lepénisation des esprits" je ne peux me résoudre en tant que militant communiste à constater cette division et attendre "la farce de 2017". Exigeons des "grands Dirigeants", qu’ils arrêtent leur guerre des égos.

C’est pourquoi je soutiens l’appel de Jean ORTIZ,

P.S L’appel du Front populaire de notre temps, ne doit pas être un programme (tous les candidats ont un programme, de plus jamais respecté (Hollande) et dont la comparaison ne permets en aucun cas au citoyen lambda de pouvoir comprendre les différences, mais juste énoncer deux ou trois idées claires de rupture avec ce système en crise (VIème République, intégrant la fin de l’élection d’un Président au suffrage universel direct, le retour de la souveraineté pour la monnaie, l’emploi avant la finance, l’impôt au service du peuple, Entreprise gérée par les salariés associés)

02/06/2016 20:12 par TISSOT

Cet appel je le comprend, je pourrai le partager....mais ! Depuis 2013 : préparation des élections municipales, puis les européennes, puis les départementales et enfin les régionales va-t-on passer sous silence ce bilan ?
Car enfin pour ces élections, sauf les européennes, les dirigeants PCF ont chaque fois choisit dans la majorités des cas l’alliance avec le PS, PRG,EELV et même avec la droite à la métropole de Lyon .... votant les budgets de régressions sociales, baisse de subventions sociales, cadeaux aux banques pour "les remboursement anticipés" des prêts toxiques, etc... ! le clou en novembre 2015 les députés et une partie des sénateurs ont votés l’état d’urgence, puis ensuite nous appelaient à manifester contre cet état d’urgence !
Donc ce bilan, je laisse de côté les insultes diverses et autres calomnies, doit être fait si non ce ne sera qu’une mascarade de plus !
Le commentaire de LOUIS ST O pose bien le problème : soit ces dirigeants gèrent le système , comme le fait SIRYZA, , soit ils le combattent..... ayant lu les textes de congrès, notamment celui arrivé en tête des votes nous avons la réponse, mais peut être que les militants (es) du PCF feront-ils changer la ligne de leurs dirigeants..... et en changer ! Car pour ma part je ne leur fait et ne ferait plus confiance.

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