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Soutien au Policier Roland Gatti.








Sans casque, ni bouclier : témoignage d’un ex-officier de police, par Regarde à vue.




Solidaires Unitaires Démocratiques Intérieur
Union Syndicale Solidaires
80-82 rue de Montreuil
06 76 08 78 04


Roland Gatti, fonctionnaire à la Police aux Frontières (PAF) de Metz et représentant mosellan du SGP - FO, a, dans le cadre de son mandat départemental, exprimé à Jacky Durand de Libération une réalité aussi dure, implacable que malheureusement exacte de la situation faite par la France et ses institutions à certains étrangers reconduits à la Frontière.

Lors de cet entretien, Roland Gatti avait notamment déclaré :

- On expulse à tour de bras, on fait les fonds de tiroir (...) On va chercher tout ce qui peut traîner comme étranger en situation irrégulière. On « fait » beaucoup de familles. Une famille, ça peut faire six personnes. Souvent, ce sont des gens qui sont là depuis plusieurs années. Même les collègues les plus durs chez nous ne comprennent pas.

- Les centres de rétention sont pleins à craquer. Faute de place, on est obligé d’emmener des gens de Metz à Toulouse, à Bordeaux, à Lille et de faire ainsi des milliers de kilomètres

- Jouer avec des familles pour faire du chiffre, c’est inadmissible.


La direction du SGP-FO s’étant curieusement désolidarisée de notre collègue Roland, celui-ci risque une sanction disciplinaire par nature aussi scandaleuse, incongrue qu’anti-républicaine.

Considérant que le Policier Roland Gatti a dénoncé des états de faits vérifiés et continus pour lesquelles la France (violant son propre socle constitutionnel et les textes internationaux desquels elle est signataire) mériterait mille fois d’être condamnée, SUD Intérieur lui apporte son total soutien et rappelle :

- qu’effectivement, aujourd’hui, dans notre pays, des dizaines de couples sont mensuellement séparés par le renvoi d’un des conjoints "au pays" (et ce, contrairement à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme)

- que, malgré les assurances de Nicolas Sarkozy lors de son premier passage à Beauvau, la situation des enfants scolarisés n’est souvent même pas critère de régularisation.

- qu’alors que des centaines de milliers d’Humains, des dizaines de milliers de couples et de familles vivent dans la crainte, le désespoir et la non-protection sociale, ni certains employeurs (puisant au vu et au su de beaucoup dans cet infini vivier une force de travail bon marché, peu revendicative, et aux horaires souvent extensifs), ni les marchands de sommeil, ni les racketteurs ne sont priviligièrement ciblés par l’Administration.

- que de récents "grands chantiers" (Travaux mitterrandiens, Stade de France... ) n’ont pu être "livrés dans les temps" que grâce à l’existence d’une vaste sous-traitance usant et abusant de ces travailleurs niés (mais tant utiles à la gloire nationale).

- que les "secteurs" de la restauration, du BTP, de la confection de masse ou de luxe, de l’agriculture seraient sinistrés hors la quotidienne contribution de ces hommes et de ces femmes rabaissés.

- que lors de leurs interpellations, séjours dans les locaux de police et de justice ou raccompagnements les "expulsables" n’ont pas toujours face à eux des fonctionnaires compréhensifs et "non violents", que d’aucuns se plaignent que certains droits (assistance d’un traducteur, avocat, soins... ) leur soient parfois refusés

- que la prétendue répression tous-azimuts de "l’immigration irrégulière" n’est qu’un leurre facile servant les aspirations politiques de quelques-uns


SUD Intérieur qui considère que le rôle d’un syndicat n’est évidemment pas de se battre pour quelques "bidons et gamelles", la collusion systématique avec le(s) pouvoir(s) ou bien la promotion de ses seuls élus ou affidés, mais plutôt de lutter pour l’émancipation complète des travailleurs et la fin de toute forme d’aliénation, exige :

- la régularisation de tous les Sans - papiers.

- la poursuite effective de tout exploiteur d’Humain(e).

- le reversement de centaines de fonctionnaires de la PAF, de dizaines de policiers de la 12ème section des RGPP à la lutte contre la criminalité financière, les esclavagistes de femmes prostituées, les massacreurs environnementaux ou les gourous de sectes ...

- l’abondement budgétaire, dans ces mêmes champs, du ministère de la Justice.

- la cessation immédiate de toute expulsion, à l’atteinte de leur majorité, d’élèves jusqu’à là régulièrement scolarisés.

- l’arrêt des "rafles" contre les Sans-papiers organisées pluri-hebdomadairement depuis l’été par le gouvernement et les directions de la police nationale.

- la fermeture des centres de rétention pour étrangers.

- la lutte réelle contre la misère et la précarité.

27 septembre 2005


 Source : SUD Intérieur www.solidaires.org


Sans casque, ni bouclier : témoignage d’un ex-officier de police, par Regarde à vue.


...Kosy fan tutte




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Karl Marx
La lutte des classes en France. 1850

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