Expédition punitive (suite) : l’offensive sur les Territoires Palestiniens, en particulier à Gaza, a déjà fait 54 morts et des centaines de blessés, parmi lesquels 13 enfants (The Guardian).
En ce qui concerne les trois Israéliens kidnappés et tués, voici un article très complet (en anglais).
L’auteur explique (entre autres) qu’alors qu’ils avaient été au courant du rapt et de la mort des trois Israéliens en l’espace de quelques heures, et qu’ils avaient appris le nom des deux suspects aussitôt après, Netanyahou, l’armée et les services secrets avaient interdit la diffusion de toute information sur le sujet.
Et ils ont même menti aux parents, leur laissant croire qu’ils allaient retrouver leurs enfants.
Cela, afin de faire monter l’indignation dans la population israélienne et gagner le soutien des chefs d’Etat mondiaux, à qui on avait également laissé entendre que les adolescents étaient toujours vivants.
Le 15 juin, Netanyahou accusait le Hamas de les avoir kidnappés.
Profitant, donc, de cet incident, les autorités israéliennes lançaient une opération de punition collective dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie.
C’est ainsi que 560 Palestiniens étaient détenus, parmi lesquels au moins 200 sans chef d’accusation ; les universités palestiniennes faisaient l’objet de descentes, un nombre considérable de maisons étaient fouillées ; six civils palestiniens étaient tués par l’IDF ; la police de l’Autorité Palestinienne aidait l’armée israélienne à s’en prendre aux jeunes Palestiniens du centre de Ramallah, etc.
Ce n’est que le 26 juin que les autorités israéliennes ont révélé l’identité des suspects.
Quant aux corps des trois adolescents, ils étaient retrouvés le 30 juin, mais ni par le Shin Bet, ni par l’armée, sur la propriété de l’un des suspects, à moins d’une dizaine de km du lieu du kidnapping.
Quelques heures plus tard, l’armée faisait sauter les maisons des deux suspects, après avoir annoncé qu’elle reprenait sa politique de destruction des maisons des familles de Palestiniens accusés de terrorisme. .
Un sondage publié le 2 juillet, révélait que 76% des Juifs israéliens approuvaient les actions de l’armée et soutenaient massivement le Shin Bet.
Le 3 juillet, un Palestinien de 15 ans était kidnappé et brûlé vif.
Comme il l’avait fait pour les trois jeunes Israéliens, le Shin Bet a imposé aux médias de ne pas parler de l’enquête et, comme précédemment, la police avait noyé les médias de fausses informations, cette fois-ci allant même jusqu’à insinuer qu’il avait été tué par des membres de sa propre famille parce qu’il était homosexuel.
Et aujourd’hui, c’est une nouvelle escalade de la violence.
Tout cela parce qu’un fait divers, dramatique, certes, sert les desseins de monstres.