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Hassan Nasrallah : à Gaza, Israël va droit au suicide

(2ème partie) Face à cela, la Résistance et son peuple sont unis, et depuis le premier jour sont clairs sur leur objectif : « Notre objectif est de lever le blocus » – et bien sûr de préserver la Résistance. « Notre objectif est de lever le blocus ». Deuxièmement : tenir sur le terrain. Troisièmement : obtenir des succès sur le terrain. Quatrièmement : faire preuve d’initiative sur le terrain et porter le combat derrière les lignes ennemies. Cinquièmement : continuer les tirs de roquettes – malgré l’exposition à cette force aérienne considérable. Sixièmement : envoyer les roquettes sur des zones qu’elles n’avaient jamais frappé auparavant.

Bien entendu, la comparaison entre juillet (2006) au Liban et juillet (2014) à Gaza n’est pas parfaite, il y a des conditions différentes, des particularités différentes, mais il y a des points communs. Nous, durant (la guerre de) juillet (2006), quel est le point le plus éloigné que nous ayons frappé ? C’est Hadera. Mais les frères à Gaza, dès le premier jour, par quoi ont-ils commencé ? Par Tel Aviv. C’est la première fois que des roquettes tirées depuis l’intérieur de la Palestine vers l’intérieur de la Palestine affectent la totalité de la superficie de la Palestine. C’est un accomplissement extraordinaire.

Pourquoi ai-je dit que nous savons, comprenons et ressentons (l’importance de tout) cela ? Il y a des personnes qui se posent et vous disent : « Ils ont lancé 100 roquettes. » C’est une phrase qu’on utilise dans les médias. Mais qu’est-ce que ça signifie, 100 roquettes ? C’est à dire leur confection, leur transport, leur livraison, leur dissimulation, leur installation, leur protection et leur sécurité, et ensuite leur lancement, etc., cela représente des efforts colossaux. Des efforts colossaux.

Les roquettes parviennent à des zones qu’elles n’avaient jamais frappé auparavant.

Il y a une confiance élevée en Dieu, en soi et en la Résistance.

(Nous voyons) la persévérance et l’endurance du peuple et l’adhésion massive (à la Résistance). Jusqu’à maintenant, ils ne sont pas parvenus à influencer Gaza. Ni manifestation, ni grève, ni prise de position ni pression du peuple contre la Résistance, au contraire, le peuple dit à la Résistance « Nous sommes avec toi. Même si on doit tous être tués, mais le blocus doit être levé. »

Une persévérance et une endurance politiques, et un rejet de toutes les pressions internationales et régionales considérables.

Que signifie le fait que la direction de la Résistance palestinienne prenne position et refuse, depuis les premiers jours, le cessez-le-feu, alors que c’est elle qui perd des martyrs parmi ses femmes, ses enfants, et ses civils ? Mais de son côté, Israël s’empresse d’accepter le cessez-le-feu. Cela a de très grandes conséquences politiques, sur le plan du moral (des troupes) et du point de vue militaire.

Jusqu’au soulèvement populaire en Cisjordanie, qui a commencé à offrir ses propres martyrs.

C’est pourquoi si les choses continuent dans ce sens (si Dieu le veut), et à travers les trois éléments que sont la réalité du terrain, l’endurance du peuple et la persévérance politique, de nouveaux équilibres des forces seront imposés à l’ennemi, mais cela nécessite un peu de temps. Il n’est pas facile, ô mes frères et sœurs, que Netanyahu et Israël concèdent une victoire aux Palestiniens, qu’ils accordent un tel succès à la Résistance palestinienne. Je suis convaincu qu’actuellement, certains dirigeants arabes prennent contact avec Netanyahu et lui disent « Finis-en avec eux. Finis-en avec eux. Ne leur accorde aucun succès, ne leur concède aucune victoire. » Mais au final, Israël ne travaille pas pour tels ou tels dirigeants arabes. Israël recherche ses propres intérêts sécuritaires, économiques et politiques. Et c’est la Résistance qui imposera aux Israéliens l’issue (de cette guerre), comme ce qui s’est passé en juillet 2006. Les Israéliens appelleront au secours, et demanderont aux Américains de leur trouver une issue à cette catastrophe. Tel est l’horizon.

