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Compte-rendu de la visite du Président Hugo Chavez, par Olivier Lopez.



Paris, 19 octobre 2005


C’était la sortie de la semaine. L’endroit où il fallait être vu. On avait, comme disait Desproges, invité le gratin, avec les nouilles dessous. Le Président de la République Bolivarienne du Venezuela, Hugo CHAVEZ était en visite éclair en France. Après avoir en fin d’après midi rencontré Jacques CHIRAC à l’Elysée, il était reçu par Georges SARRE (MRC) dans la Mairie du XIème arrondissement de Paris.

Un public trié sur le volet, où l’on côtoyait des personnalité politiques ou journalistiques, allant de Jean Pierre Chevènement (MRC) à Bernard Cassen (président d’honneur d’ATTAC), en passant par Maurice Lemoine, Serge Halimi et Ignacio Ramonet, du Monde Diplomatique, Karl Zéro, Jean François Khan (en espérant qu’il n’ai pas la mauvaise idée de vouloir écrire ce qu’il pourrait être tenté de considérer comme un article) ou Danièle Mitterrand, était venu saluer Hugo Chavez. 200 personnes en tout et pour tout, comme vous l’aurez remarqué pas forcément reconnues pour la teneur révolutionnaire de leur discours. Quel hétéroclisme dans cette assemblée, où l’on rencontrait dans un même salon ceux qui, alors que le gouvernement chaviste était en pleine tourmente, ont travaillé à leur niveau pour sa défense, ceux qui étaient là pour se faire voir, et ceux qui désespérément tentent de se raccrocher au train de la réforme bolivarienne en marche. Notons, en plus des organisateurs déjà cités, l’implication du collectif ALBA France, de l’association Cuba Si France, de Cuba Si France Provence et la présence du P.C.F.

Parler d’Amérique Latine, c’est commencer à rêver. Ecouter deux heures de discours d’Hugo Chavez sur le processus révolutionnaire à l’oeuvre au Venezuela, c’est entrer de plein pied dans ce rêve. Mais ne nous y trompons pas, Camarades, la partie est loin d’être gagnée. Le Venezuela ne crie pas victoire aujourd’hui, même si le processus révolutionnaire a bien été enclenché et que la construction du socialisme est en marche. Hugo Chavez attire donc notre attention sur le nombre d’expériences de cette sorte qui, en plein déroulement, se sont retrouvées au point de départ, « tel Sisyphe voyant son rocher dévaler la pente au moment d’attendre le sommet... » Le processus bolivarien en effet est aujourd’hui attaqué de tous côtés par les médias de la plupart des pays et par le gouvernement étasunien qui accuse le Venezuela de vouloir initier des recherches nucléaires pour pouvoir les atomiser. A travers le Venezuela, il importe que nous en ayons tous conscience, c’est aujourd’hui l’avant-garde de la Révolution qui est attaquée. Une Révolution qui revendique son internationalisme, au travers d’actes aussi concrets que l’instauration d’accords comme Pétroandine, Pétrocaribe, ou l’ALBA. Une révolution qui n’a cessée de proposer son aide aux peuples démunis, y compris au peuple nord-américain (« Ce n’est pas d’aller à la Maison Blanche qui est mauvais, c’est d’y aller à genoux »).

Selon Hugo CHAVEZ, le Venezuela aujourd’hui n’a pas le choix : il doit renforcer son processus révolutionnaire, « pour ne pas retomber dans la barbarie ». Il doit continuer à avancer sur le chemin de la construction d’un nouveau socialisme, fier, libérateur, égalitaire, propre au Venezuela marqué par le poids de l’histoire et les expériences soviétique ou cubaine. C’est pour défendre ce processus, dont les premières victoires sont déjà visibles, avec le succès du plan de santé publique Barrio Adentro ou du plan d’alphabétisation Robinson (le 28 octobre, le Venezuela sera déclaré libre d’analphabétisme), tous deux en coopération avec Cuba, que le Venezuela a besoin de notre aide. C’est pour faire pendant aux mensonges médiatiques, pour rétablir la réalité du premier pays qui ose s’engager dans la construction du socialisme après la chute de l’Union Soviétique, et qui tente de le faire sereinement, en accord avec le peuple, dans le respect des principes de démocratie participative que le Venezuela a besoin de notre aide

"Ahora si, la historia tendrá que contar con los pobres de América." Plus de 40 ans après qu’Ernesto Guevara ait prononcé cette phrase à la tribune des Nations Unies, le processus de révolution bolivarienne nous laisse espérer en voir enfin une concrétisation à l’échelle continentale.

Olivier Lopez


Revue de presse Chavez à Paris

Venezuela : démocratie participative ou gouvernement comme un autre ? par Gregory Wilpert.

Le Venezuela retire ses capitaux des USA, par Philippe Grasset.

Le Vénézuéla avance à grands pas : la misère recule, par Romain Migus.


 Photo : MCI du Venezuela
www.mci.gob.ve

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Le jour de la mort de Gary Cooper, Michel Boujut est entré en insoumission comme il est entré dans les films, en devenant un cinéphile authentique, juste avant que naisse sa vocation de critique de cinéma. Chez qui d’autre que lui ces deux états ont-ils pu à ce point s’interpénétrer, se modeler de concert ? Cinéma et dissidence furent, dès lors, à jamais inséparables pour lui. Il s’abreuva d’images « libératrices », alors qu’on sait bien qu’aujourd’hui les images auraient plutôt tendance à (…)
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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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