RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
La prolifération monétaire sans limites, stade actuel du cancer financier

Le racket financier en mode Rocket

Après le néo-classicisme monétaire (1973-2007) et le racket des états privés de leur droits à frapper monnaie, nous sommes entrés après la crise des subprimes de 2008 dans une nouvelle phase stratosphérique du racket bancaire : la création monétaire cette fois-ci illimitée pour arroser les copains et les gens qu’on veut (ou qu’on doit) se soumettre, assortie du verrouillage définitif de l’austérité pour la population. Ce qui se donne à comprendre, c’est que désormais, la pauvreté du grand nombre est devenue dans la zone d’influence de Wall Street-City-Francfort la variable structurelle d’ajustement contre l’inflation en lieu et place du contrôle de la masse monétaire par les banques centrales.

Pendant la phase de mise sous endettement des états, après 1973 en France, les banques ne pouvaient tout de même pas créer autant de monnaie qu’elle voulaient (zut) parce que la doctrine néo-classique, celle du néo-libéralisme financier combattait quand même l’inflation réputée pour appauvrir les prêteurs (les banquiers et les rentiers). Les fondés de pouvoirs des banques, à savoir les technocrates et les politiciens européens, ont donc imposé la lutte contre l’inflation dans les statuts de la BCE en Europe. Outre-atlantique, n’y a pas besoin d’inscrire quoi que ce soit dans les statuts de la FED, puisque les banquiers du golden age avaient créé eux-même la boutique il y a bien longtemps.

Donc, même à l’époque néo-libérale 1973-2007 du putsch bancaire de Giscard-Maastricht-Lisbonne, les banques centrales, via le système des réserves fractionnaires devait encore limiter la création monétaire bancaire. Depuis la "crise" des subprimes, qui n’est pas seulement une crise, mais un choc qui a ouvert une phase supplémentaire de la guerre des classes, il y à mieux que la Banque centrale pour lutter contre l’inflation. C’est la pauvreté du plus grand nombre, qui n’a plus les moyens d’acheter quoi que ce soit qui soit trop cher. Donc, la FED et la BCE peuvent se lâcher et émettent des milliers de milliards de $ et d’€ destinés directement aux banques et à la spéculation mais jamais aux gens et aux états (article 123 du traité de Lisbonne oblige). Pendant ce temps, les peuples dont l’opinion est formatée par les politiciens, la presse et les médias tenus aux bourses par les milliardaires, se font sermonner et culpabiliser pour leur participation décrite comme dispendieuse à la prospérité du système.

Rappelons-le, la prospérité avait été généralisée à la population au XXème siècle pour qu’elle se détourne, avec ses partis et ses syndicats en tête, des sirènes (pourtant trompeuses) du modèle soviétique marxiste-léniniste qui faisait concurrence au capitalisme privé. Ces temps sont révolus.

Désormais, depuis 2008 et après quelques tâtonnements, plus rien ne rattache la masse monétaire à l’économie réelle. Pour la première fois dans l’histoire monétaire en 5 siècles de modernité, le verrou du fondement de la création monétaire sur un principe de réalité économique est brisé. Il l’est par la force du chantage à la faillite des acteurs bancaires systémiques. Ceux-ci se présentent quasiment grimés en services publics et "to big to fail". Les élites médiatiques et politiques, raisonnables au sens où elles se font acheter leur raison, cèdent au chantage. Les banques centrales émettent des montagnes de liquidité dont la population ne voit jamais la couleur. Les plans B à la Varoufakis ou ceux des sécessionnistes minoritaires comme Asselineau en France, sont destinés à être sapés à la base par la fuite des capitaux qui ont comme conséquence de rendre inabordable le coût statutaire du ticket de sortie de la BCE*.

La population est prise au piège des institutions et des médias et sa paupérisation est désormais devenue la seule variable d’ajustement qui garantit la stabilité du système de profit. Elle aura toujours le droit de croire que la prochaine phase d’appauvrissement, structurelle contre l’inflation, aura été provoquée... par les migrants.

Vigilius Argentoratensis, sept 2015
copyleft

source de l’analyse : http://www.pauljorion.com/blog/2015/09/26/comment-la-finance-liberale-sera-subvertie-par-la-resurrection-des-personnes-dans-les-societes-intermediaires-par-pierre-sarton-du-jonchay/#more-79106

* Les statuts de la BCE et la fuite des capitaux élèvent un mur de près de 200 milliards d’Euros (en plus des dettes) qui empèche la sortie de la Grèce de la zone Euro.

http://vigilius.eutopic.info

URL de cet article 29434
   
Maxime Vivas : le gai Huron du Lauragais
Bernard GENSANE
C’est sûrement parce qu’il est enraciné dans les monts du Lauragais que Maxime Vivas a pu nous livrer avec ce roman une nouvelle version de l’ébahissement du Candide face aux techniques asservissantes censées libérer les humains. Soit, donc, un Huron né à des milliers de kilomètres de l’Hexagone, sur l’àŽle Motapa, d’une mère motapienne et d’un père parisien. A l’âge de 25 ans, ce narrateur décide de voir Paris. Motapa est une île de paix, de sagesse, de tranquillité. La lave de son (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Je pense que l’un des grands défis des Occidentaux, c’est d’être capables de mettre le curseur sur des forces politiques que l’on va considérer comme fréquentables, ou dont on va accepter qu’elles font partie de ce lot de forces politiques parmi lesquelles les Syriennes et les Syriens choisiront, le jour venu. Et je pense que oui, l’ex-Front al-Nosra [Al-Qaeda en Syrie - NDR] devrait faire partie des forces politiques considérées comme fréquentables »

François Burgat sur RFI le 9 août 2016.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.