Notre responsabilité à tous – c’est mon dernier point – face à ces événements majeurs est, premièrement : nous appelons à mettre de côté tous les différends, toutes les sensibilités, et toutes les disputes – je vous ai dit que je n’allais m’attaquer à personne, parce que je veux en arriver là – nous appelons à mettre de côté tous les différends, toutes les sensibilités, et toutes les disputes se rapportant à d’autres questions et d’autres terrains. On peut rester opposés quant à la position politique – ou autre – sur n’importe quel autre terrain. Peut-être qu’on s’opposera sur la prise de position, peut-être qu’on s’opposera sur l’évaluation (de la situation), mais nous devons mettre tout cela de côté, afin que nous approchions tous la question de Gaza comme celle d’un peuple, d’une Résistance, d’une cause authentique et juste. Il n’y a aucune imposture, aucune ambiguïté, aucun doute à son sujet, il n’y a en elle aucun mélange entre le vrai et le faux – car peut-être que quelqu’un s’élèverait pour dire « Occupons-nous plutôt d’autres choses ». non, ici, il n’y a pas de faux-semblant, pas de point obscur, pas de débat. Aucun raisonnement, aucune religion, aucune loi, aucune valeur morale ne soutient qu’il y a le moindre doute au sujet de la bataille qui se déroule actuellement à Gaza. Nous devons la considérer comme une question de peuple, de Résistance, de cause authentique et juste, même si des différends persistent sur d’autres questions.

Gaza aujourd’hui, avec son sang, ses massacres, son oppression, son endurance, son héroïsme, doit être au-dessus de toute considération, de tout calcul, de toute sensibilité.

Malheureusement, nous entendons des déclarations dans certains médias arabes qui accusent la Résistance depuis le premier jour, et lui font porter la responsabilité du sang versé, puis lui font porter la responsabilité de la poursuite de la bataille, et incitent les gens contre elle, et chez certains, la fureur est allée jusqu’à annoncer leur compassion, à travers des chaînes arabes, envers les Israéliens et envers l’armée israélienne, et à appeler à liquider le Hamas. C’est une chose honteuse, déplorable. Quels que soient les comptes en suspens, les différends et les sensibilités, il est déplorable et même affligeant qu’on puisse voir un Arabe sur une chaîne arabe déclarer sa compassion avec les soldats israéliens qui tuent des enfants à Gaza. Tout ça à cause d’une dispute politique ou d’une sensibilité politique.

Au moins, mon frère, que celui qui ne veut pas compatir (avec la Palestine), qu’il se taise. Celui qui ne veut pas compatir ou soutenir, qu’il se taise, et qu’il ne fasse pas porter à lui-même et à sa communauté cette honte.

Deuxièmement, je lance à un appel aux gouvernements arabes et islamiques – à ceux qui le peuvent – pour soutenir l’objectif de levée du blocus de Gaza que demande la direction de la Résistance palestinienne, de protéger et de défendre cet objectif, et de protéger la direction politique de la Résistance des pressions qui sont exercées sur elle pour un cessez-le-feu sans avoir atteint cet objectif. Car le blocus, ô mes frères et sœurs, est une mort quotidienne pour les Palestiniens à Gaza, et c’est un meurtre quotidien – pas 18 jours, mais au tout long des années, sans horizon, sans avenir.

Troisièmement, en guise de rappel – car cela a été répété plusieurs fois –, nous appelons à une aide politique, morale, médiatique, financière, matérielle, jusqu’à, selon nous, un soutien dans le domaine de l’armement, de chacun selon ses capacités et ce qu’il peut supporter, et sans considération pour toutes les sensibilités actuelles.

