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59 organisations internationales en appellent aux Nations Unies pour remédier aux violations des droits humains de l’éditeur de WikiLeaks, Julian Assange.

Les groupes présentent des rapports à l’Examen Périodique Universel (EPU - NDT) de l’ONU citant les droits humains et les violations procédurales de la Suède dans le traitement de Julian Assange.

Geneva, Switzerland – Devant les Nations Unies, ce dimanche, 26 organisations des droits humains, de procès équitable et de juristes et 33 organisations de la société civile d’Amérique Latine, ont condamné les violations des droits humains fondamentaux du rédacteur en chef de WikiLeaks, Julian Assange, par la Suède, qui fait l’objet d’un ordre de détention préventive issu d’une enquête suédoise qui ne l’a pas encore accusé. L’ordre de détention contre M. Assange dure depuis près de quatre ans pendant qu’un grand jury fédéral US prépare un procès criminel contre WikiLeaks et ses collaborateurs.

Deux organisations suédoises, ainsi que des organisations de juristes du monde entier, y compris l’American Association of Jurists (AAJ), le National Lawyer’s Guild (NLG), l’International Association of Democratic Lawyers (IADL) et l’Indian Association of Lawyers ont présenté deux rapports – l’un en anglais et l’autre en espagnol – chacun soulignant diverses violations des droits procéduraux de Julian Assange, dans la plus longue affaire courante suédoise d’un ordre de détention provisoire.

Un troisième rapport, signé par 33 groupes de droits humains, d’organisations de médias et de la société civile et de syndicats, comprenant la Global Women’s March (Marcha Mundial das Mulheres, MMM), a demandé à la Commission des droits humains à Genève d’intervenir pour libérer le « prisonnier politique » Julian Assange.

Les rapports ont été présentés à l’Examen Périodique Universel (EPU) des Nations Unies, le sommet du mécanisme d’examen des droits humains de l’ONU qui examine le niveau des droits humains de chaque pays tous les quatre ans. Les observations exposent de nombreux manquements systématiques dans les procédures préventives suédoises comme le placement routinier de personnes qui n’ont été accusées d’aucun crime en détention provisoire pour une durée indéterminée, à l’isolement ou sans explication.

Selon le rapport anglais, signé par 16 organisations, « Les méthodes employées par la procureure dans l’affaire Assange constituent une violation claire de ses droits humains fondamentaux, mais échappent pourtant à tout contrôle judiciaire. »

La deuxième proposition, signée par 10 organisations internationales des droits humains, de procès équitables et de juristes, affirme que « « les autorités suédoises » exigent que M. Assange soit physiquement présent en Suède pour y être interrogé... ce qui implique que M. Assange aurait à renoncer à ses droits inaliénables [de la protection permise par son asile par rapport aux Etats-Unis] mais signifie aussi, dans la pratique, que M. Assange aurait à risquer sa vie et son intégrité physique ».

La troisième présentation, signée par 33 groupes de droits humains, d’organisations de médias et de la société civile, et de syndicats, du Brésil, d’Argentine, du Mexique et de l’Equateur, ont demandé à la Commission des droits humains des Nations Unies d’intervenir en Suède afin d’obtenir la libération immédiate de Julian Assange :

« Toute la communauté internationale a été témoin de la manipulation opportuniste des accusations contre M. Assange, dans une tentative de détruire sa réputation et pour brider sa liberté et sa capacité d’agir politiquement. Il est évident que cette situation sans précédent n’est pas le résultat d’actes allégués commis en Suède, mais plutôt en raison d’une interférence politique claire par des intérêts puissants en réponse aux activités journalistiques et politiques de M. Assange. Cette situation a fait de M. Assange un prisonnier politique, qui est effectivement condamné à une détention à domicile sans qu’aucune charge n’ait été portée contre lui, et sans qu’il puisse exercer ses droits à un procès équitable ».

Le 19 juin 2014, Julian Assange aura passé deux ans à l’intérieur de l’ambassade d’Equateur à Londres (et un total de près de quatre ans au Royaume-Uni sous différentes formes de restrictions à sa liberté de mouvement). Il a obtenu l’asile politique en relation aux tentatives des Etats-Unis de le poursuivre en sa qualité d’éditeur de WikiLeaks. La Suède a refusé de donner des garanties que M. Assange ne sera pas extradé vers les Etats-Unis. Une procureure suédoise a maintenu une enquête préliminaire ouverte depuis près de quatre ans mais n’a accusé Julian Assange d’aucun crime. La procureure refuse de l’interroger à Londres, menant ainsi à une impasse. Au moins quatre offres formelles ont été faites à la procureure pour interroger M. Assange en personne, par écrit, par téléphone ou par vidéo-conférence. Toutes les offres ont été déclinées. L’impasse a coûté plus de 10 millions de dollars rien que pour le Royaume-Uni, où une équipe de police coûteuse surveille l’ambassade et tous les visiteurs de M. Assange 24 heures sur 24.

