Le combat est néanmoins loin d’être gagné : "il en coûte toujours autant au privilégié d’abandonner ses privilèges"
Il y a quelque deux cents ans la bourgeoisie avait tout à gagner. Il lui suffisait d’instrumentaliser la masse, avec laquelle elle avait un adversaire en commun. Les crises de subsistance aidant, la Révolution bourgeoise pouvait commencer.
Aujourd’hui, le chômage de masse, la pauvreté ne s’accompagnent pas de « crises de subsistance » (bouffe pas chère, restos du cœur).
D’une main ferme, d’une poigne de fer, la situation sociale est sous contrôle, elle est tendue, mais reste tenue.
’On’ criminalise les actes de résistance sociale.
’On’ légitime la violence sociale (« c’est la mondialisation »).
’On’ utilise une menace diffuse.
’On’ masque la menace commune.
’On’ divertit jusqu’à la nausée.
’On’ parle de révolution numérique.
’On’ s’insinue partout.
’On’ use de mesures dilatoires.
’On’ prospère car ’On’ sait rassasier les yeux et les estomacs.
Au fait, que savons-nous de ’On’ ?