RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Référendum grec.

QUE NOTRE « NON » RÉSONNE DANS TOUTE L’EUROPE

« Malgré la terreur exercée par les médias et les Institutions, pour le peuple grec, le dilemme est clair. Soit nous votons pour l’abolition des mémorandums et l’ouverture d’une nouvelle voie porteuse d’espoir, soit nous votons pour la continuation de l’austérité, de la pauvreté et de la misère pour les 50 années à venir.

Soit nous reconnaissons que, pour la première fois, notre pays lutte pour casser le cercle vicieux des politiques de la terreur pour le bien des peuples de toute l’Europe, soit nous entérinons par notre vote notre soumission à ceux qui ont transformé notre vie en cauchemar depuis des années.

Soit nous donnons un mandat pour poursuivre sans hésitations l’effort en faveur des couches populaires les plus démunies et des classes qui souffrent de l’austérité sauvage, soit nous donnons raison aux gouvernements de Samaras, Venizelos, Papandreou, Papadimos qui nous ont menés jusqu’ici.

Soit nous choisissons de restaurer la démocratie dans notre pays et de décider nous-mêmes de notre avenir, en termes directs et absolus, soit nous permettons que les décisions soient prises dans les conclaves fermés des institutions européennes.

Soit nous nous rendons compte que nos intérêts sont autres, opposés à ceux des riches qui organisent la campagne du OUI, soit nous décidons par notre vote de gonfler encore plus les profits qu’ils ont acquis à l’époque des mémorandums.

Soit nous décidons de faire payer enfin ceux qui pendant des années faisaient fortune au dépens du peuple, soit nous acceptons une fois pour toutes les exigences du FMI de ne pas toucher les grandes entreprises, les grands patrons et les banquiers.

Soit nous construisons une autre société sur la base de la solidarité, l’humanité, l’effort collectif et l’espoir, soit nous adoptons le cannibalisme social du tous contre tous et du chacun pour soi.

Soit en votant nous pensons à notre prochain, celui qui a perdu son travail et sa dignité personnelle à cause des politiques appliquées par ceux qui nous demandent de voter OUI, soit nous devenons complices de ses images humiliantes qui nous ont remplies de honte ces dernières années.

Soit nous pourrons être fiers face à nos enfants et leur dire que nous n’avons pas capitulé, que nous avons pris des décisions difficiles aujourd’hui, pour qu’ils aient l’avenir qu’ils méritent, soit nous leur dirons que nous avons eu peur de Schäuble, de Samaras et nous avons préféré la sécurité du condamné à mort.

En fin de compte, soit nous serons ceux qui enverront le message de la victoire à l’Europe et au monde entier en inspirant les autres peuples qui ont un regard plein d’espoir tourné vers nous, soit nous lutterons pour gagner pour eux aussi, soit nous resterons dans l’histoire pour avoir laissé la peur nous vaincre.

Tout ce que nous avons espéré, tout ce pour quoi on s’est battu, tout ce que nous avons revendiqué est devant nous. Tout ce qu’on pensait, discutait, attendait est ici. Il n’y a plus d’excuses. Soit nous choisissons l’espoir, soit la misère. Notre NON ce dimanche doit résonner dans toute l’Europe. Haut et fort, avec une grande majorité. »

Alkis ANTONIADIS

(membre de la délégation de SYRIZA au Parlement Européen).

»» http://syriza-fr.org/2015/07/01/que-notre-non-resonne-dans-toute-leurope/
URL de cet article 28903
   
La gauche radicale et ses tabous
Aurélien BERNIER
Le constat est douloureux, mais irréfutable : malgré le succès de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2012, le Front national réussit bien mieux que le Front de gauche à capter le mécontentement populaire. Comme dans la plupart des pays d’Europe, la crise du capitalisme profite moins à la gauche « radicale » qu’à une mouvance nationaliste favorable au capitalisme ! Tel est le paradoxe analysé dans ce livre. Paralysé par la peur de dire « la même chose que Le Pen », le Front (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.