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Electricité moins chère : A Besançon, l’hôpital piégé !



7 décembre 2005


L’établissement, qui a choisi un électricien privé, a vu sa facture augmenter de 50 %.
Et ne peut se désengager.


En 2002, la direction de l’hôpital Jean-Minjoz de Besançon cherche à bénéficier de l’ouverture à la concurrence du marché de l’électricité pour faire réduire sa facture énergétique.

Le 1er novembre, la Société nationale d’électricité et de thermique, la SNET, prend donc le relais d’EDF pour la fourniture en électricité du centre hospitalier universitaire. La signature de ce contrat doit lui permettre d’économiser environ 8 % sur sa facture annuelle. Une aubaine qui ne durera pas.

Depuis le 1er novembre dernier, dans l’incapacité de sortir du système dérégulé de la distribution d’énergie, l’hôpital voit sa charge électricité augmenter de 50 %, soit environ 450 000 euros.

Le syndicat CGT a pris sa calculette. Si le CHU était resté dans le système régulé, sa note annuelle d’électricité serait de 300 000 euros, moins élevée que le nouveau contrat signé. Le mégawatt/heure dérégulé connaît, en effet, depuis quelques mois, une augmentation exponentielle qui le porte à plus de 50 euros contre 40 pour le marché régulé.

La FNME-CGT se mobilise afin de faire modifier la loi qui, pour l’instant, interdit à un client dérégulé de revenir sur le marché régulé. «  Un paradoxe libéral  », selon le syndicat des électriciens, « qui contraint les clients à ne plus pouvoir choisir le fournisseur le moins cher ».

Mais qui paie la surfacturation ? A vous de deviner !!!

Un clic pour comprendre les mécanismes de l’arnaque et bien l’éviter.

 Source : www.edf-gdf-loire-cgt.com


24 novembre 2005 : La lettre des acheteurs européens d’électricité et de gaz (Europ Energies)


Personne ne croit plus que la libéralisation va entraîner une baisse des prix de l’énergie, en Europe. Le souhait de certains de voir les tarifs régulés de l’électricité et du gaz augmenter, pour donner une meilleure chance aux nouveaux entrants face aux fournisseurs historiques, est un aveu implicite : l’objectif n’est plus de baisser les prix, mais de sauver la libéralisation par la hausse des prix. Les partisans les plus sincères de la libéralisation espèrent- ils que, dans un deuxième temps, une concurrence vivifiée fera baisser les prix ? Ils devraient écouter ce que le représentant de l’Ofgem britannique a déclaré au 10e Sommet international du gaz, qui s’est tenu les 24 et 25 octobre à Paris. « L’objectif n’est pas la baisse des prix, mais des prix plus efficaces », a déclaré le régulateur du pays européen qui est à la pointe en matière de libéralisation. Des prix « plus efficaces » ? Si ce concept renvoie à celui de « marché parfait », autant dire qu’il relève du rêve.

Les consommateurs n’en demandent pas tant : au point où ils en sont, ils se consoleraient d’une égalisation des prix, pour qu’une trop grande disparité des coûts de l’énergie ne provoque pas de distorsions de concurrence dans leurs secteurs d’activité. Ainsi, faute de baisse des prix, on serait prêt à souffrir, mais d’une souffrance égale pour tous ! Mais le « marché unique »européen de l’énergie (autre objectif officiel de la libéralisation) n’est même pas capable de leur offrir une égalisation des prix. Au 31 octobre 2005, les prix day-ahead de l’électricité variaient de 21 à 73 €/MWh !

Et si la souffrance devenait intolérable ? Si l’offre venait à manquer ? Des prix « efficaces » devraient au moins assurer les approvisionnements. Ce qui suppose que les investissements nécessaires soient effectués. Or, la dernière étude de Capgemini est inquiétante : le ratio d’investissements sur chiffre d’affaires a diminué de moitié dans la production et le transport d’électricité et celui des dépenses de maintenance de 30 % . Les grands électriciens voulaient un prix d’environ 35 €/MWh pour justifier les investissements. Leurs voeux ont été exaucés : on est au- delà de ce seuil, surtout sur le marché à terme. Et grâce à la hausse des prix, ils se sont assuré un EBITDA moyen de 22 . Pourquoi n’investissent-ils pas ?

Les prix du CO2 présentent un autre risque. S’ils sont trop réduits, l’incitation à protéger l’environnement sera faible. S’ils sont trop élevés, ils peuvent aggraver le handicap des industriels européens face à leurs concurrents. Un handicap qui s’ajouterait à celui des prix élevés de l’énergie.

 Source : Collectif EDF-R&D de défense du service public de l’énergie.<BR>
www.energiepublique.org






Privatisation d’ EDF : Les investisseurs achèteront-ils ? - The Economist.




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