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Le Sommet du G-77 + Chine s’est tenu les 14 et 15 juin à Santa Cruz, en Bolivie.

Sommet du G-77 + Chine : un pas en avant dans la coopération Sud/Sud

A l’occasion du cinquantième anniversaire de cet ensemble composé de 133 pays du Sud [1] (dont, outre la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud -soit tous les BRICS sauf la Russie), les 119 délégations présentes ont adopté une déclaration commune intitulée « Déclaration de Santa Cruz. Pour un nouvel ordre mondial pour "vivre bien" ».

Comportant 242 points, ce document fixe plusieurs objectifs parmi lesquels l’éradication de la pauvreté en 2030, la mise en place d’un nouvel ordre financier international réduisant le pouvoir du Fonds monétaire international (FMI) – dont le président Evo Morales a demandé le "remplacement" – ou la remise à plat des négociations sur le climat. Le président bolivien a également demandé la suppression du Conseil de sécurité des Nations unies.

Ce document réaffirme également la primauté de la souveraineté nationale sur les ressources naturelles.

Evo Morales a officialisé, au nom du G-77 +Chine, l’invitation faite à la Russie d’intégrer l’ensemble.

Mémoire des luttes publie (en espagnol) l’intégralité de la Déclaration

EN COMPLEMENT l’article de José Fort dans l’Humanité, lundi, 16 Juin, 2014

Un événement considérable s’est déroulé ce week-end à Santa Cruz en Bolivie : le sommet du G77 + Chine qui propose de mettre sur pied un nouvel ordre mondial plus juste fondé sur une vision différente du développement selon laquelle les pays du Sud maîtriseraient leurs ressources naturelles et vivraient en harmonie avec la planète.

Le groupe des 77 aux Nations unies est une coalition de pays en développement. Créée par 77 pays en 1964, l’organisation a repris son envol et compte actuellement 133 pays membres. Le premier sommet d’importance eut lieu à Alger en 1967. Depuis, le monde a changé, le rapport des forces à l’échelle internationale aussi. C’est ainsi que le G77 plus la Chine, c’est aujourd’hui 77% de la population mondiale et 43% de l’économie de la planète.
La déclaration finale ratifiée dimanche soir à l’issue de cette réunion de près de 110 délégations et en présence d’une quinzaine de chefs d’Etat porte essentiellement sur les objectifs du Millénaire de l’ONU, recouvrant notamment la réduction de l’extrême pauvreté et de la mortalité infantile, l’accès à l’éducation, l’égalité des sexes, et la mise en oeuvre du développement durable.
Le président bolivien Evo Morales a établi une feuille de route en neuf points « pour une fraternité planétaire des peuples », recommandant la disparition du Conseil de Sécurité de l’ONU, la création d’une Banque du Sud se substituant au FMI, l’intégration de la Russie au G77 + Chine, la création d’une alliance scientifique, technologique et culturelle.

« Nous, peuples du Sud sommes l’avenir du monde », a déclaré Evo Morales tandis que le président uruguayen, José Mujica, estimait qu’il n’était « plus possible de cautionner cette civilisation du gaspillage, qui affecte la vie même de la planète ». « Un autre monde est possible », s’est exclamé M. Mujica.
Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, à qui de nombreuses marques de sympathie et de solidarité ont été adressées, a demandé au G77 d’« incorporer plus de pays dans les projets visant à la libération de la communication et des médias ». Il a annoncé que la chaîne vénézuélienne Telesur lancerait prochainement une chaîne de télévision en anglais. Evo Morales a préconisé des chaines en quecha et en aymara pour les pays andins.

La réunion de Santa Cruz ? Les médias nord-américains et euro centristes feignent de ne rien voir, de ne rien entendre. On les comprend : un autre monde se construit. Sans eux et sans ceux pour qui ils roulent.
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Si j’étais un milliardaire ou un agent du renseignement, je voudrais probablement perturber la gauche au point de faire croire que quelqu’un de "gauche" est celui qui ne conteste jamais l’impérialisme US, ou qui soutient activement l’impérialisme US pour "contrebalancer les oligarques étrangers".

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