Le rapport en anglais de l’EPU peut être consulté ici http://issuu.com/sparrow/docs/english_upr_report

Le rapport espagnol de l’EPU peut être consulté ici http://issuu.com/sparrow/docs/spanish_upr.docx

Les propositions par les organisations de la société civile en espagnol peuvent être consultées ici http://issuu.com/sparrow/docs/spanish_upr_statement.docx

Une liste complète des groupes soussignés est disponibles ci-dessous :

La coalition des organisations de droits humains, de procès équitables et de juristes, de la présentation anglaise (Human Rights, Fair trial, and Jurist organizations, of the English submission) est soussignée par :

• American Association of Jurists (AAJ)
• Arab Lawyers Union (ALU)
• Association des Avocats Africains Antillais et Autres de France (5AF)
• Association Droit Solidarite
• Bangladesh Democratic Lawyers Association
• CAGECHARTA 2008
• European Association of Lawyers for Democracy and World Human Rights (ELDH)
• Eva Joly Institute for Justice & Democracy (EJI)
• Giuristi Democratici Italy (Italian Democratic Lawyers Association)
• International Association of Democratic Lawyers (IADL)
• Indian Association of Lawyers
• Movimento dos Trabalhadores Rurais sem Terra (MST)
• National Lawyers Guild (NLG)
• National Union of People’s Lawyers of the Philippines

The coalition of 10 Human Rights, Fair trial, and Jurist organizations, report in Spanish, undersigned by :

• ILOCAD
• Asociación Latinoamericana de Derecho Penal y Criminología
• The Center for Justice & Accountability
• Asociación Pro Derechos Humanos de España
• Comité de Apoyo al Tíbet
• Fundación Internacional Baltasar Garzón
• Instituto Mexicano de Derechos Humanos y Democracia A.C.
• Colectivo de Abogados "José Alvear Restrepo"
• Vortex
• Unión de Juristas Independientes de Andalucía

The Coalition of 33 civil society organisations, report in Spanish, undersigned by :

• Articulação de Empregados Rurais do estado de MG (ADERE-MG)
• Asamblea Nacional de Afectados Ambientales - México
• Associação de Rádios Públicas do Brasil (ARPUB)
• Comissão Pastoral da Terra (CPT)
• Confederación de Trabajadores de la Economia Popular - Argentina
• Consulta Popular - Brasil
• Executiva Nacional dos Estudantes de Biologia (ENEBIO)
• Federação dos Estudantes de Agronomia do Brasil (FEAB)
• Fora do Eixo
• Fórum Nacional pela Democratização da Comunicação (FNDC)
• Frente Popular Darío Santillán (FPDS - Argentina)
• Fundación Pueblo Índio del Ecuador
• Grupo Tortura Nunca Mais – Rio de Janeiro
• Intersindical Central da Classe Trabalhadora
• Jóvenes ante la Emergencia Nacional – México
• Coletivo Juntos ! - Por outro futuro
• Levante Popular da Juventude
• Marcha Mundial das Mulheres (MMM)
• Movimento dos Atingidos por Barragens (MAB)
• Movimento Nacional de Rádios Comunitárias (MNRC)
• Movimento de Mulheres Camponesas (MMC)
• Movimento dos Pequenos Agricultores (MPA)
• Movimento dos Trabalhadores Rurais Sem Terra (MST)
• Movimiento de Liberación Nacional – México
• Movimiento de Trabajadores Excluídos – Argentina
• Organización de Solidaridad de los Pueblos de África, Asia y América Latina (OSPAAAL)
• Pastoral da Juventude Rural (PJR)
• Red Nacional Communia
• Rede Ecumênica da Juventude (REJU)
• União Nacional dos Estudantes (UNE)
• União da Juventude Socialista (UJS)
• União da Juventude Rebelião (UJR)
• Sindicato Unificado dos Petroleiros de São Paulo

Contact : Andy Stepanian, 631.291.3010, andy@fitzgibbonmedia.com

Traduction : Romane

»» https://wikileaks.org/59-International-Organizations.html
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