Ce sont leurs joyeuses colonies de vacances au sein de l’armée israélienne d’occupation, 700 jeunes français, âgés entre 16 et 18 ans, ont répondu, la fleur au fusil, à l’appel irrésistible de la « terre promise », cet éden de félicité qui promet des lendemains toujours plus dévastateurs et sanglants pour la Palestine, pour prendre part au programme de volontariat civil NATI-SAREL dans les différentes bases d’Israël.
Enthousiastes et le sourire aux lèvres, ces petits français pas comme les autres, qui ne seront jamais taxés de double allégeance, ni suspectés de déloyauté à l’étendard tricolore par une République qui ne s’émeut guère de leur lien affectif intense envers l’Etat hébreu, et ce même s’il est clairement affiché, font la fierté du député Yoni Chetboun, Président du Lobby Francophone de la Knesset.
Choyés par le pays des Lumières, qui ne s’éclaire plus qu’au flambeau aveuglant du deux poids deux mesures, et accueillis à bras ouverts par le Ministre israélien du Logement, Ouri Ariel, ainsi que par les représentants et recruteurs de « Tsahal » dans l’enceinte de la Knesset, ces adolescents venus de France, qui forment déjà une petite armée de futurs bons et loyaux soldats israéliens, ont été chaudement félicités pour ce premier baptême du feu : « Je suis fier de vous. Au lieu de partir en vacances aux Etats-Unis ou ailleurs, vous avez choisi de venir en Israël pour renforcer Tsahal », les a complimentés Yoni Chetboun, leur grand parrain...
"Le volontariat que vous avez réalisé dans les bases de l’armée a contribué grandement à la bonne préparation des forces combattantes sur le terrain. Lorsque nos soldats sont entrés à Gaza et qu’il a fallu rouvrir les réserves d’urgence, le matériel était à sa place, prêt et rangé avec précision. C’est en grande partie grâce aux volontaires de Sarel", a déclaré, pour sa part, Yael Lantset, le responsable de la logistique de l’armée d’occupation dont la moralité, vantée frénétiquement par BHL et consorts, est partie en fumée dans le carnage de trop commis contre la population civile de Gaza.
De retour dans l’Hexagone, ces 700 jeunes français, dont l’identité nationale ne sera jamais sujette à caution, auront-ils les honneurs de la République, qui ne dit mot et consent, réservant ses coups de semonce pour ceux qui ont la casquette à l’envers, ou pire encore, car là c’est un crime de lèse-majesté, qui osent brandir le drapeau algérien lors du Mondial et porter un t-shirt siglé Algérie ou Palestine ?