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Ce qu’il en coûte d’être esclave

C’était hier au soir.

Je feuilletais mon Journal Militant d’Information Alternative avant de m’arrêter sur un article de fond qui démontre que « L’idée selon laquelle la Banque mondiale serait devenue une énorme bureaucratie progressivement affranchie de l’influence des États ne correspond pas à la réalité...[puisque] ...l’institution est fermement sous contrôle du gouvernement des États-Unis. »

La petite musique d’ambiance venait de la pièce à côté : d’abord une harangue du plus pur style jauressien, suivie d’un débat passionné avec des journalistes tantôt doucereux, tantôt sceptiques mais dans le fond toujours acharnés partisans du there is no alternative.

C’était hier au soir, et cela provenait de la chapelle mélenchonienne de ma compagne : à chacun son ordinateur.

C’était ce matin.

Je suis allé chercher ma dose de poison hebdomadaire dans la petite station thermale à côté de chez moi, comme il en existe des centaines en France, croyant pouvoir y respirer un peu de bon air. Le buraliste me connaît, il va tirer de son arrière-boutique la cartouche assassine qu’il met de côté. Directement quand il me voit me garer devant chez lui, à moins qu’il ne finisse de servir quelqu’un. Ce qui était le cas ce matin. Et le client en question clôturait ses achats par un billet de loto à deux euros, avec l’exigence habituelle qu’il soit gagnant, garantie en retour par le commerçant. Un million d’euros arrangerait bien les fins de mois. Bref, la conversation s’engage sur le social que je résume ainsi : avec toutes les aides qu’il reçoivent les gens n’ont pas intérêt à travailler, d’ailleurs le minimum vieillesse leur garantit des jours heureux.

C’est la version actualisée des paroles de Jean Ferrat qui vécut et mourut non loin d’ici : « Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires/ De quoi attendre sans s’en faire /Que l’heure de la retraite sonne... »

À mon tour. Le brave homme qui connaît ses curistes va chercher le remède et s’épanche un peu en me glissant le petit cadeau qu’il n’a pas le droit de me faire sous peine d’être durement sanctionné par le fisc. La saison n’a pas été bonne, mais l’été arrive peut-être... enfin. Alors je lui tends une perche : ce n’est sans doute pas le temps qu’il a fait qu’il faut seulement incriminer ; points de suspension. Ah ! Pensez un peu, avec les trente-cinq heures ils ne font que partir en vacances, tous ces allers et retours font des frais de voyage, ils ne peuvent plus.

Comme je ne suis pas Jean-Luc Mélenchon pour lui répliquer, je reste la bouche coite, approuve mollement , le remercie et m’en vais retourner à mon journal pour lire le dernier article paru : « Le révolutionnaire a-t-il droit au désespoir ? Au découragement passager : oui. Mais il doit vite se ressaisir... »

Il paraît que nous vivons au pays de Descartes.

Dernière minute : j’ai donné à relire pour l’orthographe. Seul commentaire : Eh bien, mon pauvre vieux, ce matin tu as eu ta dose !

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Un autre regard sur le 11 septembre
David Ray GRIFFIN
« En s’appuyant sur des milliers de sources, cette critique détaillée, loin de partir d’idées préconçues ou d’exprimer une opinion réactionnaire, soulève assez de questions précises et dérangeantes pour étayer une demande de nouvelle enquête plus convaincante que jamais. » - Publishers Weekly Présentation de l’auteur David Ray Griffin est professeur émérite de philosophie des religions et de théologie à la Claremont School of Theology et à la Claremont Graduate University. Il est (…)
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Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d’investir où il veut, le temps qu’il veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales.

P.Barnevick, ancien président de la multinationale ABB.

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