Nous devons ici rappeler – car il y a quelques exagérations – nous devons ici rappeler que l’Iran et la Syrie, et avec elles la Résistance au Liban, et en particulier le Hezbollah – à la hauteur de ses capacités –, et depuis de longues années, depuis de longues années, n’ont jamais fait défaut, ni hésité à aider la Résistance palestinienne, dans toutes ses factions : au niveau politique, médiatique, moral, financier, matériel, ou sur le plan des armes, de l’entraînement, de la logistique, ou de divers autres domaines.

Aujourd’hui, il y a des gens qui ne font absolument rien de positif pour Gaza ou la Palestine, sinon l’escalade dans les extrêmes à leur encontre. Qui est-ce qui se tient aux côtés du peuple palestinien et de Gaza et qui est-ce qui ne le fait pas ?

Je ne veux polémiquer avec personne. Mais il suffit à toute personne juste – je le dis calmement – de faire deux listes. Qu’il mette sur celle de l’Axe de la Résistance des pays et des mouvements, et qu’il mette sur l’autre tout ce qu’il veut – pays, organisations, mouvements, tout ce que vous voulez. Et qu’il fasse une recherche, sur les dernières décennies, pour voir ce que l’Axe de la Résistance a donné à la Palestine, à Al-Qods (Jérusalem), au peuple palestinien – en sang versé, en sacrifices, en entrées en guerre et en combats pour la Palestine, en moyens, en soutien, malgré tous les fardeaux, les dangers et les conséquences, les conséquences dans le monde entier : blocus, sanctions, guerres, tout cela à cause de la Palestine, fondamentalement à cause de la Palestine. Et de l’autre côté, voyons ce que les autres ont fait pour la Palestine, où est-ce qu’ils ont combattu pour la Maison des Sanctités (Al-Qods – Jérusalem), ce qu’ils ont donné au peuple palestinien – et, plus encore, qu’est-ce qu’ils ont fait dans toutes les autres guerres, qu’est-ce qu’ils ont apporté dans tous les autres lieux qui sont au service d’Israël et travaillent dans le but de liquider la cause palestinienne, ce dont j’ai parlé au début de mon discours.

Je ne veux pas en dire plus dans un tel climat de surenchère.

Face à de tels événements, nous au Hezbollah, nous avons toujours été et nous serons toujours aux côtés du peuple palestinien, de tout le peuple palestinien, et aux côtés de la Résistance en Palestine, de toutes les factions et tous les mouvements de la Résistance en Palestine sans aucune exception. Nous au Hezbollah, ne refuserons aucun type d’assistance, d’aide et de soutien que nous pourrons offrir.

Nous au Hezbollah, nous nous considérons comme des véritables partenaires de cette Résistance – partenaires dans le jihad, la fraternité, l’espoir, les douleurs, les sacrifices, et également le destin. Parce que leur victoire est une victoire pour nous tous, et que leur défaite est une défaite pour nous tous.

Nous au Hezbollah, nous suivons de près tous les moindres détails des événements de la bataille qui a lieu actuellement dans la bande de Gaza et en Palestine. Nous suivons tous les développements sur le terrain et dans le domaine politique. Et depuis cette position, nous disons à nos frères à Gaza : nous sommes avec vous et à vos côtés. Nous avons confiance en votre fermeté et en votre victoire. Et nous ferons tout ce que nous considérons comme étant notre devoir, et ce à tous les niveaux.

Et à la toile d’araignée (Israël), aux sionistes je dis ceci : aujourd’hui, à Gaza, vous êtes empêtrés dans la sphère de l’échec. N’allez pas plus loin vers la sphère du suicide et de l’effondrement.

En attendant une autre date victorieuse pour la Résistance, pour le peuple de la Résistance et les mouvements de Résistance, je vous salue. Qu’Allah vous garde, vous donne la victoire et vous protège.

Que la Paix de Dieu soit sur ​​vous, ainsi que Sa Miséricorde et Ses Bénédictions.

Retranscription / Traduction : http://www.sayed7asan.blogspot.fr

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C’est amusant comme le commun des mortels s’imagine que nous sommes sans cesse affairés à leur mettre des idées dans la tête, alors que c’est en empêchant certaines pensées d’y pénétrer que nous faisons le mieux notre travail.

C.S. Lewis, 1942

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