La Jornada, lundi 05 janvier 2015 (P. 21)
La Paz. Le président de la Bolivie, Evo Morales, a déclaré dimanche dernier que l’Agence Centrale d’Intelligence (CIA) des États-Unis avait réussi à infiltrer son parti, le Mouvement vers le Socialisme (MAS) dans le but de créer des divisions internes.
« La CIA est présente à l’intérieur du MAS ; comme ils ne peuvent pas provoquer un coup d’État depuis les États-Unis (parce que) le peuple se soulèverait, comme ils ne peuvent pas gagner démocratiquement, alors ils s’infiltrent et tentent de nous retourner les uns contre les autres », a assuré le président durant un entretien donné aux médias nationaux.
Le président a précisé que cette infiltration, au sujet de laquelle il n’a pas apporté plus de détail, s’est traduite par la démission de dirigeants régionaux de son parti qui prétendaient être candidats aux élections de gouverneurs et maires, prévues pour le mois de mars.
« En plus des infiltrations de la droite il faut ajouter l’ambition de certains militants, qui son tentés ou achetés, ce qui les pousse à la trahison », a-t-il affirmé.
Le président Morales espère néanmoins que cette année les relations [diplomatiques] entre la Bolivie et les États-Unis puissent se normaliser ; lesquelles ont été affectées en 2008 lorsque la Bolivie a ordonné l’expulsion de l’ambassadeur étasunien Philip Goldberg, accusé d’ingérence.
Le Ministre bolivien des affaires étrangères, David Choquehuanca, a informé en décembre dernier que la Bolivie avait sollicité une réunion entre Morales et le président des États-Unis, Barack Obama, afin de renommer des ambassadeurs à La Paz et à Washington.
Morales, qui a appuyé les gestions de son ministre, a assuré qu’il ne se regrettait pas d’avoir expulsé de son pays le représentant diplomatique des États-Unis. (...)
Source : La Jornada (Mexique)
http://www.jornada.unam.mx/2015/01/05/mundo/021n1mun
Traduit de l’espagnol par Luis Alberto Reygada pour Le Grand Soir