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Les Zindigné(e)s ! n° 25

Dans son éditorial (“ Les milieux populaires imitent-ils les enrichis ? »), Paul Ariès met en garde contre la tentation du recours aveugle au penseur étasunien Thorstein Veblen qui a largement évacué la question de la lutte des classes dans sa démarche, par ailleurs très originale.

Puisqu’on est en pleine confusion idéologique, le long article synthétique et analytique de Jean-Loup Anselle, “ L’écologie est-elle « rouge-brune » ” apportera des éléments de réflexions fort utiles. Anselle est l’auteur des Nouveau rouges-bruns (éd. Lignes).

Jean Gadret et Aurore Lalucq se demandent s’il faut donner un prix à la nature pour la préserver. « L’utilisation d’unités monétaires ne veut pas dire “ donner un prix ”, donner un prix ne signifie pas créer un marché, et créer un marché n’implique pas sa financiarisation. »

Pour Thierry Brugvin (“ La croissance démographique contre l’écologie ”), « il est possible de développer des politiques sociales permettant de réduire la population en favorisant l’équité sociale et la protection de la planète. »

Pour Martine Billard et Jean-Pierre Lemaire (Parti de gauche), la décroissance est incontournable : « le pourcentage d’augmentation de la production continue à être l’alpha et l’omega de la vie en société. Couplé à l’hégémonie de l’idéologie de la “ compétitivité ” et au fétichisme de la marchandise, la vision productiviste de l’économie reste dominante. »

Emilie Atchaka (CADD Bénin) explique comment, dans le cadre du microcrédit, les femmes unissent leurs luttes.

Un entretien essentiel d’Eva Lacoste avec Pierre Tarakowski, président de la LDH sur la loi sur le renseignement : « Ce chantier est ouvert, non pas suite aux attentats de janvier, mais à l’affaire Snowden. Les pouvoirs en place, partout dans le monde, ouvrent une réflexion pour que de telles fuites ne puissent se reproduire et que les lanceurs d’alerte soient mis hors d’état … d’alerter. » Il s’agit par ailleurs d’élargir « le champ des techniques de renseignement à la prévention des “ violences collectives ” et à la défense des “ intérêts économiques et industriels majeurs ”, ouvrant la voie à des formes de surveillance des mobilisations sociales et politiques. »

Pour Maxime et Frédéric Vivas (auteurs de Marine Le Pen amène le pire, éd. Golias), le FN d’aujourd’hui, c’est le FN d’hier. Parvenir à l’Élysée « suppose que la nature profonde du FN se dissimule derrière un discours rassembleur qui, ayant emprunté sans vergogne à la droite républicaine et à la gauche, placerait le FN au centre de l’échiquier politique. »

Un texte très intéressant des Femen sur leur démarche « sextrêmiste » : il s’agit pour elles d’interroger la place du corps de la femme dans un monde structuré par des normes masculines. « Le mot sextrêmisme s’impose comme contrepoint ironique face à l’extrémisme patriarcal et son culte de la terreur, et face aux extrémismes religieux.

Toujours dans la perspective de la confusion idéologique ambiante, Philippe Godard dénonce l’escroquerie libérale-libertarienne : « la critique de l’État ne peut être à la fois libérale et anarchiste. Elle penche nettement soit d’un côté soit de l’autre. »

Laurent Paillard pousse un coup de gueule contre la FSU dont la revue POUR accepte des pubs pour les kits pédagogique Colgate. Membre de la FSU moi-même, je m’associe à ce coup de gueule. Le même Laurent Paillard explique comment la classe dirigeante divise pour régner : « les attaques contre les classes moyennes sont présentées comme des mesures de lutte contre les inégalités que subissent les classes plus défavorisées qu’elles. Cela permet de les stigmatiser afin de justifier le siphonage de leurs ressources en direction des hyper-possédants tout en dressant les classes populaires contre elles. On présentera les bénéficiaires des minimas sociaux comme étant à la charge des classes moyennes. »

Yann Fiévet revient lui aussi sur les grands oreilles du pouvoir solférinien : « en étendant le recours aux techniques de renseignement aux intérêts économiques et industriels, auxquels on peut ajouter la surveillance préventive des mouvements collectives de contestation sociale ou écologique, le projet de loi offre un champ potentiellement illimité aux curiosités intrusives de la police. Enfin, on assiste au basculement dans le champ de la police administrative de mesures répressives qui devraient bénéficier de garanties judiciaires. Le projet de loi porte donc atteinte au principe de la séparation des pouvoirs. À cet égard, le silence complice de Christiane Taubira, garde des Sceaux, nous laisse pantois. »

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Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.

Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné.

William Blum

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